OUAHIGOUYA:Un « ressuscité » victime de rejet
Seydou Bancé, 39 ans, a du mal à se promener dans les rues de Ouahigouya. Lorsqu’il n’est pas indexé par les habitants, l’on refuse de lui serrer la main parce qu’on le considère comme un revenant. L’homme est aujourd’hui meurtri et nous avons cherché à le rencontrer.
Parti de son Béguédo natal il y a quelques années, Seydou Bancé a choisi comme terre d’accueil le chef-lieu de la province du Yatenga. Son géniteur, un adjudant-chef de l’armée burkinabè, est maintenant à la retraite. Bien intégré dans la cité de Naaba Kango, Seydou est docker dans une gare de la place où il gagne de mieux en mieux sa vie. Victime d’un malaise, il a été transporté d’urgence au Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya, le 19 août dernier. Là, il a reçu des soins appropriés. Malheureusement, le médecin traitant a conclu au décès de l’hospitalisé, puisqu’il s’est retrouvé plus tard à la morgue. Comment est-il « ressuscité » ? A cette question, Seydou Bancé retrace son « départ manqué » dans l’au-delà : « A vrai dire, je n’ai pas su le moment de mon hospitalisation. Mais je peux vous dire comment je suis ressuscité. Au fait, c’était le 19 août dernier. Comme dans un rêve, j’avais l’impression d’être dans un fleuve. Je me débattais pour retrouver la rive. Puis, d’un coup, je me suis réveillé. Dès lors, j’étais conscient et j’ai tenté de me lever. J’ai tout de suite senti que quelque chose m’empêchait de sortir de là où j’étais. Quand j’ai essayé de soulever un peu la tête, je voyais des corps éparpillés. J’avais très froid et je grelottais carrément, parce qu’on avait mis de la glace sur moi. J’ai alors compris que j’étais bel et bien dans une morgue. Je me suis résolu à faire du bruit pour attirer l’attention du gardien de la morgue. Pris de panique, ce dernier, qui était surpris de me voir, a essayé dans un premier temps de s’enfuir. Je lui ai dit de ne pas avoir peur et de venir m’aider à sortir. C’est là qu’il s’est effectivement dirigé vers moi pour m’aider à sortir. J’étais dans une nudité totale avec le numéro 8 comme étiquette. Au même moment, j’ai vu des gens qui venaient pour chercher les corps de leurs proches à la morgue. Ils se sont retournés pour fuir.
J’ai alors dit au gardien de me retrouver mes habits ; ce qu’il a fait. Comme la nouvelle de ma mort avait fait le tour de la ville, je n’ai pas voulu appeler pour qu’on vienne me chercher. J’ai fait un auto-stop devant l’hôpital et c’est un inconnu qui m’a déposé en ville. Mon arrivée en famille a créé une véritable débandade. Beaucoup de mes proches ont fui avant de réaliser qu’il fallait continuer de me compter parmi les membres de la famille. Mais depuis, j’ai de sérieux soucis parce que les gens refusent de me serrer la main. Beaucoup disent que j’ai côtoyé les cadavres ; je suis aujourd’hui victime de discrimination. Dans le quartier, quand les enfants me voient, ils me fuient. »
Hamed NABALMA
yaarga
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Le médecin qui a constaté cette mort doit être entendu par la gendarmerie car il peut encore tuer d’autres personnes.
18 septembre 2014l'éveillé
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Le pauvre!!!mais tout le monde va côtoyer les cadavres un jour ou l’autre,si ça continu il mieux qu’il change de lieu de résidence pour se refaire!!
18 septembre 2014Yaméogo Marie Noelie
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Merci au Seigneur pour votre résurrection. En fait, vous venez du même village qu’un oncle maternel de mes arrières grand-parents (Minoungou). Ce qui est bizarre c’est que l’on préfère la mort à la vie. Bien sûr selon les habitudes c’est la tombe qui suit la morgue. Mais c’est votre chance. Gloire à Dieu!
18 septembre 2014Ouédraogo Arsène André
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Ma soeur, votre analyse est incontestable.La lecture de la réaction des gens laisse entrevoir qu’ils auraient aimé voir monsieur Bancé sous terre que ressuscité.
18 septembre 2014Conscience du Faso
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Que les agents de santé qui l’ont declaré “mouerté” soient jugés pour tentative d’homicide volontaire. Et si ses parents ou amis et connaissance l’avaient embarqué pour l’enterrement directement, il l’aurait enterré vivant. C’est très grave cet acte de la part des gens qui doivent sauver des vies.
18 septembre 2014Nidale
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J’espère que le journaliste après avoir écrit sur “l’accueil réservé au rescucité”, va nous tenir informé de l’enquête administrative du Centre Médical: En effet, il est plus important de comprendre comment une telle erreur a pu se produire afin que le corps médical en tire leçon et qu’on évite d’enterrer les gens vivant, plutôt que de s’épencher sur la réaction émotionnelle de son entourage. Merci
18 septembre 2014issa
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wao! Pour ma part , on peut maintenant affirmé que Jesus n’est plus le seul resucité. Dites au monde q’au B Faso,nous en avons aussi.
18 septembre 2014Que tous ceux qui veulent être sauvés par celui qui a vaincu la mort n’ont q’à se rendre à Ouahigouya au B Faso.
veenegre
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votre article n’est pas complet, vous devez rencontrer le medecin traitant pour avoir sa version des faits .
19 septembre 2014merci
savadogo daouda tougue
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le gouvernement doit effectivement laisser le medecin.
26 septembre 2014savadogo daouda tougue-mossi a ouahigouya eleve en classe 4eme
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pour ma par le gouvernement doit effectivement laisser le medin.ou faire quitter dans notre ville si non sa ne serait pas la premiere foi.nous les noires nous nous somme presser de l enterrer les hommes vivent.on doit au moins pentientez si on va verifier dans les tombes il ya beaucoups des gens ressuciter qui ont essayer de se lever mais oh laaa.
26 septembre 2014André
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Il devrai porter plainte contre l’hôpital et demander un dédomagement… Malheureusement en Afrique, les gens ne connaissent pas leurs droits …
24 décembre 2015BRUNO
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Merci seigneur pour cette resurrection. M BANCE PRIEZ fort, votre jour n’est pas encore arrivé. Ne vous preocupez pas des autres. GLOIR AU TOUT PUISSANT QUI VOUS A SAUVE
29 décembre 2015YAMEOGO
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Papier incomplet….
4 janvier 2016