NOUVEL AN: Les Burkinabè face à deux défis majeurs
Chers amis, comme le veut la coutume, à chaque début d’année, je vous présente mes vœux les meilleurs. Puisse le Nouvel An vous accompagner dans la paix et dans la joie à travers une santé solide. Que les vœux des uns et des autres soient exaucés. Je sais, comme bien de mes compatriotes, que s’il y a quelque chose qui tient à cœur aux Burkinabè, c’est la sécurité et la fin de la pandémie du Covid-19.
Parlant d’abord de sécurité, je souhaite que tous ceux qui ont fui leurs localités respectives du fait des violences terroristes, puissent, au cours de cette année qui démarre, rejoindre tranquillement chez eux et vaquer paisiblement à leurs occupations. Je le dis parce que je sais ce que cela coûte à un être humain, d’être contraint d’abandonner son domicile. Ce n’est pas facile.
Parfois, j’imagine la peine de ces déplacés internes que je vois obligés de vivre regroupés sur des sites et cela, sans aucune intimité. Franchement, c’est douloureux. Il faut souvent faire preuve d’empathie pour comprendre que ce n’est pas simple. C’est pourquoi je demande au président Roch Marc Christian Kaboré à qui le peuple burkinabè vient de renouveler sa confiance, de mettre les bouchées doubles pour que bientôt, l’insécurité soit un lointain souvenir pour les Burkinabè. Que chacun de nous puisse se déplacer sans la peur au ventre. C’est un défi énorme qu’il se doit de travailler à relever.
Certes, je reconnais que les lignes ont, depuis quelque temps, bougé. Mais il faut avouer qu’il reste beaucoup à faire pour pacifier le Burkina qui, quelques années en arrière, était un havre de paix. Je sais que le combat sera âpre voire très rude mais j’ai la ferme conviction que l’on y arrivera un jour. C’est pour cela d’ailleurs que je tiens à rendre un vibrant hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS) qui, parfois au péril de leur vie, veillent au grain pour que soit préservée l’intégrité de notre territoire. Si le Burkina tient debout, c’est grâce à leur courage et à leur témérité.
Il faut que l’on se donne la peine de respecter les gestes-barrières
Quant à ceux d’entre eux qui sont tombés sur le champ de bataille, la Nation le leur revaudra. Leur sang n’a pas été versé pour rien. Car, leurs noms seront à jamais gravés dans les annales de l’histoire du Burkina. Pour revenir au cas du coronavirus qui a secoué le monde entier et continue de faire des ravages partout ailleurs et au Burkina , je voudrais, encore une fois, appeler mes compatriotes à la vigilance et surtout à la discipline. Il faut que l’on se donne la peine de respecter les gestes-barrières, surtout en cette période de fraîcheur où se multiplient les cas de contaminations. Protégeons-nous et protégeons les nôtres ! Car, le virus circule toujours et est très loin d’avoir été maîtrisé et ce, malgré les candidats- vaccins déjà disponibles sur le marché. Ne jouons pas aux « s’en fout la mort ». Car, d’autres l’ont fait et on a vu les résultats que cela a donnés. Voyez-vous ? Avec la Covid-19, c’est une question de vie ou de mort.
Cela dit, je tire mon chapeau à tout le personnel soignant pour l’immense travail abattu et ce, en dépit des risques auxquels il était exposé. Ne donnons donc pas l’impression de saboter le travail de ces gens-là qui volent à notre secours quand ça ne va pas. J’invite donc nos compatriotes à faire preuve de civisme. Je les invite aussi à se mettre au travail pour qu’ensemble, nous puissions hisser notre pays au rang des nations les plus développées. Ce n’est pas impossible pour peu que l’on en ait la volonté. Moi, en tout cas, je ferai ma part de chemin. Je le promets. Et ceux qui pensent que je plaisante, pourront le vérifier. Ils me verront chaque matin avec ma sébile en train d’arpenter les ruelles de Ouagadougou à la recherche de ma pitance quotidienne.
« Le Fou »