NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT/SYNDICATS : L’UAS exige le respect des engagements pris
L’Unité d’action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse le 11 novembre 2015 à Ouagadougou. Après avoir fait le point des acquis engrangés au cours des négociations avec le gouvernement, l’UAS a invité l’exécutif à mettre en œuvre les engagements pris.
Le respect des engagements pris au cours des négociations entre le gouvernement et les syndicats, c’est ce que réclame l’Unité d’action syndicale (UAS). Elle l’a affirmé au cours d’une conférence de presse tenue le 11 novembre 2015 à Ouagadougou. Mais avant, l’Unité d’action syndicale (UAS), tout en remerciant le gouvernement, a égrené le chapelet des acquis engrangés au cours des négociations tenues du 1er au 11 septembre dernier. Il s’agit, entre autres, selon le président de mois des centrales syndicales et chef de la délégation, Bassolma Bazié, de la suppression des zones rouges, de la baisse significative des prix des hydrocarbures, la relecture du Code du travail et de la loi 027 sur les collectivités territoriales. Le coup d’Etat perpétré par les éléments de l’ex-RSP en septembre 2015 ayant empêché la mise en œuvre des accords, les responsables syndicaux ont, au cours d’une audience le 6 novembre dernier avec le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, annoncé une baisse de 30 F CFA du prix des hydrocarbures, a confié Bassolma Bazié. Dans le domaine de l’éducation, a ajouté M. Bazié, le Premier ministre a promis “la construction de plus de 600 CEG dans 3 à 4 mois comme début de solution au problème du continuum éducatif”. Concernant le système LMD, le gouvernement prévoit “l’installation de la connexion haut débit et l’appui aux étudiants pour l’acquisition de tablettes”, a-t-il indiqué. Même si des efforts sont faits, l’UAS pense que le gouvernement doit faire un peu plus. Pour Bassolma Bazié, même si l’Etat entend construire des infrastructures scolaires, les conditions ne sont pas réunies pour l’application du continuum éducatif, encore moins la mise en œuvre du système License-Master-Doctorat (LMD). C’est pourquoi il a invité le gouvernement à trouver des solutions définitives aux grandes préoccupations de l’UAS, tout en accélérant la mise en œuvre de ses engagements. A noter que l’affaire de l’immeuble Sanfo a été évoquée au cours des échanges entre les responsables syndicaux et les Hommes de médias. En rappel, M. Sanfo, un commerçant de la place, a été sommé par décision de Justice de quitter son immeuble parce qu’il était incapable de rembourser le prêt qu’il a contracté auprès d’une banque de la place. Sur la question, l’UAS dit ne pas vouloir remettre en cause une décision de Justice, mais invite le gouvernement à suivre de près cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. En clair, elle suspecte des prête- noms dans les histoires d’achat et de vente de l’immeuble en question. Car, a dit Paul Kaboré, SG/ ONL, le Malien, acheteur déclaré, n’est jamais venu au Burkina.
Issa SIGUIRE