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LUTTE CONTRE L’INSECURITE AU BURKINA


A Yagma, les fidèles catholiques ont imploré l’intercession de la Vierge Marie

 Les fidèles catholiques de l’archidiocèse de Ouagadougou ont convergé vers le sanctuaire Notre Dame de Yagma hier, 3 février 2019, pour le pèlerinage diocésain. Une célébration présidée par l’évêque de Chambéry (France), Monseigneur Philippe Ballot, sous le thème : « avec nos familles, célébrons la mémoire des pionniers de notre Eglise-famille de Dieu à Ouagadougou ».

Il était 6h du matin, le 3 février 2019, lorsque nous embarquions à bord d’un minibus de la société de transport en commun (SOTRACO) devant l’archevêché de Ouagadougou. Disons que c’est le lieu de rendez-vous qui a été communiqué par le chargé de presse pour escorter les journalistes au sanctuaire notre Dame de Yagma (SNDY). Après quelques minutes d’attente, le cardinal Philippe Ouédraogo fait son apparition à bord d’un véhicule de type 4×4. A ses côtés, son hôte, l’évêque de Chambéry, monseigneur Philippe Ballot. Un cortège d’environ 6 véhicules bien sécurisés par les forces de sécurité, s’ébranle en direction de SNDY. Après une quarantaine de minutes de route, nous voilà sur les lieux. « Cette année, l’organisation est propre et les journalistes pourront bien faire leur travail et repartir en toute quiétude », lance un confrère à la descende du véhicule. « En tout cas, étant dans le cortège avec les autorités, c’est plus rapide. Les années antérieures, il fallait négocier le passage avec des embouteillages qui nous mettaient dans des difficultés. Vraiment, nous sommes satisfaits et cela est à saluer », renchérit un autre confrère, sourire aux lèvres. Premier constat, Yagma était noir de monde. En effet, les fidèles catholiques sont venus des quatre coins de l’archidiocèse de Ouagadougou et aussi d’autres diocèses du Burkina ainsi que de la France. Certains à pied, d’autres à moto, en tricycle ou en quatre roues pour prier la sainte et bienheureuse mère de Dieu. Qui pour rendre grâce à la Sainte Vierge pour toutes les grâces reçues, qui pour implorer son intercession pour un emploi, ou pour la santé, ou encore pour demander sa miséricorde pour l’obtention d’un foyer, qui pour solliciter son aide pour la paix au Burkina. Disons que chaque pèlerin avait un vœu et souhaitait que celui-ci soit exaucé. Malgré le soleil qui était au zénith, les fidèles ont bravé cette adversité pour adorer Dieu qui, pour eux, est la solution à tout problème. Des chants de louange, d’adoration, d’action de grâce et d’intercession, chantés en français ou dans des langues vernaculaires, sont montés vers le Dieu Tout-Puissant par l’intercession de la Vierge Marie. Dans son eucharistie selon Saint Luc, chapitre 4, verset 21 à 30, l’évêque de Chambéry, Monseigneur Philippe Ballot, a indiqué que toute vocation trouve son origine dans le cœur de Dieu et nul ne peut aller vers le Fils sans passer par la mère. Et de souligner qu’une mère reste toujours une mère, car, selon lui, là où il y a la maman, il y a toujours de la farine. Une manière, selon lui, de signifier aux fidèles catholiques de mettre toujours leur confiance inébranlable en la Vierge Marie pour pouvoir atteindre son fils Jésus-Christ. Le thème de ce pèlerinage, a-t-il relevé, était de faire mémoire de ceux qui, en premier lieu, ont partagé le message de Dieu, c’est-à-dire monseigneur Joanny Thévenoud qui était habité par un grand amour envers ses semblables. Monseigneur Joanny Thévenoud, selon l’évêque Philippe Ballot, fut un grand pionnier de l’Eglise famille de Dieu du Burkina. « Mon message à l’endroit des Burkinabè est celui de la paternité et de la fraternité qui dépassent les frontières et c’est pour cela que nous avons fait le déplacement de la France jusqu’au Burkina, car nous avons une histoire chrétienne qui est commune. Nous sommes des frères, et depuis que nous avons foulé le sol burkinabè avec une délégation de 13 personnes, nous nous sentons chez nous. Cette fraternité est assez importante, car il y a de la violence partout et c’est grâce à cette fraternité que nous pourrons vaincre cette violence », a-t-il dit. Une prière pour implorer la divine Vierge Marie pour le retour de la paix au Burkina, a été faite par le Cardinal Philippe Ouédraogo. En parlant des pèlerinages catholiques à Yagma, son éminence a indiqué que c’est une grâce que le Seigneur a donné de célébrer cette année le pèlerinage diocésain, qui est le plus grand rassemblement de l’Eglise-famille de Dieu dans l’année. « C’est autour de la maman du ciel que nous sommes venus rencontrer son fils Jésus et lui présenter nos supplications et prier en faveur des fidèles, pour notre Eglise-Famille de Dieu et pour notre cher Burkina qui a tant besoin de nos prières en matière de réconciliation, de justice et de paix », a-t-il souhaité. Pour la petite histoire, a-t-il annoncé, Monseigneur Joanny Thévenoud dont l’Eglise catholique du Burkina fait mémoire, est un Père Blanc qui est arrivé en 1903 au Burkina. Il fut considéré comme le fondateur de l’Eglise au Burkina Faso où il a œuvré pendant 46 ans. Notons qu’au retour, les journalistes ont été convoyés comme à aller, dans le cortège de son éminence le cardinal Philippe Ouédraogo.

Valérie TIANHOUN

 

 Rachelle Zoungrana

« Je souhaite que mes vœux soient exaucés » 

Je suis venue à ce sanctuaire pour demander la santé à maman Marie. Je suis malade depuis quelques mois et je souffre d’une maladie que les médecins n’arrivent même pas à détecter. J’ai fait plusieurs examens et radios, mais aucun résultat n’atteste que je suis malade. Or, je me sens toujours fatiguée avec des membres qui font mal à longueur de journée. Mais en venant à ce pèlerinage, je souhaite que mes vœux soient exaucés et que je retrouve la santé.

 Jean Philippe Kaboré

« J’ai prié pour que le Burkina retrouve la paix »

J’ai pris part à ce pèlerinage, pour implorer la miséricorde de Dieu par l’intercession de la Vierge Marie, notre maman. Et dans son homélie, l’évêque a parlé de l’amour que chacun a pour son prochain. Il a demandé aux uns et aux autres d’éviter tout ce qui peut entraîner les violences et la haine. J’ai rendu grâce à la Sainte Vierge pour toutes les grâces que j’ai reçues, mais j’ai aussi prié pour la paix au Burkina, la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes enchaînées.

 

Propos recueillis par V.T.


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