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PLAN DE RIPOSTE CONTRE LE COVID-19


Dans la soirée du 7 avril 2020, s’est tenu, à Ouagadougou, au siège du Service d’information du gouvernement (SIG), un point de presse animé successivement par Remis Fulgance Djandjinou, ministre de la communication et Léonie Claudine Lougué/Sorgho, ministre en charge de la Santé. Pour ces derniers, cette rencontre avec la presse avait pour objectif de relever la situation d’incompréhension du travail du gouvernement et se prononcer sur l’affaire de la non-utilisation de l’Apivirine dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.

A la suite des polémiques nées sur les réseaux sociaux, après la publication d’un budget prévisionnel de la riposte contre le Covid-19 et celle sur l’affaire de l’Apivirine, le ministre de la communication, Remis Fulgance Djandjinou et sa collègue de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho, ont animé un point de presse au SIG, dans la soirée du 7 avril 2020. Sur la première polémique, à savoir la diffusion d’un budget qui serait celui de la riposte au Covid-19 au Burkina Faso, le ministre de la communication est catégorique : «  Ce qui est publié comme plan révisé n’a absolument rien à voir avec ce qui est mis en œuvre actuellement. Il y a eu des fuites de documents, c’est vrai. Mais leurs exploitations doivent être faites de façon minutieuse pour éviter les situations de tensions inutiles en notre sein ». Sur la situation d’incompréhension du travail du gouvernement, les journalistes ont eu droit à un cours sur la procédure d’adoption des différents dossiers en Conseil des ministres. Et le ministre de la communication de déplorer le fait que certains médias aient publié la liste des prisonniers graciés, sans attendre celle officielle. Pour éclairer aussi la lanterne des journalistes, partant, celle des citoyens, la ministre de la santé, à la suite de son collègue porte-parole du gouvernement, a présenté la clé de répartition du budget prévisionnel sorti du Conseil des ministres qui avait adopté le plan de riposte révisé dans la lutte contre le Covid-19 (voir encadré). Un plan qui est passé de plus de 11 milliards de F CFA à 177 900 426 041 F CFA. Pour expliquer cette incompréhension née d’un aspect du budget publié sur les réseaux sociaux, où 121 milliards de F CFA seraient utilisés pour la location de chambres d’hôtels, la ministre de la Santé parle plutôt de sites qui seront aménagés pour accueillir des patients. « Quand nous avons présenté le plan initial, nous avons eu des orientations pour mettre l’accent sur le diagnostic, la prise en charge et la sécurité des patients ; et l’augmentation des infrastructures d’accueil », a ajouté Léonie Claudine Lougué/Sorgho.

« Le protocole a besoin d’être mis en œuvre afin que la valeur scientifique de ce qui est dit, puisse être affirmée »

La deuxième raison qui a valu la convocation des Hommes de médias à ce point de presse du gouvernement, est cette autre polémique née autour de l’affaire de l’Apivirine. Pour le ministre de la communication, le coordonnateur du plan de riposte au Covid-19, le Professeur Martial Ouédraogo, avait dit ne pas connaître de personne traitée à l’Apivirine. Alors que le ministre Alkassoum Maïga avait aussi dit que certaines personnes avaient été traitées à l’Apivirine. «  On a créé une contradiction alors que pour moi, les choses sont relativement claires. Dans le cadre du protocole en cours actuellement, aucun médecin ne peut vous dire que quelqu’un a été traité par l’Apivirine. Mais des pratiques sont faites aujourd’hui et avant parce que c’est un anti rétroviral qui était mis à la disposition des acteurs pour la question VIH/SIDA. Les gens l’utilisent et affirment avoir été guéris par ça. C’est pourquoi le protocole a besoin d’être mis en œuvre afin que la valeur scientifique de ce qui est dit, puisse être affirmée et devenir une règle », a-t-il expliqué.

Boureima KINDO


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