KAPIELETIEN SORO, A PROPOS DES RELATIONS IVOIRO-BURKINABE : « Nous voulons faire mieux que le couple franco-allemand »
La salle des fêtes de Ouaga 2000 a été le lieu choisi par l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso pour célébrer le 56e anniversaire de son indépendance. C’était le vendredi 19 août dernier à Ouagadougou.
C’est dans une ambiance festive que les ressortissants ivoiriens et leurs amis du Burkina Faso se sont réunis dans la Salle des fêtes de Ouaga 2000 pour commémorer le 56e anniversaire de l’accession de leur pays à la souveraineté nationale. L’évènement a débuté par l’exécution des hymnes nationaux des deux pays. Ensuite, l’honneur est revenu à l’Ambassadeur Kapieletien Soro de prendre la parole pour remercier, au nom du Président Alassane Ouattara et de son gouvernement, les illustres invités. Très en verve et maniant à souhait la langue de Molière, celui qui, le 21 juillet dernier, a présenté ses lettres de créance au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que son pays travaille selon un plan d’émergence économique et social qui comprend la création d’emplois pour les jeunes, la construction de logements sociaux et d’autres projets d’intérêt social, tel le programme de réinsertion sociale en faveur des enfants défavorisés. Au plan socio-économique, il s’est réjoui de la baisse du prix des transports aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Pendant son discours, l’ambassadeur est revenu sur les récentes crises qui ont secoué son pays, notamment les actes de vandalisme tant à l’intérieur du pays qu’à Abidjan contre les locaux de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), la crise à l’université et les nombreuses agressions dont sont victimes les braves populations par des enfants de 10 à 14 ans, et qui se font appeler « microbes ». Des moments difficiles qui, selon l’Ambassadeur Kapieletien Soro, ont eu un impact sur la vie économique et sociale de la nation et ont rappelé à tous la fragilité de certains de ses acquis. « Ces évènements regrettables, dont l’attaque terroriste du 13 mars 2016 et les agressions, illustrent, à n’en point douter, que d’énormes défis restent à relever », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l’actualité politique, il a salué le projet de réforme constitutionnelle qui, pour lui, va garantir la paix et la stabilité dans son pays. Kapieletien Soro a salué les autorités burkinabè pour l’hospitalité sans commune mesure qu’elles continuent d’apporter aux ressortissants ivoiriens. Un signe qui témoigne de la nature des relations bilatérales entre ces deux pays frères. « Je voudrais profiter de votre micro pour remercier les autorités du Burkina Faso pour leur présence massive à cette cérémonie de commémoration du 56e anniversaire de notre pays. Nous plaçons cette fête sous le signe de la renaissance et de la nouvelle dynamisation de nos relations, après quelques mois de timidité », a-t-il relevé. C’est ainsi qu’il s’est félicité de la reprise du « Traité d’amitié et de coopération » (TAC) entre son pays et le Burkina Faso. « Le TAC est un acte de mariage à travers lequel nous voulons faire mieux que le couple franco-allemand », a-t-il martelé. Des prestations d’artistes autour de copieux plats ont mis fin à la célébration de cet anniversaire auquel a pris part le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré.
Seydou TRAORE