HomeA la uneLUTTE CONTRE L’INCIVISME ET L’EXTREMISME VIOLENT : Les Soufis du Burkina veulent jouer leur partition

LUTTE CONTRE L’INCIVISME ET L’EXTREMISME VIOLENT : Les Soufis du Burkina veulent jouer leur partition


La Communauté spirituelle musulmane des Soufis du Burkina Faso (CSMSBF), avec à sa tête le guide spirituel Cheick Soufi Moaze, a organisé une conférence de presse le 23 octobre 2017 à Ouagadougou, sur la tournée de sensibilisation à la tolérance religieuse qu’elle mènera à partir du 4 novembre 2017 au Burkina.  Le but recherché par une telle tournée, selon les conférenciers, c’est de sensibiliser les populations sur  le vivre-ensemble dans le respect mutuel, la tolérance et le respect du bien public.

 

« Respect de la dignité humaine, acceptation du prochain et  civisme », tel est le thème de la tournée nationale de sensibilisation sur la tolérance religieuse que la communauté Soufi entamera à partir du 4 novembre 2017 dans la région du Sahel, précisément à Dori, selon les conférenciers. A les entendre, il s’agira d’interpeller les populations sur le respect du bien, le respect mutuel avec notamment le respect dû aux aînés ou aux personnes âgées et la tolérance de nos différences confessionnelles pour préserver le vivre-ensemble dans la concorde. « Est incivique, celui qui ne respecte pas son aîné », a laissé entendre le guide spirituel Cheick Soufi Moaze qui a estimé que le terrorisme est aussi de l’incivisme. Toutes les confessions religieuses seront conviées aux acticités de sensibilisation sur la tolérance religieuse, selon les organisateurs de ladite tournée, mais sans faire prévaloir de prophète d’une religion. Des gens d’une confession religieuse pas assez bien outillés en matière de connaissances religieuses et qui prêchent sans une bonne dose de tolérance dans le discours, on en trouve dans toutes les religions, selon les constats du chef Soufi. Pour lui, il est du devoir de ceux qui sont suffisamment instruits dans lesdites religions, de contribuer par leurs connaissances à ce qu’il y ait plus de tolérance entre les gens. L’éducation des filles et fils du pays doit intéresser tout leader religieux, qu’il soit de confession musulmane, protestante ou catholique, selon Cheick Moaze. La sensibilisation dont il est question se fera par des équipes de multiples Soufis, des bonnes volontés musulmanes qui voudraient les accompagner. Dans chaque localité à parcourir à cet effet, les non-musulmans seront conviés et auront la parole, selon ses mots. « Que chacun, qu’il soit musulman, catholique ou protestant, tire de son livre saint des paroles qui incitent au respect de l’autre, à la concorde, sans pour autant vouloir faire valoir sa religion ou son prophète », a-t-il souligné, ajoutant que le tout est d’appeler la population dans l’esprit du vivre-ensemble dans la cohésion sociale. Que pense Cheick Soufi Moaze « des musulmans qui auraient parfois peu d’égards pour des gens de confessions différentes » ? En réponse, il a dit que « le musulman est différent de l’islam ; l’islam est parfait alors que le musulman ne l’est pas ». L’on doit éviter, à son avis, de juger les musulmans dans leur ensemble sur la base du mauvais comportement d’un ou de quelques musulmans qui n’auraient pas bien assimilé des valeurs fondatrices de l’islam qui sont, de son point de vue, la paix, l’amour du prochain, le pardon, la tolérance, le respect de nos différences même dans le culte, la promotion de la cohésion sociale dans son milieu de vie, etc.

Lonsani SANOGO

 

 


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