HomeA la uneMaintien des sanctions contre les autorités congolaises : L’UE a préféré le peuple au diamant de Kabila

Maintien des sanctions contre les autorités congolaises : L’UE a préféré le peuple au diamant de Kabila


Elle se sera montrée intraitable jusqu’au  bout. L’Union  européenne (UE), puisque c’est d’elle qu’il  s’agit,  a décidé de  reconduire, hier, 10 décembre 2018, les sanctions qu’elle  avait déjà  prises à l’encontre de personnalités congolaises dont le dauphin de Joseph Kabila, en la personne de  Emmannuel Ramazani Shadary. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’UE a fait preuve de courage et  de résilience face au chantage des autorités de Kinshasa.On  craignait, du reste, qu’elle ne préfère le diamant de  Joseph Kabila à la souffrance du peuple congolais en levant ses sanctions  contre des gens connus  pour être des  va-t-en guerre. Et ce ne sont pas  les arguments qui allaient manquer. Car, comme on le sait, depuis la prise de ces sanctions,  beaucoup d’eau a  coulé sous les ponts de Kinshasa puisque Kabila qui faisait feu de tout bois pour briguer  un troisième mandat a battu en retraite, même  s’il n’exclut pas  la possibilité de revenir en 2023.Certes, Kabila n’était pas concerné par  les sanctions de l’UE, mais son renoncement  au pouvoir pouvait lui valoir une certaine sympathie de la part des Occidentaux. Heureusement, on n’en est pas là. Car, en maintenant ses sanctions contre Shaday et compagnie, l’UE a clairement pris le parti du peuple congolais. Du reste, elle  voudrait rendre la monnaie aux autorités kinoises qu’elle ne s’y pondrait pas autrement. Car, faut-il le rappeler, kinshasa  a non seulement fermé la mission diplomatique des 27 mais aussi, elle a refusé d’accorder des accréditations  aux observateurs européens dans la perspective de la   présidentielle du 23 décembre prochain. Alors, question : quel impact le maintien des  sanctions peut – il avoir pour le  clan  présidentiel congolais ? La question a tout son sens.Car  n’oublions pas ces sanctions ont été reconduites en pleine campagne électorale. Et c’est peu dire que  cela peut  influencer l’électeur dans son choix, qui se demanderait à quoi bon élire un président qui est sous le coup de sanctions internationales et qui sera  amené à surveiller ses déplacements au risque de se  faire alpaguer tel un malpropre. On comprend dès  lors les sorties primesautières du  griot de  Kinshasa, Lambert Mandé,pour ne pas le nommer qui, nagrère , dénonçait un «  flarant délit d’ingérence dans les  affaires intérieures » de la RDC. Pouvait –il en être  autrement ? Assurément non quand on soit que la RDC est un pays qui  marche sur la tête et où les dirigeants passent pour être des champions dans la dénégation et le mensonge

 

B.O


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