PANDEMIE DE CORONAVIRUS
Tout le monde s’accorde pour le dire : il y aura un avant et un après-Covid-19. L’humanité portera sans aucun doute, les graves séquelles de cette tragédie sanitaire mondiale qui continue de faucher des dizaines de milliers de vies humaines à travers le monde. Sur la démographie, l’économie, le social, nos modes de vie, etc., l’impact de la pandémie sera, sans aucun doute, très désastreux. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la marche du monde est littéralement plombée par la pandémie du Covid-19. La vie s’est arrêtée ou presque sur fond de mise sous cloche de nos libertés individuelles et collectives au travers du confinement partiel ou total, c’est selon, observé un peu partout sur la planète. Comment transformer le traumatisme lié à la présente détresse humaine, en expériences positives qui poussent l’humain et l’humanité, vers un monde et un avenir meilleurs ? En tout cas, cette douloureuse épreuve offre une occasion à chacun d’entrer en soi en vue d’opérer une mue qualitative intérieure et d’être plus utile aux autres et à l’humanité. Toujours est-il que le Covid-19 interroge la conscience universelle, sur les choix de ses priorités.
Car, s’il est connu que la santé est « notre bien le plus précieux », bien des gouvernants ne semblent pas avoir pris toute la mesure de cette réalité. Si fait que plutôt que de mettre l’accent sur ce secteur si vital, ils préfèrent orienter leurs priorités dans des domaines uniquement pour des besoins de prestige ou de domination. En tous les cas, si le monde se retrouve aujourd’hui confronté aux ravages du virus à couronne, ce ne sont pas les tanks et autres attributs de la domination militaire ou économique, encore moins les guerres commerciales que les uns et les autres se livrent qui sauveront l’humanité aujourd’hui plus que jamais menacée.
La santé humaine est tributaire d’un ensemble homogène et il y a lieu d’en prendre conscience
Combien, par exemple, coûte le budget de la défense pour un pays comme les Etats-Unis ? Et, pendant ce temps, combien de citoyens américains appellent de leurs vœux, un changement de paradigmes dans le secteur de la santé qui, à l’étape actuelle, exposent les plus démunis à la précarité sanitaire ? Et si, pour sa part, le président français a décidé de faire davantage pour le personnel soignant en France, grandement éprouvé par la situation sanitaire actuelle, non sans leur avoir rendu hommage, c’est qu’il réalise à présent qu’il s’est trompé en ne mesurant pas à sa juste valeur, leur contribution inestimable à la Nation. C’est sûr, en France comme c’est encore pire sous nos tropiques, on ne fait pas assez pour la santé. Alors que, dans le même temps, ce sont des sommes énormes qui sont englouties dans le domaine du sport pour des « héros » alors que les vrais, sont ceux-là qui se démènent comme de beaux diables dans des hôpitaux bondés en Occident, pour sauver des vies, exposés chaque jour que Dieu fait à la terrible maladie. Cela dit, le Covid-19 devrait aussi enseigner à certains dirigeants de la planète, les sens de l’humilité et de la retenue. On sait que certains chefs d’Etat qui aiment toujours à se faire passer pour des spécialistes en tout genre, ont minimisé l’ampleur de la maladie, assurant même à leur peuple, qu’ils n’avaient pas vraiment à s’en faire. Ils se voient rattrapés par la triste réalité du désastre sanitaire. Certes, le coronavirus est mauvais pour l’homme, mais la planète n’en dirait pas de même ; elle qui respire à présent plutôt mieux. La chute spectaculaire de la pollution due notamment aux fermetures des usines, à la réduction drastique du transport aérien, à la mise en quarantaine des villes, etc., améliore la santé de l’environnement. Et l’écologie, ajoute-t-on, se porte mieux depuis que certaines espèces animales suspectées de transmettre le coronavirus, ne sont plus traquées pour les besoins de la consommation. C’est dire si la santé humaine est tributaire d’un ensemble homogène et il y a lieu d’en prendre conscience. Sur un tout autre plan, le Covid-19 a fait beaucoup de bien à certains ménages. Certains se découvrent, en effet, des qualités de bons pères et d’époux exemplaires, le confinement leur ayant donné l’occasion d’être plus proches de la famille. Des moments agréables auxquels ils avaient tourné le dos depuis belle lurette. Comme quoi, le Covid-19 nous offre à tous, une occasion d’introspection.
« Le Pays »