HomeA la uneNOUVELLE ATTAQUE MEURTRIERE AU NIGER : Arrêter vite la spirale !

NOUVELLE ATTAQUE MEURTRIERE AU NIGER : Arrêter vite la spirale !


Le sang a encore coulé à Bani Bangou, du nom de cette bourgade située dans l’Ouest du Niger, près de la frontière avec le Mali. En effet, des assaillants venus à motos, escortés par une voiture, ont attaqué, à la roquette, les positions des forces de défense et de sécurité en service dans ladite localité, tôt dans la matinée du 7 novembre dernier. Le bilan provisoire fait état de cinq gardes nationaux tués et au moins deux blessés. Et ce n’est pas tout. Car, les assaillants, dans leur fuite en direction de la frontière malienne, ont emporté avec eux deux véhicules montés de leurs automitrailleuses que les moyens militaires aériens déployés par Niamey n’avaient pas encore permis de retrouver, jusqu’à l’heure où nous tracions ces lignes. En tout cas, que ce soit au Mali, au Burkina, au Niger ou au Nigeria, le scénario est toujours le même. Les djihadistes, visiblement, très renseignés, savent frapper là où on les attend le moins. Leur voilure étant réduite, ils tentent par tous les moyens de se refaire une nouvelle santé militaire en vue certainement de grosses manœuvres. Rappelons que le 30 octobre dernier, un autre groupe d’assaillants venus encore du Nord-Mali avait attaqué le camp de réfugiés de Magaïzé dans la même  localité. Neuf soldats nigériens avaient perdu la vie et des munitions avaient été emportées.

 

Le fantôme est déjà dans la maison

 

Ces attaques itératives font suite à l’incinération, il y a deux mois environ, sur la Place du Salvador, dans le Ténéré nigérien, de six véhicules transportant des armes appartenant à des djihadistes, par des militaires français et nigériens. C’est donc clair, les éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui écument la zone, cherchent à se réarmer. Ce qui n’augure rien de bon pour la sous région ouest-africaine, quand on sait que l’Etat islamique (EI) a aussi récemment officialisé sa présence au Sahel. C’est le lieu donc d’en appeler à la responsabilité des têtes couronnées de l’Afrique subsaharienne pour que cesse cette spirale de violences meurtrières qui, si l’on n’y prend garde, risque d’aller crescendo. Car, il faut avoir le courage de le dire, le fantôme est déjà dans la maison. Et pour l’en extirper, cela va nécessiter de gros moyens. On l’a vu à Raqqa en Syrie, à Syrte en Libye et à Mossoul en Irak où la traque des barbus est loin d’être une sinécure. Car, c’est au prix de nombreuses vies humaines que l’on tente de reconquérir ces villes passées depuis des mois entre les mains des djihadistes. Il faut donc siffler vite la fin de la récréation, tant la comptabilité macabre devient de plus en plus longue. Malheureusement, après chaque attaque terroriste, on fait plus de bruit que l’on n’agit, si fait que demain, l’ennemi, qui sait bien exploiter les failles de nos systèmes sécuritaires, revient commettre sa basse besogne et disparaître tranquillement dans la nature. A cette allure-là, le réveil risque d’être un jour très douloureux pour tous.

 


No Comments

Leave A Comment