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LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA


« Nous avons l’obligation de gagner cette guerre », selon Moïse Miningou, nouveau CEMGA

Nommé le 10 janvier dernier par décret présidentiel, le nouveau Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le général  de brigade Moïse Miningou,  a pris officiellement ses fonctions, ce jeudi 31 janvier 2019, au cours d’une cérémonie de passation de commandement, à la Place de la Nation à Ouagadougou, présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Moumina Chériff Sy, en présence d’autres ministres, de nombreuses autorités militaires et des invités de l’US Army du district de Columbia ainsi que des chefs militaires français.

Quatre actes ont ponctué la cérémonie de passation de commandement entre le nouveau Chef d’Etat-Major des armées (CEMGA), le général de brigade Moïse Miningou, nommé le 10 janvier dernier et le sortant, le général de brigade Oumarou Sadou, qui était à la tête du commandement, depuis le 28 décembre 2016. Comme on sait bien le faire au sein de la Grande Muette, cette cérémonie de prise de fonction du nouveau chef d’Etat-major général des armées a été réglée comme une horloge. Avant l’acte premier qui est le rituel de passation du commandement, le maître de cérémonie a tenu à préciser qu’ « au-delà du symbolisme, c’est un passage de témoin entre deux chefs [qui] vient nous rappeler la nécessité de toujours réadapter les forces armées nationales à un contexte en perpétuel changement, pour répondre efficacement aux défis qui nous attendent. Il marque aussi l’engagement du nouveau chef à poursuivre le travail déjà entamé tout en contribuant à la réalisation des objectifs fixés avec discipline, loyauté, professionnalisme et dévouement. » Après cette clarification, le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Moumina Chériff Sy, de blanc vêtu comme d’habitude depuis la Transition, descend de la tribune officielle et déclare solennellement l’installation du nouveau CEMGA, en ces termes : « Officiers, sous-officiers, militaires de rang, de par le président du Faso, vous reconnaîtrez désormais pour chef, le général de brigade Moïse Miningou ici présent, et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service, l’exécution du règlement militaire, l’observation des lois et le succès des armes du Burkina Faso. » Le CEMGA sortant, le général Oumarou Sadou, prend ainsi le drapeau pour le remettre au ministre de la Défense qui, à son tour, le confie au nouveau promu, symbolisant le commandement à lui transféré. Dans un impeccable salut, les deux généraux se font des civilités. Le désormais chef des forces armées burkinabè, clame son autorité en lançant: « Les forces armées nationales à mon commandement », avant de saluer le ministre qui rejoint la tribune.

« Toute division ou stigmatisation dans nos rangs, ne fera que le jeu de nos ennemis »

Après quoi place est faite au général de brigade Sadou pour son allocution (acte 2). Il a tout d’abord tenu à réaffirmer toute sa gratitude et sa reconnaissance au chef suprême des armées, à savoir le président du Faso, avant d’égrener quelques acquis sous son commandement tels que la révision du régime de solde, l’instauration de primes d’opération, et « surtout l’adoption de la loi de programmation militaire, l’équipement progressif des Forces armées nationales (FAN) afin de mieux renforcer leurs capacités opérationnelles ». Pour lui, « le combat contre les forces du mal sera une lutte de longue haleine où chaque acteur aura son rôle et sa place. Toute division ou stigmatisation dans nos rangs, ne fera que le jeu de nos ennemis. La victoire ne sera pas l’action unique d’une composante isolée mais la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes à la lutte. » Tout en estimant que « cette cérémonie marque une nouvelle étape dans le commandement de notre armée, …  en ce sens qu’elle consacre le leadership du général de brigade Moïse Miningou », l’ancien  chef d’Etat-major  a invité l’ensemble des personnels des FAN à faire bloc avec davantage d’ardeur et plus d’engagement autour de son successeur qui, dans sa première prise de parole officielle, fait « appel à toutes les compétences passées et présentes de toutes les forces militaires, de gendarmerie, de police et à toutes les intelligences civiles pour fédérer nos capacités et nos actions en vue de circonscrire le terrorisme et ses effets ». Le CEMGA entrant poursuit en indiquant qu’« on sait que l’hydre qui nous combat de toutes parts a plusieurs têtes. C’est pourquoi notre combat doit se mener de concert avec les autres forces de la sous-région de manière organisée, coordonnée et méthodique ». Puis, il dit compter sur le soutien de tout un chacun car « une seule main ne peut pas ramasser  la farine. » Pour lui, la lutte contre le terrorisme va peut-être être difficile mais « nous avons l’obligation de gagner cette guerre » car « nous n’avons qu’un seul pays, le Burkina Faso ».

Après la séance de prise de commandement, le ministre de la Défense, ainsi que les autorités civiles et militaires présentes à la cérémonie, ont assisté à une parade militaire (acte 3) rythmée par les accents de la réputée musique de la Garde nationale.  Après quoi,  le CEMGA a reçu les félicitations des officiels, parents et amis (acte 4) qui ont n’ont pas marchandé leur présence à la place de la nation qui, il faut le rappeler, est le lieu où s’est tenue en 1961, la première prise d’armes des forces armées nationales.

Drissa TRAORE 

 

Qui est le nouveau CEMGA

Né le 27 février 1960 à Ouagadougou, le Général de Brigade Moïse Miningou est un officier d’artillerie.

Cursus:

– Etudes secondaires au Prytanée Militaire de Kadiogo,

– Cours officier à l’Académie Royale Militaire de Meknès au Maroc,

Le Cours de Perfectionnement des Officiers Subalternes, à Draguignan en France,

– Le diplôme d’Etat-Major à l’Ecole Nationale d’Etat-Major de Koulikoro au Mali,

– L’Ecole de Guerre au Collège Royal de l’Enseignement Militaire de Kenitra au Maroc.

Fonctions occupées:

– Commandant de Compagnie de la batterie Sol Air au Centre d’Instruction des Armes Lourdes,

– Commandant de la 1ere Compagnie du 2e Bataillon d’Intervention Rapide du Centre National d’Entraînement Commando (CNEC), et cumulativement Commandant adjoint dudit Bataillon,

– Chef de Corps du Centre d’Instruction des Armes Lourdes (CIAL),

– Chef de Corps du Groupement d’Instruction des Forces Armées (GIFA),

– Chef de la Division Information de l’Etat-Major Général des Armées,

– Chef de la Division Opération de l’Etat-Major de l’Armée de Terre,

– Commandant du Groupement de Commandement d’Appui et de Soutien (GCAS), – Commandant du Commandement des Ecoles et Centres de Formation (CECF),

– Chef d’Etat-Major adjoint de l’Armée de Terre,

– Commandant du Groupement Central des Armées.

Décoration:

  • – Officier de l’Ordre de l’Etalon,

– Médaille d’Honneur Militaire,

Médaille d’Honneur des Sapeurs-Pompiers avec étoile d’or,

Médaille d’Honneur des Collectivités Locales,

Médaille commémorative avec agrafe RDC,

Médaille des Nations Unies pour la RDC.

Situation matrimoniale :

Marié et père de trois enfants.


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