NEGOCIATION ET DIALOGUE SOCIAL : Les leaders syndicaux formés
Les centrales syndicales du Burkina et le BIT/AVTRAV ont organisé, du 18 au 21 juillet 2017, un atelier de formation sur l’ « amélioration de la capacité de négociation et dialogue social de l’UAS à mieux faire respecter les normes internationales du travail et les conventions collectives sur les lieux de travail y compris dans le TPE/PME et dans l’économie informelle, eu égard aux ODD ». La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu, le 18 juillet 2017, à Ouagadougou à la Bourse du travail.
Doter l’Unité d’action syndicale (UAS) de compétences dans la négociation et le dialogue social en vue d’influer sur les politiques par l’intermédiaire de la plateforme ou des réseaux syndicaux au niveau national. Un défi que le BIT/ACTRAV veut surmonter en outillant les centrales syndicales du Burkina Faso. Pour Mamounata Cissé du BIT, cette initiative est une stratégie pour mieux impliquer les travailleurs dans les négociations. Selon elle, les travaux seront plus pratiques et vont consister en l’amélioration des compétences de l’UAS qui regroupe l’ensemble des six (6) centrales syndicales nationales, afin d’améliorer leurs capacités en matière de négociation collective et de dialogue social. Le même cadre servira aussi à essayer de voir leur contribution dans la réalisation des objectifs pour le développement.
Les centrales syndicales concernées sont la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), la Confédération syndicale burkinabè (CSB), la Force Ouvrière-Union nationale des syndicats libres (FO-UNSL), l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) et l’Union syndicale des travailleurs burkinabé (USTB). A entendre Yamba Georges Koanda, secrétaire général de l’UAS, l’initiative est la bienvenue. « Nous avons besoin de certaines connaissances pour installer entre le gouvernement, le patronat et les travailleurs un dialogue social franc et sincère qui puisse nous amener à relever les différents défis qui se posent au monde du travail aujourd’hui », confie-t-il. Il poursuit en ces termes : « les travailleurs, sont un peu partout, licenciés sans respect des textes en matière de droit des travailleurs. Cela se fait dans des pays qui ont pourtant signer la Convention des travailleurs ». Pour remedier à ce problème, Yamba Georges Kouanda, estime qu’il faut que les travailleurs se réveillent et qu’ils s’approprient les outils nécessaires à ce dialogue pour véritablement participer à ce que ce dialogue soit réel et franc. « C’est pourquoi nous saluons cette initiative qui non seulement élève le niveau des leaders syndicaux, mais aussi l’ensemble des travailleurs et travailleuses », a-t-il conclu.
Souleymane Lingani, qui a ouvert les travaux au nom du ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, a réitéré l’engagement du gouvernement burkinabè à accompagner les organisations syndicales dans une dynamique effective de consolider d’une part, le dialogue social et d’autre part, de raffermir les relations gagnant-gagnant, gage d’un développement mutuel indéniable. Tout en félicitant le BIT/ACTRAV pour l’initiative, Souleymane Lingani a souhaité que l’atelier aboutisse à des propositions et recommandations qui vont guider les centrales syndicales dans l’exécution de leurs missions de défense des travailleurs.
Françoise DEMBELE