HomeOmbre et lumièreJOURNEE MONDIALE DE L’EAU : Faire de l’eau un facteur de développement

JOURNEE MONDIALE DE L’EAU : Faire de l’eau un facteur de développement


Le monde entier célèbre le 22 mars 2016, la Journée Mondiale de l’Eau. Liquide de vie, l’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, impactant sur les moyens de subsistance de milliards d’individus.

 

Le thème choisi cette année, « eau et emploi », offre l’occasion de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour faire du secteur de l’eau, un véritable facteur du développement durable mais aussi une source de création d’emplois.

 

A ce jour, près de 650 millions de personnes à travers le monde n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Cette situation découle d’un climat capricieux, marqué non seulement par la faiblesse de la pluviométrie, sa concentration sur une courte période de l’année, mais aussi par la variabilité spatiale annuelle et inter annuelle de la distribution des pluies. Tous ces facteurs sont des corolaires du changement climatique.

 

En effet, au Burkina Faso, cet état de fait s’est traduit depuis le début des années 1970, par des dérèglements chroniques de grande ampleur du climat, de l’irrégularité du régime des pluies, conduisant à des séries de sécheresse ponctuées par des épisodes de famine et de pénurie d’eau de boisson. A cela s’ajoutent le faible développement économique, l’enclavement du pays et la pauvreté de ses sols latéritiques.

 

Ce dernier volet constitue assurément un problème crucial  surtout en saison sèche pendant laquelle, l’on doit faire face aux besoins accrus des populations et à la faible disponibilité d’infrastructures de rétention. Le Burkina Faso n’est certes pas une exception mais entend vaincre cette fatalité. C’est pourquoi le gouvernement, à travers le Ministère de l’eau et de l’assainissement à consacré cette journée à la mise en œuvre des recommandations des Nations-unies, notamment sur les économies d’eau et l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable qui est reconnu comme un droit fondamental.

Le président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, à travers son programme, « Bâtir avec le peuple un Burkina Faso, de démocratie et de progrès économique et social, de liberté et de justice », en a fait une priorité avec pour vision, « zéro corvée d’eau d’ici à 2030 ».

 

C’est ainsi que, pour pallier aux difficultés et contribuer à faire du droit à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement une réalité, le gouvernement burkinabè avec l’appui de ses partenaires, procèdera au lancement du Programme présidentiel d’urgence composante “eau et assainissement”, le 31 mars 2016, à Kougsin, dans la région du  Centre-ouest.

 

Ce Programme permettra la réalisation de 1 153 nouveaux forages au niveau national, pour un coût total de 8 929,0 millions de F CFA, de quarante-deux (42) nouvelles adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) dans les 13 régions, sur un total de soixante-cinq (65), pour un coût de 3 277,3 millions de F CFA.  A cela, il faut ajouter la mise en place de 91 forages aux alentours de la ville de Ouagadougou.

 

Dans le cadre de la mise en chantier très prochaine du Programme d’urgence 2016-2017 dont l’objectif est de résorber le déficit des ressources en eau disponibles, d’améliorer significativement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, il est prévu la réhabilitation de  deux cent deux (202) forages, pour un coût total de 437,0 millions et de dix-neuf (19) AEPS.
Pour l’année 2016, la construction de trois cent vingt-quatre (324) latrines au sein des écoles, pour un coût total de 687,0 millions de F CFA, celle de 34 932 latrines familiales, pour un coût total de 3 767,9 millions de F CFA et enfin  de 6 585 puisards domestiques pour un montant prévisionnel de 433,8 millions de F CFA seront bientôt mises en œuvre.

 

En plus des emplois qui seront crées par ces chantiers, le gouvernement va entreprendre la formation par commune de  deux techniciens de maintenance des équipements des forages afin de réduire les durées de rupture d’eau. Des actions de sensibilisation des populations à l’usage des ouvrages d’assainissement seront initiées.

 

Toutes ces actions du gouvernement ne pourront être une réalité qu’avec l’adhésion de tous. Il y a la nécessité d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en eau, de protéger les réseaux hydriques vulnérables, d’atténuer les impacts des catastrophes liées à l’eau telles que les inondations et les sécheresses, de sécuriser l’accès à l’eau et à ses services et gérer les ressources en eau de façon adaptée et équitable. Cela ne peut être possible qu’avec l’implication de tous.  Cette journée offre donc l’opportunité d’inviter toute la population à utiliser judicieusement les ressources en eau car elles sont limitées. Chacun doit changer ses habitudes. Car si rien ne change, la planète devrait faire face à un déficit global en eau de 40% d’ici 2030. Il n’y a pas d’autre choix que d’apprendre à gérer plus durablement cette ressource.  Il faut tendre vers un équilibre entre la demande et l’approvisionnement en eau. Chacun doit changer sa façon d’évaluer, de gérer et d’utiliser cette ressource qui conditionne l’avenir de l’humanité. Il y a lieu de faire en sorte que le secteur de l’eau puisse garantir l’emploi au Burkina Faso. Il y a lieu que chacun, à quelque niveau que se soit,  s’investisse, apporte sa pierre afin que la vision en matière d’eau et assainissement de son excellence monsieur Roch Marc Christian KABORE, soit une réalité.

 

Ministère de l’Eau et de l’Assainissement (MEA)

 


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