NOUVEAU CALENDRIER DE LA CAF:Retour à la case départ
Contrairement à la précédente Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui s’est déroulée en juin/juillet 2019 en Egypte, la prochaine, quant à elle, aura finalement lieu plus tôt, du 9 janvier au 6 février 2021 au Cameroun. Ainsi en a décidé la Confédération africaine de football (CAF), en collaboration avec les autorités du pays hôte, le 15 janvier 2020. Mais en attendant, ce changement doit d’abord être entériné lors de la prochaine réunion du Comité exécutif de la CAF, prévue pour se tenir en février prochain à Laayoune. Alors, pourquoi un tel revirement, pour ne pas dire un retour à la case départ, quand on sait que bien avant l’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la CAF, la grand’messe du football africain se déroulait en janvier/février ? Officiellement, ce choix effectué, dit-on, à la demande des autorités camerounaises, est dicté par des « conditions météologiques ». « Sur toute l’étendue du territoire, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, (…), la période de juin à septembre – je parle sous le contrôle du directeur de la météorologie (…) – correspond à la grande saison des pluies » a déclaré, en introduction d’une réunion conjointe (CAF et partie camerounaise), le ministre camerounais des Sports et de l’éducation physique.
Ce changement de calendrier laisse croire que Ahmad avait opéré ses réformes sur un coup de tête
Autant dire que le président de la CAF, face à cette réalité pour le moins objective, n’avait pas d’autre choix que d’accéder à la requête des autorités camerounaises qui, on le sait, en avaient d’ailleurs gros sur le cœur de s’être vu retirer l’organisation in extremis de la CAN 2019. C’était donc une occasion pour le Malgache Ahmad Ahmad, de se racheter, ne serait-ce qu’en guise de reconnaissance à son conseiller Samuel Eto’O, l’ex-icône du football camerounais. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce retour en arrière n’a rien de surprenant ; tant le président Ahmad, au cours d’une interview accordée à nos confrères de RFI, avait déjà annoncé la couleur en ces termes : « J’ai toujours dit que nous devions être flexibles par rapport à la météo ». Ce qui laisse croire que ce nouveau calendrier pourrait s’appliquer aux CAN 2023 et 2025 respectivement en Côte d’Ivoire et en Guinée. En tout cas, le contraire étonnerait plus d’un dans la mesure où la période de l’été, en Afrique de l’Ouest, coïncide avec la saison des pluies. Cela dit, ne faudrait-il pas, s’il y a lieu, revenir à l’ancien système qui semblait faire l’unanimité au risque de passer le temps à pérégriner dans le temps et dans l’espace ? La question reste posée.
De toute évidence, ce changement de calendrier laisse croire que le Malgache Ahmad Ahmad avait opéré ses réformes sur un coup de tête sans tenir compte de certaines réalités, notamment climatiques.
B.O