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PIERRE ZANGRE, SG DU SNEP


Le G16, regroupement  de 14 syndicats de l’Education et de 2 syndicats de la Santé humaine, a convié les Hommes de médias à un point de presse qu’il a organisé dans la matinée du 8 septembre 2020. Objectifs, faire le point des actions menées, se faire connaître davantage et par la même occasion, interpeller le gouvernement à faire feu de tout bois pour que l’année scolaire prochaine se déroule dans un environnement apaisé.

 

Ils sont 16, les syndicats de l’Education et de la Santé humaine qui avaient appelé à la suspension du mouvement d’humeur  à partir du 2 avril 2020 à cause, entre autres, de la survenance de la maladie à coronavirus. Un mot d’ordre de grève qu’ils avaient lancé pour faire barrière à l’élargissement « unilatérale » de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public. « C’est la première fois que nous avons vu un gouvernement  suspendre des salaires », a regretté Anatole Zongo du Syndicat des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS). Malgré ces différends avec le gouvernement, le G16 dit avoir participé activement à la réussite de l’année scolaire 2019-2020. Il  se dit donc satisfait du déroulement et de l’achèvement de l’année scolaire car «  bon nombre de nos propositions ont été prises en compte ». Et à ceux qui veulent leur refuser le droit d’appartenir à qui il veut, qu’ils sachent que  «  nous ne faisons pas un syndicalisme de couleur mais plutôt celui du réalisme et de lutte. Nous luttons pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militants. C’est ce type de syndicalisme que nous faisons », a martelé Pierre Zangré, SG du SNEP. C’est cette attitude qui a conduit le G16, selon ces syndicats, à contribuer  au  bon déroulement de l’année scolaire 2019-2020. Pour Anatole Zongo du SNESS, « le G16 note avec satisfaction l’amélioration des résultats par rapport à ceux de l’année scolaire passée ». Il en veut pour preuve, les taux de succès passés de 55,11% l’année dernière à 66,06% cette année, au CEP. Et pour les mêmes périodes, l’examen du BEPC a connu un taux de succès de 36,47% alors qu’il était de 26,62% lors de la session précédente. Pour le Bac, le taux est passé de 36,92% à 39,92% cette année. «  C’est le lieu pour nous, de féliciter nos militantes et militants  à travers le pays, qui, dans une clairvoyance patriotique, loin des préalables narcissiques et politiques, ont tous œuvré  pour que les examens se tiennent », a indiqué Anatole Zongo. Mais ce dernier reconnaît que « près de 30% des programmes des classes intermédiaires n’ont pas été exécutés ». Lui et ses camarades disent souscrire à l’initiative du ministre de l’Education tendant à vouloir rattraper les programmes non achevés, même s’ils considèrent que le temps imparti pour le faire ne sera pas suffisant.

 

« Bassolma Bazié est un homme intègre qui fait correctement son travail »

 

Autre sujet qui a été abordé lors de ce point de presse est la citation à comparaître de Bassolma Bazié devant le Conseil de discipline du ministère de l’Education nationale pour «  refus d’exécuter le volume horaire hebdomadaire ». Cette convocation semble ne pas effrayer ses camarades syndicalistes, à l’instar de Pierre Zangré. Pour lui, «  Bassolma Bazié est un agent de l’Etat qui a des droits et des devoirs. Et de ce que je connais de l’homme, il est intègre et fait correctement son travail. Nous  attendons de voir ce qui lui est reproché. Si ce qui lui est reproché est vrai, alors que dit la loi ? Et nous allons nous en tenir au fait. Maintenant, s’il s’agit d’un harcèlement, là, nous allons aussi aviser. Pour le moment, nous attendons qu’il aille répondre et après, on verra la suite ». Autre chose qui a aussi été dénoncée lors de ce point de presse du 8 septembre est la question des convocations pour les examens. Pour le G16, cette question a été  mal gérée et cet état de fait a créé des mécontents dans leurs rangs. Même s’ils pensent que cela pourrait s’expliquer par le fait que certains syndicats avaient menacé de ne pas participer à l’organisation des examens scolaires. Lesquels syndicats les auraient traités de demandeurs de pardon. Pour le G16, nulle part ils n’ont demandé pardon à quiconque. « Nous avons écrit, dans une déclaration, que nous suspendions nos actions mais nous avions demandé au gouvernement de prendre certaines mesures. C’est ce qui a été interprété comme une demande  de clémence et cela n’engage que le ministre de l’Education ». Au cours de ce point de presse, le G16 a invité le gouvernement, dans l’optique d’un climat social apaisé, à procéder, entre autres, à la correction de tous les avancements et bonifications d’échelons avec incidence financière, à mettre en place des commissions de traitement des retards de reclassement, à prendre les actes administratifs liés au statut particulier, à accélérer la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière et à équiper les formations sanitaires en matériels médico-techniques.

 

Boureima KINDO

 

 


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