HomeA la uneMEETING DE CAMPAGNE DU CANDIDAT MAHAMADOU ISSOUFOU A SAY : « Nous vaincrons inch’Allah, dès le premier tour ! »

MEETING DE CAMPAGNE DU CANDIDAT MAHAMADOU ISSOUFOU A SAY : « Nous vaincrons inch’Allah, dès le premier tour ! »


« Votre mobilisation, je l’interprète comme un signe, un message qu’il n’y aura pas de second tour le 21 février prochain », jour de l’élection. « Nous vaincrons inch’Allah, dès le premier tour ! ». C’est ce qu’a lancé le président sortant Mahamadou Issoufou et candidat à sa propre succession pour la présidentielle du 21 février 2016, lors d’un meeting qu’il a tenu à Say (dans la région de Tillabéry, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey), ville du Sud-Ouest du Niger, située sur le fleuve Niger.

Le président sortant Mahamadou Issoufou et candidat à sa propre succession pour la présidentielle du 21 février 2016, a tenu un meeting à Say (dans la région de Tillabéry, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey), ville du Sud-Ouest du Niger, située sur le fleuve Niger. Aux populations de Say et environs, le candidat a lancé ceci : « Votre mobilisation, je l’interprète comme un signe, un message qu’il n’y aura pas de second tour le 21 février prochain », jour de l’élection. « Nous vaincrons inch’Allah, dès le premier tour ! ». «Zaki », comme on le surnomme, le croit d’autant plus que, primo, il est soutenu dès le premier tour, par une coalition de 40 partis politiques. Secundo, la coalition en question a, selon ses dires, « fait ses preuves » ; son bilan parle pour elle. Tertio, cette coalition « a un programme pour le Niger » en général, et pour les populations de Say en particulier. A ses adversaires politiques, il lance cette pique : « J’ai entendu de jeunes Nigériens dire que ce sera un coup K.-O !». Et si c’ était le cas, cela permettrait « au Trésor public de faire des économies d’argent pour le second tour ». Cet argent servirait alors « pour la sécurité, pour la sécurité alimentaire, pour la construction de routes, de points d’eau, de salles de classes », etc. Et ses adversaires politiques ne devraient que s’en prendre à eux-mêmes, eux qui, selon les dires du candidat sortant, « n’ont pas su taire leurs ambitions personnelles pour s’unir. Chacun veut être président ».

Nous allons renforcer la sécurité

Devant les populations de Say et environs, Mahamadou Issoufou s’est fait fort de vanter le bilan de son premier quinquennat. D’abord sur le plan sécuritaire : «Pendant cinq ans, nuit et jour, nous avons essayé de vous servir, de créer les conditions de la sécurité pour le pays. Regardez l’environnement régional aujourd’hui, regardez la situation en Libye, au Mali, au Nigeria. Nous sommes entourés de toutes parts par des menaces terroristes et des menaces d’actes criminels. Malgré tout, ici à Say, vous êtes en paix », a-t-il lancé devant la foule de militants et sympathisants. Et cela, on le doit au fait que, pendant cinq ans, on a « pris les dispositions qu’il faut pour assurer la sécurité des personnes, des biens et de nos frontières. Nous allons renforcer la sécurité en poursuivant les efforts ».
Sur le plan des infrastructures routières, qu’elles soient rurales ou urbaines, là aussi, Mahamadou Issoufou n’est pas peu fier du bilan de son quinquennat. A ce niveau également, les efforts seront poursuivis, dira-t-il, si les Nigériens leur accordent à nouveau leur confiance. A Say dont le besoin en réalisations de pistes rurales est grand, le candidat Mahamadou Issoufou a pris l’engagement de désenclaver le département. Ainsi que de poursuivre l’effort d’électrification des principaux villages de Say en particulier et ceux du Niger en général. Quid de son Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), destinée à assurer la sécurité alimentaire, axe 4 de son Programme de « Renaissance II » « Beaucoup a été fait pendant 5 ans », a-t-il déclaré, avant d’indiquer que la promesse de faire en sorte que la sécheresse ne soit plus synonyme de famine, « a été tenue », le gouvernement ayant pris une batterie de mesures dont l’octroi aux paysans, de semences, d’engrais, de petits matériels agricoles, etc. Et, foi du président sortant, le cap sera maintenu, pour permettre aux Nigériens d’être « définitivement à l’abri de la famine » et de faire en sorte que la pauvreté ne soit plus qu’un lointain souvenir. Pour cela, il sait compter notamment sur le projet de barrage hydroélectrique de Kandadji, dont les travaux préparatoires, financés sur fonds propres par le Niger, sont, indique-t-il, terminés. « On mettra en eau ce barrage inch’Allah, au cours du second mandat ». Le candidat sortant s’est étalé sur bien d’autres acquis de son premier quinquennat et a décliné les efforts qu’il entend poursuivre dans la réalisation des objectifs contenus dans les 8 principaux axes de son Programme « Renaissance II », si les Nigériens leur en donnent encore l’occasion, en portant leur choix sur le candidat du PNDS-Tarayya et à la coalition de partis qui le soutient. Et Mahamadou Issoufou a insisté. Son souhait le plus ardent : obtenir le coup K.-O.

Par Cheick Beldh’or SIGUE (Envoyé spécial)

 

Réactions d’après-meeting
El Hadj Boubacar Alzouma (receveur municipal à Say) :

« Mahamadou Issoufou a vraiment la volonté de travailler »

« En toute sincérité, je pense que l’œuvre de Mahamadou Issoufou, depuis les 5 ans qu’il est à la tête de ce pays, est vraiment satisfaisante. Parce que toutes les réalisations qui ont été faites, c’est vraiment du concret. C’est palpable. Il y a eu beaucoup de constructions d’écoles dans les brousses. Bientôt, avec le barrage hydroélectrique de Kandadji (situé sur le fleuve Niger, à environ 150 km de Niamey), il y aura l’autosuffisance alimentaire. Et ce sera pour nous, une très bonne chose, puisque nous sommes situés dans une zone où se pratique la culture rizicole. Avec un tel barrage, la pratique sera certainement plus développée. Il est vrai que la perfection n’est pas de ce monde, parce que l’être humain est lui-même imparfait. Mais je crois vraiment que Mahamadou Isssoufou a la volonté de travailler pour la nation nigérienne ».

Ali Djingarey, militant du parti d’opposition, Moden Fa-Lumana : « Il n’y a pas de vérité dans ce pays »

« Il n’y a pas de vérité dans ce pays. La démocratie est bafouée parce que Mahamadou Issoufou fait enfermer ses adversaires politiques, à commencer par Hama Amadou. Pourquoi d’autres opposants sont-ils aujourd’hui dehors et en train de battre campagne, alors que, lui, est toujours gardé en prison ? Il est candidat à la présidentielle, il devrait être en liberté. Il devrait bénéficier de tous les avantages que tous les quatorze autres candidats ont. Seul Hama Amadou est en prison et tous ses lieutenants sont arrêtés. Cela nous fait mal. On nous a dit qu’il y aurait une enquête, mais jusque-là, il n’y en a pas eu. Pour ce qui est de l’incident survenu récemment devant le siège de notre parti (ndlr : des militants du parti Moden Fa Lumana ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes après leur refus de dégager l’avenue située devant le siège du parti pour permettre le passage du cortège présidentiel qui rentrait de Filingué dans le cadre de la campagne présidentielle), pourquoi devrions-nous dégager la voie ? En ce moment, je considère Mahamadou Issoufou comme un candidat et pas plus, parce que, justement, il bat campagne ».

Propos recueillis à Niamey par Cheick Beldh’or SIGUE (Envoye special)


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