LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AU BURKINA : Le REN-LAC pour un engagement personnel du chef de l’Etat
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience hier, 27 mars 2018 au palais de Kosyam, le Secrétaire exécutif du Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), Claude Wetta, accompagné d’une forte délégation. Il s’est agi d’échanger sur la question de la lutte contre la corruption afin de faire reculer ce fléau qui mine le développement économique du pays.
Malgré les efforts enregistrés par le régime Kaboré, le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) n’est pas satisfait de la lutte contre la corruption au Burkina. Et cela, il l’a signifié au président du Faso, au cours de l’audience que ce dernier lui a accordée le 27 mars dernier. C’est, du moins, ce qu’a affirmé le Secrétaire exécutif dudit réseau, Dr Claude Wetta, à sa sortie d’audience. A l’en croire, en plus du sujet relatif aux attaques du 2 mars 2018 perpétrées contre l’Etat-major général des armées et l’ambassade de France au Burkina, la question de la corruption a dominé les échanges. « Nous avons dit aussi que la gouvernance, notamment la question de la corruption, est gérée de façon insatisfaite pour le REN-LAC. Donc, il est important que le chef de l’Etat puisse s’engager personnellement pour que l’on puisse faire reculer la corruption dans notre pays », a soutenu Claude Wetta. Selon lui, il y a eu certes, des avancées au regard des textes qui ont été adoptés sous la Transition et des réformes institutionnelles, mais le REN-LAC est insatisfait lorsqu’il regarde les dénonciations qui sont faites à travers la presse sur les malversations et qui ne sont pas prises en compte. Sur la question des biens mal acquis, le REN-LAC reste également insatisfait, a-t-il ajouté. D’où l’importance, pour lui, de faire des efforts dans ce sens. Sur le recrutement des directeurs généraux, le Secrétaire exécutif du REN-LAC a confié que sa structure a l’impression qu’il y a un recul dans l’application des textes en la matière. A son avis, pour que la tolérance zéro en matière de corruption soit une réalité au Burkina, il faut plus d’efforts.
Il faut un contrôle citoyen
Il a indiqué que dans sa réponse, le président du Faso a fait comprendre que la lutte contre la corruption est un processus. Le locataire de Kosyam estime également, a dit Claude Wetta, qu’il faut que tous se mettent ensemble pour lutter afin de pouvoir régler les questions de corruption au Burkina. Des avis qu’il dit partager car, pour lui, pour que la corruption recule, il faut un contrôle citoyen. Pour Claude Wetta, le REN-LAC est satisfait de cette rencontre avec le président du Faso, d’autant plus que ce dernier lui a fait une proposition qui l’intéresse. Il s’agit pour le REN-LAC d’organiser des sessions avec le gouvernement.
Dabadi ZOUMBARA