HomeA la uneLES RESPONSABLES SYNDICAUX AU PREMIER MINISTRE : « Notre comportement dépendra de celui du gouvernement »

LES RESPONSABLES SYNDICAUX AU PREMIER MINISTRE : « Notre comportement dépendra de celui du gouvernement »


Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a rencontré dans la matinée du 23 février, l’ensemble des mouvements syndicaux du Burkina Faso au sein du Premier ministère. Première du genre depuis sa nomination, cette rencontre de prise de contact a permis au chef du gouvernement de montrer aux différents syndicats ce qu’il attend d’eux. Il leur a demandé de mener leurs actions de façon responsable et raisonnable car « nous avons hérité d’une situation économique très difficile ». « Notre comportement dépendra de celui du gouvernement actuel », a donné en guise de réponse Blaise Hien, président du mois des centrales syndicales.

A la rencontre avec le Premier ministre, étaient présents les secrétaires généraux des 6 centrales syndicales, ceux de 16 syndicats autonomes et une équipe de la presse syndicale. Du côté du gouvernement, Paul Kaba Thiéba était accompagné du ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Rémis Dandjinou, de celui de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale Clément Sawadogo, du secrétaire général du gouvernement et des chefs de départements ministériels. Prenant la parole, le Premier ministre a remercié les responsables des différents syndicats d’avoir tous répondu présents à son invitation, avant de saluer leur rôle combien estimable durant l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et le putsch manqué de septembre 2015. « C’est en partie grâce à vous que nous sommes ici aujourd’hui pour discuter », a reconnu Paul Kaba Thiéba, avant de faire part aux syndicats de quelques orientations de son gouvernement sur le plan social et économique. La première mesure annoncée a été celle de l’institution d’une gouvernance vertueuse par la lutte contre la fraude, la corruption et l’impunité. « Là-dessus, nous appliquerons la tolérance zéro et pour cela, il faut que vous, syndicats, vous nous aidiez en dénonçant les cas de fraude et de corruption que vous viendrez à constater », a souhaité Paul Kaba Thiéba. Le 2e axe sur lequel le Premier ministre et son gouvernement comptent s’investir dans les jours et mois à venir, concerne le développement du capital humain. « Nous allons prendre des décisions dans les jours à venir pour mettre à niveau les CSPS, les CMA, les CHU et les CHR dans le domaine de la santé. En outre, nous sommes en train d’étudier la possibilité de rendre gratuits les soins d’urgence et ceux des enfants de moins de 5 ans, d’améliorer la santé des mères et d’apporter une réponse à la santé des personnes indigentes », a expliqué le Premier ministre. L’autre aspect le plus important pour lequel le chef du gouvernement annonce des mesures fortes les jours à venir, est celui de l’emploi des jeunes. Sur cet aspect, il confie que dans les mois à venir, il sera demandé à tous les jeunes qui ont au moins le BAC et qui s’intéressent à l’enseignement, de se déclarer.

La Bourse du travail sera inaugurée le 3 mars prochain

Une formation sera administrée aux postulants. A l’issue de cette formation, ils seront affectés dans les lycées et collèges d’enseignement général. Parlant de la loi 081 portant statut des fonctionnaires, le Premier ministre a expliqué aux syndicats qu’ils feront de leur mieux pour respecter les engagements pris par la Transition en la matière, car l’Administration est une continuité. « Vu la situation économique difficile du pays, nous allons vous demander de nous comprendre et d’adopter des comportements responsables pour que nous puissions travailler tous au développement du Burkina Faso. J’ai voulu tenir un langage de franchise et de vérité avec vous pour que vous en teniez compte dans vos actions », a dit le Premier ministre pour conclure. Blaise Hien, président du mois des centrales syndicales, prenant la parole, s’est réjoui de la démarche du Premier ministre et a fait trois constats. « Premièrement, je fais le constat que c’est rare qu’un Premier ministre nous invite pour un dialogue. A chaque fois, c’est nous qui le demandons. Deuxièmement, c’est la première fois que les journalistes participent à notre rencontre, du début jusqu’à la fin. Avant, après les salutations d’usage, on demandait aux journalistes de sortir pour que les travaux commencent. Troisièmement, nous nous réjouissons de la volonté de dialogue du gouvernement », a constaté Blaise Hien avant de décliner les attentes des syndicats: celles relatives à la liberté syndicale, à la relance du dialogue avec le patronat et à la non poursuite des syndicats parce qu’ils ont fait une critique ou qu’ils ont fait leur travail. « Nous avons écouté tout ce que vous nous avez dit et nous disons que notre comportement dépendra de celui de votre gouvernement. Nous attendons de voir », a dit Blaise Hien avant de faire savoir au Premier ministre que les syndicats n’ont pas encore reçu leur subvention. Sur la question, Clément P. Sawadogo a confié que des dispositions ont été prises pour que le ministre des Finances débloque les fonds nécessaires. Par ailleurs, il a annoncé aux syndicats que l’inauguration de la Bourse du travail à Ouagadougou, est prévue pour ce 3 mars, sous la présidence du Premier ministre.

Yannick SANKARA

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a rencontré dans la matinée du 23 février, l’ensemble des mouvements syndicaux du Burkina Faso au sein du Premier ministère. Première du genre depuis sa nomination, cette rencontre de prise de contact a permis au chef du gouvernement de montrer aux différents syndicats ce qu’il attend d’eux. Il leur a demandé de mener leurs actions de façon responsable et raisonnable car « nous avons hérité d’une situation économique très difficile ». « Notre comportement dépendra de celui du gouvernement actuel », a donné en guise de réponse Blaise Hien, président du mois des centrales syndicales.

A la rencontre avec le Premier ministre, étaient présents les secrétaires généraux des 6 centrales syndicales, ceux de 16 syndicats autonomes et une équipe de la presse syndicale. Du côté du gouvernement, Paul Kaba Thiéba était accompagné du ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Rémis Dandjinou, de celui de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale Clément Sawadogo, du secrétaire général du gouvernement et des chefs de départements ministériels. Prenant la parole, le Premier ministre a remercié les responsables des différents syndicats d’avoir tous répondu présents à son invitation, avant de saluer leur rôle combien estimable durant l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et le putsch manqué de septembre 2015. « C’est en partie grâce à vous que nous sommes ici aujourd’hui pour discuter », a reconnu Paul Kaba Thiéba, avant de faire part aux syndicats de quelques orientations de son gouvernement sur le plan social et économique. La première mesure annoncée a été celle de l’institution d’une gouvernance vertueuse par la lutte contre la fraude, la corruption et l’impunité. « Là-dessus, nous appliquerons la tolérance zéro et pour cela, il faut que vous, syndicats, vous nous aidiez en dénonçant les cas de fraude et de corruption que vous viendrez à constater », a souhaité Paul Kaba Thiéba. Le 2e axe sur lequel le Premier ministre et son gouvernement comptent s’investir dans les jours et mois à venir, concerne le développement du capital humain. « Nous allons prendre des décisions dans les jours à venir pour mettre à niveau les CSPS, les CMA, les CHU et les CHR dans le domaine de la santé. En outre, nous sommes en train d’étudier la possibilité de rendre gratuits les soins d’urgence et ceux des enfants de moins de 5 ans, d’améliorer la santé des mères et d’apporter une réponse à la santé des personnes indigentes », a expliqué le Premier ministre. L’autre aspect le plus important pour lequel le chef du gouvernement annonce des mesures fortes les jours à venir, est celui de l’emploi des jeunes. Sur cet aspect, il confie que dans les mois à venir, il sera demandé à tous les jeunes qui ont au moins le BAC et qui s’intéressent à l’enseignement, de se déclarer.

La Bourse du travail sera inaugurée le 3 mars prochain

Une formation sera administrée aux postulants. A l’issue de cette formation, ils seront affectés dans les lycées et collèges d’enseignement général. Parlant de la loi 081 portant statut des fonctionnaires, le Premier ministre a expliqué aux syndicats qu’ils feront de leur mieux pour respecter les engagements pris par la Transition en la matière, car l’Administration est une continuité. « Vu la situation économique difficile du pays, nous allons vous demander de nous comprendre et d’adopter des comportements responsables pour que nous puissions travailler tous au développement du Burkina Faso. J’ai voulu tenir un langage de franchise et de vérité avec vous pour que vous en teniez compte dans vos actions », a dit le Premier ministre pour conclure. Blaise Hien, président du mois des centrales syndicales, prenant la parole, s’est réjoui de la démarche du Premier ministre et a fait trois constats. « Premièrement, je fais le constat que c’est rare qu’un Premier ministre nous invite pour un dialogue. A chaque fois, c’est nous qui le demandons. Deuxièmement, c’est la première fois que les journalistes participent à notre rencontre, du début jusqu’à la fin. Avant, après les salutations d’usage, on demandait aux journalistes de sortir pour que les travaux commencent. Troisièmement, nous nous réjouissons de la volonté de dialogue du gouvernement », a constaté Blaise Hien avant de décliner les attentes des syndicats: celles relatives à la liberté syndicale, à la relance du dialogue avec le patronat et à la non poursuite des syndicats parce qu’ils ont fait une critique ou qu’ils ont fait leur travail. « Nous avons écouté tout ce que vous nous avez dit et nous disons que notre comportement dépendra de celui de votre gouvernement. Nous attendons de voir », a dit Blaise Hien avant de faire savoir au Premier ministre que les syndicats n’ont pas encore reçu leur subvention. Sur la question, Clément P. Sawadogo a confié que des dispositions ont été prises pour que le ministre des Finances débloque les fonds nécessaires. Par ailleurs, il a annoncé aux syndicats que l’inauguration de la Bourse du travail à Ouagadougou, est prévue pour ce 3 mars, sous la présidence du Premier ministre.

Yannick SANKARA

 


Comments
  • Il faudra voir aussi la situation des contractuels qui sont défavorisés sur tous les plans parce-que je pense que chacun est utile dans son domaine et par conséquent doit bénéficier des mêmes avantages et salaire comme les autres fonctionnaires. Les contrats signés chaque année (peut être jusqu’à vie…), je pense que c’est inhumain et c’est méchant. Vous responsables syndicaux devraient prendre vos responsabilités vis-à-vis de ce cas-là. Je vous remercie.

    24 février 2016
  • Un complot se trame au niveau des médecins de santé publique du Burkina pour accaparer les postes de direction des hôpitaux et autres directions du ministère de la santé. Je vous parle en connaissance de cause car, je suis témoin d’une réunion que des médecins ont tenue récemment dans la ville de Kaya dans le but du partage des postes dits stratégiques et juteux du ministère. Un des participants à cette réunion qui ressemble à la conférence de Berlin pour le partage de l’Afrique entre les colonisateurs, a précisé de faire attention aux postes de DG des hôpitaux dont la plupart sont désignés par suite de la procédure d’appels à candidatures sur la base de compétences. Car, certains pourraient ester en justice s’ils sont arbitrairement relevés de leurs postes et demander des dommages et intérêts pour la rupture irrégulière de leurs contrats déterminés. Des esprits malins qui visent leurs intérêts personnels ont alors proposé de passer par des audits pour éjecter des DG sur la base d’une moindre irrégularité. On tente vaille que vaille d’induire en erreur le nouveau ministre de la santé pour des règlements de comptes dont les vrais motifs reposent sur la course effrénée pour les avantages des postes de direction par des médecins affairistes. Il faudrait que l’opinion publique comprenne cela ainsi que les partenaires techniques et financiers de la santé. Des médecins sont en train de s’organiser pour s’accaparer des postes administratifs de direction des hôpitaux et d’autres postes de bureaucratie dans l’administration publique. Le Burkina compte moins de deux mille(2.000) médecins pour une population de 19 millions d’habitants. Les médecins ne doivent pas chercher à se constituer en bureaucrates dans des directions pendant que certaines régions accusent des manques chroniques de médecins spécialistes de divers domaines. La gestion des hôpitaux et des directions des ministères est appropriée pour les gestionnaires des ressources humaines et autres profils de managers modernes. Le président du Faso qui a reçu des médecins pour échanger sur la reforme de la santé devra rester vigilant pour ne pas se laisser induire en erreur par des médecins manipulés et manipulateurs. Cette vigilance est aussi recommandée pour le Premier ministre.

    24 février 2016
  • Les citoyens burkinabè en particulier et l’opinion publique en général devraient faire l’effort de comprendre qu’il faut accorder un peu de temps au nouveau Premier ministre Paul Kaba THIEBA pour fonder son programme gouvernemental sur des bases réalistes et solides. Ceux qui se précipitent pour l’accuser de ne pas connaître les réalités du pays lui font un mauvais procès. Avec les technologies de l’information et de la communication de nos jours, on n’a pas besoin de résider longtemps au Burkina pour savoir les problèmes majeurs qui s’y posent. Le premier ministre THIEBA connaît très bien les réalités du pays avec des détails techniques mieux que plusieurs compatriotes à la critique facile et non rationnelle. D’ores et déjà, il est en train de trouver des mécanismes pour relancer l’économie nationale qui végète depuis 2011 dans un marasme qui amenuise le développement. Ainsi, le projet SYLVIE pour les opérations douanières à travers une Platte forme numérique qui était resté théorique depuis plus d’un an, vient d’être activé par le premier ministre en février 2016.Cela réduit le temps des procédures qui est passé de 20 jours à 3 jours. Ce mécanisme contribue aussi à lutter contre la corruption entre commerçants et douaniers et booste le trésor public. Un second projet novateur du premier ministre porte sur la création d’une caisse de dépôt qui existe dans certains pays comme le Sénégal et qui permet de constituer des garanties financières pour les banques pour financer des réalisations économiques et sociales sur le long terme. Ce mécanisme pourra permettre aux banques d’accorder par exemple des prêts pour des logements sociaux à des taux très bas à la portée d’une couche large de la population active. Par conséquent, comme disent les dioulas,il faut aller doucement(doni doni) avec le premier ministre THIEBA qui a des idées originales pour relancer l’économie nationale au profit de tous.

    24 février 2016

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