NEGOCIATIONS INTERMALIENNES :Seule la bonne foi peut sauver le Mali
Après une brève mi-temps, le troisième round des négociations intermaliennes a repris le 18 octobre dans la capitale algérienne. L’objectif, cette fois-ci, est de parvenir à un accord qui pourra être signé sur les bords du Djoliba. Et le vœu des partenaires du Mali est que l’on aboutisse rapidement à un accord définitif car, on le sait, les pourparlers piétinent. Et l’ONU n’est pas passée par quatre chemins pour montrer son agacement, en appelant Bamako et les groupes armés du Nord à « négocier de bonne foi ». La France qui est fortement engagée au Mali, tant sur le plan militaire que sur le plan politique, embouche la même trompette. Elle n’est pas allée non plus du dos de la cuillère pour traduire son dépit face à l’attitude des acteurs. En effet, François Hollande, tout en encourageant son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), lui a signifié qu’il souhaitait que « les négociations aboutissent rapidement car il s’agit désormais de faciliter la réconciliation de tous les Maliens ». Si cette réaction de l’Elysée est somme toute compréhensible, on est néanmoins surpris que Paris s’offusque du fait que les choses aillent à pas de tortue. En effet, la position ambiguë de la France face à la question touarègue, a contribué à donner des ailes aux groupes armés du Nord, notamment le MNLA, et à mettre Bamako dans l’embarras. Il est évident que si la France n’avait pas joué un jeu trouble dans la pacification du Nord-Mali, le MNLA serait depuis longtemps rentré dans la République. Elle ne devrait donc pas s’étonner de la conduite de ce mouvement qui, disons-le, ne facilite pas les négociations et qui plus est, passe pour le mauvais génie des groupes armés du Nord.
Même si un accord venait à être trouvé, son application risquerait d’être une autre paire de manches
Il ne fait pas de doute que si le MNLA qui semble avoir plus d’un tour dans son sac, renonçait clairement à son idée d’indépendance de l’AZAWAD, les choses iraient vite et mieux. C’est lui qui semble le plus bloquer les négociations, parce qu’il négocie avec un couteau dans le dos, à cause du statut de Kidal qu’il revendique à cor et à cri. Et face à une telle intransigeance, ce n’est pas demain la veille qu’on aboutira à un accord qui soit accepté de tous. Quel statut pourrait-on trouver pour que le MNLA s’en satisfasse en dehors de celui qu’il réclame? Ce n’est un secret pour personne, Kidal est déjà un Etat dans l’Etat où flotte le drapeau du MNLA. Et c’est pour cela d’ailleurs que ce mouvement refuse toute présence d’autorité ou de l’armée malienne dans ce septentrion malien. Toujours est-il que le MNLA n’entend pas se contenter d’une décentralisation, fût-elle poussée, comme le propose Bamako. Si c’était le cas, on n’aurait pas besoin d’aller à Alger ; les assises sur la décentralisation au Mali auraient résolu le problème. C’est dire que le véritable problème n’est pas de parvenir à la signature d’un accord mais de trouver un accord qui satisfasse le MNLA. Et c’est là tout le hic, car Kankélétigui (surnom donné à IBK) ne saurait non plus accepter de céder une partie du territoire du Mali à un groupe rebelle. Et pour ne rien arranger, à peine cette troisième phase des négociations a-t-elle démarré qu’un nouveau groupe d’autodéfense revendique sa place autour de la table de négociations. Faut-il la lui accorder ou non? Dans la mesure où ce groupe milite pour l’unité du Mali, il aurait dû mettre en berne ses revendications, en souhaitant que ces pourparlers aboutissent vite à un accord qui prenne en compte ses aspirations. Car, dans le contexte actuel du Mali, trop de négociateurs ne peuvent qu’amener les négociations à s’enliser. Cela semble d’autant plus vrai que les médiateurs ont jugé nécessaire de réduire le nombre de participants pour que les choses aillent plus vite. Comment peut-on encore envisager d’augmenter le nombre des acteurs, déjà jugé pléthorique ?
En vérité, c’est la bonne foi qui manque le plus aux différents acteurs. Et à ce rythme, même si un accord venait à être trouvé, son application risquerait d’être une autre paire de manches. Seule la bonne foi peut sauver le Mali et il faut souhaiter que les acteurs privilégient l’intérêt général au détriment des intérêts claniques, partisans et égoïstes.
Dabadi ZOUMBARA
BAMAKOIS
/
Tout le problème du nord Mali c’est la France, elle veut trouver un pays pour ses amis tombeurs de Khadafi et pour cela cette France veut disséquer notre pays pour une horde de djihadistes narco trafiquants. Elle a crée ce MNLA, l’armé et mettre RFI à leur disposition dans le dessein de divulguer la haine entre les communautés notamment touareg et paradoxalement même les touaregs ne se reconnaissent pas dans ce mouvement dont les seuls faits d’armes est le recrutement des djihadistes, la destruction des infrastructures, et le viol des femmes; Pour votre information toute la population des zones revendiquées est environ 3 millions de personnes et la population blanche ( touareg, arabes, maures et autres) représente à peine 10%. Et voici avec l’aide des médias français qu’on a tendance à faire du nord du Mali une zone habitée uniquement que par les touaregs du MNLA , si la France persiste elle de créer au nord une guerre ethnique et l’histoire les jugera comme celle du Rwanda.
20 octobre 2014