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INVESTITURE DE YELI MONIQUE KAM  


La « moitié du ciel », au Burkina Faso, aura une représentante dans le lot des concurrents pour le fauteuil présidentiel le 22 novembre 2020. Comme déjà connu, c’est Yéli Monique Kam son nom. Son investiture a eu lieu hier, 18 août 2020, au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Celle que l’on surnomme « La Yennenga de l’Education », portera les couleurs du parti du livre, c’est-à-dire le Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso (MRB).

 

Comparativement aux cérémonies d’investiture des « trois baobabs» qui ont rivalisé dans la mobilisation pour remplir la cuvette du Palais des sports de Ouaga 2000, le Mouvement pour la renaissance a fait presque dans la sobriété hier, 18 août 2020, au CBC. C’est là que s’est tenue la cérémonie d’investiture de Mme Yéli Monique Kam, candidate du parti à la présidentielle du 22 novembre 2020. Prévue pour débuter à 8h30 sur les affiches, on apprendra à l’arrivée que ladite cérémonie commencera à 9h. Mais à 8h30, les portes de la salle de conférences du CBC étaient toujours closes. Il a fallu un coup de fil d’un organisateur pour voir un vigile courir, à grandes enjambées, clés en main, pour les ouvrir. Pendant ce temps, une fanfare accueillait, à la porte d’entrée principale du CBC, les participants à la cérémonie, arrivant au  compte-gouttes. Finalement, les choses vont débuter autour de 9h25 avec comme introduction, des mots d’excuses du modérateur pour le « léger retard ».  Par la suite, les séquences se sont succédé jusqu’au rituel d’investiture. 9h46 : remise du manuel du citoyen à la candidate par le coordonnateur de sa campagne électorale, Ahmed Ouédraogo. Selon les commentaires du modérateur ou maître de cérémonie, ce manuel est le symbole de l’engagement de Mme Yéli Monique Kam à accomplir sa mission pour l’intérêt supérieur du Burkina Faso. 9h49 : une écharpe luili-péendé. Selon les explications données, ce pagne noir ou de noir rayé, corsage blanc, collier de perles rouges et constellé d’hirondelles, constitue le symbole de la prise en compte des valeurs culturelles traditionnelles dans l’engagement politique de la candidate. Après avoir porté son écharpe, la candidate, accroupie devant des chefs traditionnels présents, va prononcer quelques phrases dont l’une d’elles est : « Je vais en guerre pour un lendemain meilleur du Burkina Faso ». 9h51 : pour couronner le tout, un cheval fera son entrée dans la salle du CBC. Yéli Monique Kam le montera. Présentée ici en digne successeur de la princesse Yennenga, la native de Bobo-Dioulasso compte se rendre à Kosyam. Hier, à quelques minutes de 10h00, heure locale, le MRB a eu donc sa candidate investie.

 

« La Yennenga de l’Education » pour incarner le changement

 

Dans son discours d’investiture, long de 7 pages, la candidate a développé les grandes orientations de son projet de société dont la mise œuvre « passe nécessairement par les réformes des lois et institutions »: pacte républicain ; pacte éducatif et de l’emploi ; pacte environnemental et écologique ; pacte agricole ; pacte industriel ; pacte patriotique de la diaspora ; pacte de solidarité. De tous ces points, le point d’orgue a été celui de l’éducation. « Peuple du Burkina Faso, ensemble, nous avons fait le choix d’une éducation de qualité pour nos enfants. Il nous reste à donner nos voix, vos voix au MRB, dans les urnes au moment venu. Le MRB s’engage avec vous, et nous allons ensemble porter ce choix qui nous tient à cœur. Nous avons souhaité, nous avons réfléchi, nous avons analysé et nous avons choisi d’offrir aux jeunes d’aujourd’hui et de demain, une éducation de qualité, financée par nous-mêmes », a déclaré la candidate. Selon elle, « la première priorité s’appelle  l’éducation de qualité ». « L’école de qualité est le creuset de l’unité nationale, qui produit la véritable paix, la vraie sécurité, le bon progrès partagé, le bien-être et la véritable indépendance de notre pays », a-t-elle insisté.  Pour la candidate du MRB, « la renaissance du pays des Hommes intègres est en marche » et selon elle, cela n’est ni de la démagogie, ni de vains propos. « Vous, les dirigeants de notre pays, autorités administratives, Forces de sécurité et de maintien de l’ordre, fonctionnaires des administrations, le changement ne se fera pas contre vous, mais avec vous, pour vous et surtout pour vos enfants ». Credo signé Yéli Monique Kam avant de sonner la mobilisation : « Le MRB tend la main à toutes les forces du progrès, attachées à la justice et à la fraternité républicaine, à la diaspora burkinabè, à tous ceux qui sont habités par l’amour inconditionnel de ce pays, tous ceux qui sont attachés à la renaissance du Burkina Faso…Nous ouvrons grands les bras à la société civile, aux engagés, aux hésitants et à tous ces partis qui croient en notre combat afin que demain, nous engagions et réussissions ensemble la reconstruction du système éducatif de notre cher et beau pays ». Pour son combat, Yéli Monique Kam peut compter sur les bénédictions de sa génitrice et des chefs coutumiers présents dans la salle de conférences du CBC, ce 18 août 2020.

 

Michel NANA

 

 

Qui est Madame Yéli Monique KAM ?

 

« Je suis Yéli Monique Kam épouse NGANKAM, née le 24 août 1973 à Bobo-Dioulasso, fille de Kam Baga et de Kam Yéli. Je suis djan du groupe ethnique Dagara-Lobi de la Bougouriba. Mon père est un électricien automobile et ma mère ménagère. Sur le plan académique, j’ai obtenu le CEP et l’entrée en 6e à l’Ecole primaire publique de Colsama à Bobo-Dioulasso. Ensuite, j’ai fait le premier cycle de la 6è à la 3au lycée Mixte Montaigne à Ouagadougou où j’ai obtenu le BEPC et l’entrée en 2nde . J’ai été orientée au lycée Technique Charles Lavigerie où j’ai obtenu le BAC G1. J’ai obtenu un DUT option Secrétariat à l’IUT de l’Université de Bobo-Dioulasso. Ensuite, j’ai obtenu un DUT option Assurances à l’IBAM, l’Université de Ouagadougou. J’ai poursuivi mes études et j’ai obtenu une licence en Marketing et le Master I&II en Marketing & Stratégie à l’ISPP de Ouagadougou. Sur le plan professionnel, j’ai fait mes armes dans une multinationale de courtage en assurance pendant quinze (15) ans. Depuis plus de 10 ans, je suis chef d’entreprise. Dans un premier temps en tant qu’une entreprise gérante de points de ventes sous la forme de franchise au profit d’une Multinationale. Depuis 3 ans, je suis dirigeante de mon propre business, une société de courtage d’assurances. »

 

Source : moussonews.com

 

 

La candidate interdite d’accès aux locaux du Premier ministère

 

Après son investiture, Yéli Monique Kam devrait aller remettre un cahier de doléances au Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré. De ces doléances, l’on peut retenir, entre autres : l’inscription de l’éducation de qualité comme priorité nationale ; une réforme du système éducatif ; la dotation des enseignants en matériel adéquat ; la satisfaction des revendications du personnel de l’Education ; la création d’écoles et d’instituts polytechniques dans toutes les régions et provinces ; la sécurisation du pays ; la démission de leurs fonctions, de toutes les personnalités soupçonnées de mauvaise gestion.  Arrivée sur les lieux, Yéli Monique Kam s’est vu refuser l’accès aux locaux du Premier ministère sous prétexte qu’elle n’avait pas de rendez-vous avec le PM. La candidate a démenti, arguant qu’elle a reçu une confirmation du RDV avec le PM, par téléphone. Comprenez bien, la candidate est repartie avec son cahier de doléances. Une mésaventure qu’elle aurait aimé éviter le jour de son investiture.

 


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