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PLAN STRATEGIQUE 2017-2020 : Les députés en quête de fonds


Les députés de la VIIe  législature veulent, d’ici à la fin de leur mandat, faire de l’Assemblée nationale  une institution forte, moderne, innovante, accessible et au service des populations. C’est dans cette optique qu’ils se sont dotés d’un Plan stratégique  couvrant la période 2017-2020. Ce plan a été présenté aux bailleurs de fonds le 23 novembre 2016 à Ouagadougou.

 

19 543 000 000 de  F CFA, c’est l’enveloppe financière qu’il faut à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son nouveau plan  stratégique.  Assorti d’un plan opérationnel couvrant la période 2017-2020, ce plan est organisé autour de 6 programmes déclinés en 18  projets. Ces projets ont été présentés aux différents Partenaires techniques et financiers du Burkina, le 23 novembre dernier, afin de bénéficier de leur accompagnement.  A la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le président de l’Assemblé nationale, Dr Salifou Diallo, a souligné que les 6 programmes de ce plan sont  axés sur la consolidation de la fonction législative pour un processus d’examen des lois inclusif et participatif, sur la communication sociale pour une démocratie participative, sur la responsabilité sociale de l’Assemblée nationale, sur la  contribution de l’Assemblée nationale à la gestion transparente et efficace de la chose publique au Burkina Faso, sur la performance organisationnelle et enfin, sur les infrastructures et l’équipement de l’Assemblée nationale (NDLR : lire Zoom sur le Pan stratégique de l’Assemblée nationale). Justifiant l’élaboration de ce plan, il  a fait savoir que celui-ci  a obéi à une approche inclusive et participative. « C’est une initiative qui a pour but de renforcer les capacités de notre auguste Assemblée nationale, dans le sens de lui permettre d’exercer de façon efficace et efficiente ses fonctions constitutionnelles, de représentation, de législation et de contrôle de l’action gouvernementale dans un contexte de renouveau démocratique au Burkina Faso », a-t-il soutenu.

 

Les Partenaires techniques et financiers promettent d’accompagner l’Assemblée nationale

 

Il s’agira, à long terme, de renforcer l’Etat de droit, la démocratie, l’équité,  la justice sociale au pays des  Hommes intègres et mieux, de voter des lois qui prennent en compte les aspirations du peuple, foi du président de l’Assemblée nationale, Dr Salifou Diallo. C’est pourquoi, bien avant l’élaboration de ce plan,  des enquêtes ont été réalisées aussi bien au niveau des citoyens qu’au niveau des élus du peuple. Pour ce qui est de l’enquête réalisée auprès des citoyens à travers les organisations de la société civile, il s’est agi de mieux appréhender les attentes des citoyens vis-à-vis de l’Assemblée nationale. L’enquête réalisée auprès de la représentation nationale, elle, a permis aux députés d’exprimer les points sur lesquels ils souhaitent beaucoup travailler pour satisfaire le peuple. Pour ce faire, les élus nationaux se sont engagés à défendre 5 valeurs fondamentales que sont l’intégrité, la redevabilité, la responsabilité, la transparence et la solidarité. Et il n’en fallait pas plus pour séduire les Partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, à l’image du Canada qui, par la voix de Jean-Paul Ruszkowski, Président directeur général du Centre parlementaire canadien, s’est  engagé à accompagner l’Assemblée nationale dans la mise en œuvre de ce plan jusqu’en 2019. C’est pourquoi le parlementaire canadien a invité les autres Partenaires techniques et financiers du Burkina, à soutenir  la représentation nationale.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 

Zoom sur le plan stratégique de l’Assemblée nationale 2017-2020

 

Le Plan stratégique de l’Assemblée nationale, selon la présentation faite par le Directeur général du Cabinet Yons Associates, Amidou Yonaba, lors de la rencontre des députés avec les bailleurs de fonds, est constitué de 4 axes   stratégiques.   Estimé à

1 090 000 000 de F CFA, le premier axe stratégique du plan porte sur le programme de consolidation de la fonction législative pour un processus des lois inclusif et participatif. Ce programme répond à la nécessité d’avoir un processus législatif plus revisité, impliquant les populations à travers leurs structures organisées. A ce niveau, il s’agira de valoriser non seulement la recherche au niveau de la représentation nationale, mais aussi de promouvoir la contribution citoyenne à la vie parlementaire. Le deuxième axe, estimé à 2 036 000 000  de F CFA, porte sur le programme de la communication sociale du parlement pour une démocratie participative ainsi que sa responsabilité sociale. Dans cet axe, l’accent sera mis, entre autres, sur l’accroissement de la visibilité du parlement, le développement de son dispositif de communication, l’appui à la consolidation de la paix sociale par le dialogue inter-religieux et inter-communautaire, la   culture d’une citoyenneté responsable et la lutte contre les exclusions sociales et les pratiques néfastes.

        Le troisième axe évalué à

1 440 000 000 de F CFA, porte sur le programme du contrôle de l’action gouvernementale. Pour ce faire,  la gestion transparente et efficace de la chose publique étant un des maux qui minent le développement du pays, l’accent sera mis sur l’intensification de l’action gouvernementale et des politiques publiques et privées, le positionnement et la  valorisation de la Haute cour de justice afin qu’elle joue pleinement son rôle, le renforcement des capacités du Chef de file de l’opposition politique pour permettre à cette institution rattachée à l’Assemblée nationale de jouer aussi pleinement son rôle, comme le prévoient les textes.  Le quatrième et dernier axe porte sur le renforcement de la capacité organisationnelle du parlement.  Estimé à plus de 15 milliards de F CFA, ce volet consistera à élaborer des plans de formation pluriannuels au profit des députés et du personnel parlementaire. Il s’agira aussi de doter l’Assemblée nationale d’outils modernes de travail, de soutenir les parlementaires sur les plans  sanitaire et  sécuritaire, et d’assurer le bien-être au travail. L’autre projet et pas des moindres, prévu dans cet axe, est la promotion du genre et la valorisation des langues nationales à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire faire en sorte que les langues nationales soient utilisées au niveau du parlement comme langues de travail.  Dans cet axe, il sera également question de la construction et de l’équipement du nouvel édifice de l’Assemblée nationale, du renforcement des capacités logistiques et de la reconstruction du fonds archivistique de l’Assemblée nationale.

 

Synthèse de Mamouda TANKOANO

 


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