JOURNEES PARLEMENTAIRES UPC/RD : Sous le signe de l’employabilité des jeunes
Le groupe parlementaire Union pour le Progrès et le Changement/ Renouveau Démocratique (UPC/RD) a tenu, du 4 au 6 mars 2018 à Gaoua, ses premières journées parlementaires. La problématique de l’exploitation de l’or en rapport avec l’employabilité des jeunes et l’économie verte et la stratégie de développement touristique et culturel au Burkina Faso, ont été au menu des échanges. A la fin des travaux, des recommandations ont été faites pour mieux dynamiser ces deux secteurs d’activités.
« Exploitation de l’or : employabilité des jeunes et économie verte : cas de la région du Sud-Ouest » et « stratégie de développement touristique et culturel au Burkina Faso : cas de la région du Sud-Ouest ». C’est sur ces deux thèmes que les députés du groupe parlementaire UPC/RD ont réfléchi, à l’occasion de leurs journées parlementaires tenues du 4 au 6 mars 2018 à Gaoua. Pour Daouda Simboro, président du groupe parlementaire UPC/RD, « Si ces deux thématiques concernent aujourd’hui l’ensemble de notre pays, les attentes y relatives se posent avec plus d’acuité dans la région du Sud-Ouest ». En effet, cette région regorge d’une multitude de sites d’orpaillage artisanal. Mais quelles sont les retombées économiques de cette activité sur les populations ? Elles n’ont pas tiré grand profit de cette ressource. Bien au contraire, l’exploitation de l’or est chargée de nombreux maux : maladies, dépravation des mœurs, dégradation de l’environnement, etc. C’est pourquoi le groupe parlementaire UPC/RD propose, en se basant sur la région du Sud-Ouest, d’examiner les conditions dans lesquelles l’or est exploité surtout artisanalement, le potentiel de création d’emplois encadrés et pérenne et l’incidence sur l’environnement et la soutenabilité de cette pratique pour les générations futures. Pour ce qui est de la problématique du développement du tourisme et de la culture, la région possède un important potentiel touristique et culturel, mais ne draine pas de touristes. Ce qui suscite de nombreuses attentes sur les stratégies à mettre en œuvre pour développer cette filière. Et pour le député Kodjo Jacques Palenfo, « Les pays, même les plus nantis en ressources minérales et minières, ont compris que ces ressources sont épuisables et qu’il est impérieux, pour soutenir leurs économies, de susciter et développer d’autres niches économiques », a-t-il dit dans son discours de bienvenue. Le tourisme et les activités culturelles resteront toujours de véritables mines inépuisables à exploiter, a-t-il ajouté. Ces thèmes ont été développés par des experts venus des ministères en charge de l’environnement, des mines et de la culture. A l’issue des communications, des recommandations ont été prises. Il s’agit, entre autres : de développer une stratégie de valorisation de l’exploitation minière à petite échelle, pour accroître ses effets positifs sur l’économie tout en réduisant les dommages sur l’environnement et le social ; créer un bureau non étatique de suivi des impacts environnementaux, sanitaires et sur l’eau de l’industrie minière ; adopter des stratégies régionales et communales pour le développement et la promotion du tourisme et de la culture.
L’ouverture de ces journées parlementaires s’est déroulée le 5 mars 2018 au Conseil régional du Sud-Ouest. Une minute de silence a été observée en mémoire des victimes des attaques du 2 mars dernier à Ouagadougou. Si la date initiale de ces journées parlementaires a été maintenue, c’est parce que « Nous refusons de nous plier aux désirs de ces monstres de terroristes dont l’unique but est de briser notre société, de lui inculquer la peur et les pleurs, de changer nos modes de vie. Nous ne plierons pas», a dit Daouda Simboro qui a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux Forces de défense et de sécurité, pour leur prompte réaction. Ces journées ont connu la présence des représentants des groupes parlementaires du CDP et du MPP qui ont tous salué la pertinence des thèmes choisis. Des militants et sympathisants de l’UPC de la région et surtout une forte délégation venue de Houndé, ont pris part à ces journées parlementaires. Le 4 mars, les députés sont allés rendre une visite de courtoisie au chef de canton de Gaoua, pour requérir ses bénédictions. Ensuite, ils se sont déportés à Djikando, site d’orpaillage artisanal situé aux encablures de la ville de Gaoua au bord du fleuve Poni. Là, ils ont pu toucher du doigt les réalités du terrain. Ces journées parlementaires ont pris fin avec la visite des ruines de Loropéni, classées Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dar Flavien DA
(Correspondant)