JOURNEES NATIONALES D’ENGAGEMENT PATRIOTIQUE ET DE PARTICIPATION CITOYENNE : Une thérapie de choc contre la déliquescence des valeurs patriotiques
Depuis le 2 octobre dernier, le Burkina Faso célèbre sa deuxième quinzaine dédiée à la promotion des valeurs patriotiques à travers les journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne après la première édition débutée. Ces journées, il faut le rappeler, ont été instituées par un décret présidentiel, le 22 novembre 2023, qui les fixe pour le 26 mars et le 2 octobre de chaque année. Le thème retenu pour cette seconde célébration annuelle est : « pour une nation forte et souveraine, ne trahissons pas notre patrie ». A l’occasion, le Chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est adressé aux Burkinabè par un message où il les invite à bannir la traitrise dans leurs actes quotidiens dans le contexte actuel de lutte contre les groupes armés terroristes en évitant de fournir des informations sensibles à l’ennemi ou d’être en intelligence avec toute puissance étrangère. Suite à l’adresse du Président du Faso, les institutions étatiques ont, pour la plupart, organisé des séances de montées des couleurs avec des messages forts. Le moins que l’on puisse dire, est qu’il faut saluer ces journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne qui visent à souder les Burkinabè autour de l’amour de la Patrie qui traverse du fait des attaques des groupes armés terroristes, une zone de fortes turbulences. Elles sont donc un ferment pour l’unité nationale indispensable pour faire échec aux desseins funestes des ennemis de la Nation.
Les Burkinabè sont invités à donner un coup de fouet à l’économie nationale
Mais au-delà des visées politiques, les journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne se traduisent aussi par des actes concrets d’amélioration des cadres de vie des populations à travers des activités d’assainissement dans les villes et campagnes et de reboisement pour reverdir le Burkina Faso engagé dans la lutte contre la désertification et le réchauffement climatique. C’est donc dire que ces journées sont du tout bénef pour la Nation résolument engagée à faire le deuil des mauvaises pratiques qui ont fait le nid à la crise que vit le pays. C’est donc une thérapie de choc contre la déliquescence des valeurs patriotiques nationales avec de forts relents prophilaxiques en ce sens qu’elles outillent aussi les jeunes générations pour préparer le Burkina Faso de demain. La deuxième édition des journées d’engagement patriotique coïncide avec « le mois du consommer local » instauré par les pays de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine dont la quatrième édition a été lancée le jeudi 3 octobre sur le thème : «Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA ». C’est l’occasion de l’expression d’un patriotisme économique qui cadre bien avec la vision des autorités du Burkina Faso qui y retrouvent l’une des pensées du président Thomas Sankara « produisons et consommons burkinabè». Les Burkinabè sont ainsi invités à donner un coup de fouet à l’économie nationale en lui créant par leurs habitudes de consommation, un marché intérieur plus porteur et en encourageant par conséquent la production nationale. En le faisant, ils évitent ainsi la fuite des capitaux et limitent les effets de la concurrence des produits importés tout en créant de l’emploi pour de nombreux jeunes. C’est donc là aussi du tout bénef pour la Nation et tout le souhait est que tous les Burkinabè comprennent la portée du message et l’intègrent dans leurs réflexes au quotidien. Car, c’est aussi là l’une des clés de la souveraineté tant réclamée par les populations face à la toute puissance des grandes nations industrielles de l’Occident.
Sidzabda