NEWTON AHMED BARRY, NOUVEAU PRESIDENT DE LA CENI : « Le plus gros morceau de notre mandat sera le vote des Burkinabè de l’étranger »
Le lundi 1er août 2016 a marqué la prise de fonction officielle du tout nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry. C’est ce jour qu’a eu lieu la passation de service entre le président sortant, Me Barthélémy Kéré, et lui dans les locaux de ladite institution.
« La première tâche à laquelle nous serons confrontés, c’est la reprise des élections dans un certain nombre de municipalités. Nous attendons que le gouvernement nous fixe des directives par rapport à la reprise et nous allons pouvoir nous mettre au travail ». Ainsi s’exprimait le tout nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, au sortir de la passation de service entre le président sortant, Me Barthélémy Kéré, et le président entrant qu’il est et ce, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré. C’était le 1er août dernier, dans les locaux de la CENI. Auparavant et à court terme, dira-t-il, c’est de prendre possession de la maison qu’il dirige désormais, rencontrer les collaborateurs et se mettre rapidement au travail. En plus de certaines municipalités, le président Newton Ahmed Barry évoque le référendum qui pourrait intervenir d’ici là. Mais « le gros morceau de notre mandat, sera le vote des Burkinabè de l’étranger », a-t-il avoué. Un autre aspect et non des moindres, ce sont les réformes structurelles afin d’améliorer le processus électoral et pour le président de la CENI, c’est la soutenabilité du fait électoral. C’est de voir comment le processus électoral peut être supportable pour le peuple burkinabè en l’amenant à des ratios supportables pour le budget national. « Après la biométrie, c’est de se mettre d’accord définitivement sur la bonne carte qui va servir au vote », ajoute-t-il, évoquant un autre aspect important du processus électoral. Et pour Newton Ahmed Barry, on pourrait imaginer l’utilisation de la carte d’identité comme une carte d’électeur qui résoudrait de nombreux problèmes. Avant qu’il ne se prononce, son prédécesseur, Me Barthélémy Kéré, est revenu brièvement sur le mandat exercé.
Ainsi, il a rappelé que de sa prise de fonction en août 2011 jusqu’à la fin de son mandat, son équipe et lui ont posé des actes allant de la mise en place d’un fichier électoral biométrique à l’organisation de cinq scrutins en cinq ans. Il s’agit de la présidentielle en 2015, des législatives en 2012 et 2015, des municipales en 2012 et 2016. Et de déclarer que ces scrutins ont eu lieu dans un climat apaisé et ont été jugés crédibles, libres et transparents, avec des résultats acceptés par toutes les parties prenantes sans contestations majeures. Au vu des résultats engrangés, le président sortant, Me Barthélémy Kéré, a renouvelé une fois de plus sa satisfaction à toute son équipe pour, « ce label de qualité que nous léguons à la postérité », a-t-il indiqué. Avant de prendre congé de la maison qu’il a servi pendant cinq ans tout comme les commissaires, Me Barthélémy Kéré a félicité la toute nouvelle équipe dont il a vanté les mérites en évoquant des aspects de leurs curricula qui leur permettent de dormir tranquille. C’est dans ce sens qu’il dira à la nouvelle équipe que, « nous partons et nous vous laissons une mécanique électorale éprouvée et crédible ainsi que du personnel administratif et technique compétent et dévoué, engagé pour la cause de la nation, un ensemble jouissant de l’onction de qualité et de crédibilité de l’opinion nationale et internationale ». Mais, il reconnaît que c’est une œuvre humaine critiquable et perfectible que Newton Ahmed Barry et son équipe doivent continuer à parfaire.
Antoine BATTIONO
