PARTICIPATION DU BURKINA AU JO DE PARIS : L’espoir est permis
Le jour tant attendu est enfin arrivé. En effet, c’est aujourd’hui que s’ouvrent officiellement les Jeux de la XXXIIIe olympiade, à Paris. Toutefois, il est bon de rappeler que les premières épreuves ont commencé le 24 juillet dernier. Pendant plus de deux semaines, l’Hexagone vibrera au rythme de la grande fête olympique à laquelle prennent part plus de 10 000 athlètes venus des quatre coins du monde. L’Afrique qui est en lice avec l’une des plus fortes délégations, n’est pas moins attendue à ce rendez-vous mondial. En effet, du football au basketball, de l’athlétisme au cyclisme et dans bien d’autres disciplines, le continent noir a des champions capables de lui faire honneur à Paris.
Et parmi les athlètes africains les plus attendus à ces Jeux, il y a bien évidemment le marathonien kényan Eliud Kipchogue. Ce spécialiste des courses de fond, déjà double champion olympique du marathon, a l’occasion de décrocher un historique troisième titre olympique en France. L’une des attractions africaines à ce rendez-vous, sera, sans aucun doute, la révélation du Tour de France, l’Erythréen Biniam Girmay. Après s’être mis en lumière en devenant le premier Africain à obtenir un maillot distinctif au Tour de France, le jeune sprinter qui est ainsi entré dans la cour des grands, se trouve investi d’une mission : celle de décrocher l’or olympique pour le plus grand bonheur de ses compatriotes. En football, l’Afrique ne comptera pas non plus pour du beurre. Représentée par de valeureuses formations (deux féminines, quatre masculines), elle peut y disputer crânement ses chances pour au moins une place sur le podium olympique.
Les Burkinabè peuvent légitimement rêver d’une première médaille d’or olympique
En athlétisme, notamment au triple saut, le Burkinabè Hugues Fabrice Zango, qui règne en maître dans cette discipline sur le continent, est le plus attendu à Paris. Déjà premier médaillé olympique du pays des Hommes intègres, avec le bronze remporté aux derniers JO à Tokyo en 2021, le porte-drapeau de la délégation burkinabè est l’espoir de tout un peuple à ce rendez-vous de Paris 2024. Champion du monde à Budapest en août 2023, et champion du monde en salle à Glasgow en mars 2024, sans oublier ses sacres aux Championnats d’Afrique à Douala et aux jeux africains à Accra ainsi que les nombreux meetings remportés à travers le monde, l’Etalon volant vise l’or à Paris.
Et franchement, au regard du parcours du triple sauteur, qui force le respect, les Burkinabè peuvent légitimement rêver d’une première médaille d’or olympique. En tout cas, le nouveau docteur en génie électrique se sait très attendu. D’autant que lui et le reste de la délégation burkinabè qui défendent le drapeau national loin de la mère patrie, sont fortement soutenus par leurs compatriotes. C’est la preuve que les Burkinabè, dans leur majorité, attendent de leurs champions qu’ils brillent dans la «Ville lumière» aux yeux du monde entier. Toute chose qui fera le bonheur de ce peuple qui traverse l’une des plus graves crises de son histoire avec le fléau terroriste. Mieux, une victoire olympique donnera une autre image du Burkina que celle du terrorisme, de l’instabilité politique et de la crise humanitaire.
En tout cas, pour sa 11e participation aux Jeux Olympiques, l’espoir est permis pour le Burkina Faso. D’autant plus que le pays est représenté par huit athlètes, un nombre record depuis sa première participation en 1972 à Munich en Allemagne. En effet, en plus du champion du monde, Hugues Fabrice Zango, le pays des Hommes intègres compte bien de vaillants «soldats» dans ses rangs capables de défendre ses couleurs et son honneur. Parmi ces potentiels médaillés olympiques, il y a Marthe Koala, vice-championne d’Afrique du saut en longueur et auteur de deux médailles d’or aux championnats d’Afrique 2022 et aux Jeux de la francophonie 2023. En taekwondo, Faysal Sawadogo, champion d’Afrique en titre, est aussi une valeur sûre pour le Burkina Faso. Les cinq autres qui ne sont qu’à leur première participation, on ne peut que leur souhaiter une meilleure compétition.
«Le Fou»