HomeA la unePASCAL ZAIDA A PROPOS DES KOGLWEOGO : « Cette milice va créer des problèmes au président Roch »

PASCAL ZAIDA A PROPOS DES KOGLWEOGO : « Cette milice va créer des problèmes au président Roch »


S’il y a un sujet qui alimente ces derniers temps les débats au Burkina Faso, c’est bien celui des Koglwéogo, du nom de ces associations communautaires d’autodéfense dont la vocation est de lutter contre l’insécurité grandissante dans nos cités. Certaines voix s’élèvent pour demander une institutionnalisation de ces associations qui n’ont pas de base légale mais qui font du bon boulot. D’autres par contre, veulent la suppression pure et simple des Koglwéogo qui sont pour eux, des « milices privées et commettent des gaffes dans les communes ». Sont de ceux là, les responsables du Cadre d’expression démocratique (CED) qui, par la voix de Pascal Zaïda, ont confié que si l’on n’y prend garde, ces associations vont créer des problèmes au président Roch Marc Christian Kaboré, et partant, à la population. C’était au cours d’une conférence de presse organisée dans la matinée du 16 février, au siège de l’Association burkinabè de management et de qualité (ABMAQ), à Ouagadougou.

« On se connaît dans ce pays. Nous savons pourquoi ces associations Koglwéogo ont été créées juste après les élections. Ce sont des milices privées à la solde de quelques personnes. Les Forces de défense et de sécurité sont là pour assurer la défense des Burkinabè. On ne peut pas retirer leurs compétences pour les donner à des milices privées », s’est exprimé Pascal Zaïda du Mouvement populaire des jeunes, un des leaders du CED, au cours de la conférence de presse. Et Abraham Badolo de l’Alliance pour la défense de la Patrie d’ajouter : «ces milices ont montré leurs limites dans nombre de pays comme en Haïti, au Nigeria et au Congo. Si dans ces pays, l’expérience a échoué, ce n’est pas chez nous au Burkina qu’elle va réussir. Nous sommes contre ces pratiques». En lieu et place de ces associations, le Cadre d’expression démocratique propose la dotation de la police de proximité en moyens suffisants, et le renforcement des VADS qui «ont tant apporté au système sécuritaire dans les conditions inacceptables». En plus de ce sujet d’actualité, les conférenciers ont donné leur position sur l’affaire du mandat d’arrêt lancé contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans l’affaire du putsch manqué de septembre dernier et qui met à mal les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Le CED pour un règlement diplomatique de l’affaire du mandat d’arrêt de Guillaume Soro

Là dessus, Pascal Zaïda a relevé les incohérences qu’il y a eu entre les autorités de la Transition qui avaient affirmé que les écoutes téléphoniques qui incriminent Guillaume Soro étaient authentiques et le commissaire du gouvernement qui soutient que ces écoutes n’ont pas été authentifiées. Pour cette affaire de mandat d’arrêt, Pascal Zaïda dévoile que le CED est pour sa résolution par la voie diplomatique, dans l’intérêt supérieur des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire et pour la sauvegarde des liens multiséculaires entre les deux peuples. Présentant le Cadre d’expression démocratique, il dira que c’est un cadre qui regroupe plusieurs associations dont l’objectif est de veiller à la gestion de la cité et à la sauvegarde de ce que les devanciers des générations actuelles ont construit : « un Burkina de solidarité, de justice et de cohésion». Cette conférence de presse est la première activité du cadre qui entend mener dans les jours à venir, une visite de présentation aux autorités coutumières, religieuses, administratives, politiques ; une tournée dans les 13 régions du Burkina et un forum sous-régional des jeunes leaders pour l’amitié, la paix et le développement.

Yannick SANKARA

 


Comments
  • Je me demande si les journalistes ont souvent quelque chose a faire que dáller perdre leur temps a écouter des gens qui ne vivent que des subsides provenant de leur flagornerie et délations et du mensonge. Pour preuve ils ne savent même pas que Koglweogo a existe bien avant les élections.
    Si ces entités dont ils réclament de renforcer étaient aussi efficace, kolgwego n’allaient pas prospérer.

    Quelle diplomatie pour régler un problème judiciaire en état de droit? si ce n’est que du “blaguer tuer””

    De grâce épargnez nous de ces reportages qui gâchent plus la journée que de contribuer a éclairer les citoyens.

    17 février 2016
  • L’etat doit agir et meme tres vite car ces koglweogo vont mettre en branle la situation securitaire dans le pays.L’economie du pays va mal et les agitements de ces derniers contribuent à rendre difficile tout effort de redynamisation du tissu economique.Dans un etat on ne doit jamais tolerer ceci ou chercher à les encadrer.Dalleurs aucune des lois ne les connaient pas.Il faudrait tout simplement les suspendre avant que la situation ne deviennent pire.

    20 mars 2016

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