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PLATEFORME REVENDICATIVE DU SYNPTIC : Les informaticiens en grève du 26 au 28 février si …


 

 

Le Syndicat national des professionnels des technologies de l’information et de la communication (SYNPTIC) a animé, dans la matinée du 19 février 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse pour dénoncer le non-respect des engagements que le gouvernement aurait pris avec le syndicat et annoncer un mouvement de protestation syndicale dans les jours à venir si sa cause n’est pas entendue.

 

Le 25 juillet 2016, alors que le SYNPTIC était dans une longue grève de 2 semaines, le gouvernement a pris des engagements, demandant au syndicat de surseoir à son mot d’ordre de grève, a rappelé Salfo Ilboudo, Secrétaire général du SYNPTIC. Ce que  le syndicat a fait, par esprit de patriotisme, a confié le SG Salfo Ilboudo, pour, dit-il, signer en son temps, un protocole d’accord avec le gouvernement. A ce jour, rien des engagements pris n’a été respecté par l’Exécutif, à entendre le syndicaliste. Plus d’une année et demie après, le SYNPTIC attend la satisfaction de sa plateforme revendicative, nous a-t-on signifié au cours de la conférence.  Cette conférence, selon les conférenciers, a pour but de prendre à témoin l’opinion nationale quant à tout mouvement de grève qui pourrait suivre si le gouvernement ne met pas en application ses engagements vis-à-vis du SYNPTIC. « Quand on parle de l’incivisme, c’est aussi à propos du respect de la parole donnée », a relevé le principal animateur de la conférence, Salfo Ilboudo pour qui « il va falloir que le gouvernement prenne ses responsabilités et respecte ses engagements ».  Il a laissé entendre que le syndicat observe un sit-in à l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo en guise de « test », question de signifier aux autorités son refus de voir les intérêts des informaticiens bafoués. Un premier pas qui annonce une série de manifestations dans les jours à venir, a précisé le SG du SYNPTIC. Déjà le sit-in des 19 et 20 février va de 7h 30 à 12h 30 pour exiger l’application du protocole d’accord signé et cela, jusqu’au 22 février. En cas de non-satisfaction, une grève suivra à partir du 26 février prochain. Pourquoi un sit-in à l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo ? Parce que les responsables de ladite université ont montré leur claire volonté de brimer les informaticiens, a répondu Salfo Ilboudo. Des rencontres ont eu lieu avec ces responsables, leur demandant d’appliquer le protocole d’accord que l’Etat a signé avec le syndicat des professionnel des TIC, a ajouté l’orateur du jour ; et cela, parce que certains Etablissements publics de l’Etat (EPE) avaient commencé à appliquer ledit protocole, à son avis. Ce que les responsables de l’Université ont catégoriquement refusé de faire, arguant que l’université ne fait pas partie de l’Administration publique, selon les mots de Salfo Ilboudo. Une réponse qui a suscité ce questionnement chez les syndicalistes : « si l’Université de Ouagadougou ne fait pas partie de l’Administration publique, à qui appartiendrait-elle » ? Pour les syndicalistes, les responsables de l’institution universitaire refusent tout simplement de résoudre les problèmes posés par les informaticiens unis au sein du syndicat. Le problème n’est pas qu’une affaire d’indemnités, selon les syndicalistes ; c’est aussi une question de diplômes. Et parlant de diplôme, Salfo Ilboudo a confié que le diplôme des ingénieurs des travaux informatiques n’est pas classé en catégorie A2, comme la loi le stipule, de son point de vue. Une injustice que les informaticiens subissent, selon les syndicalistes qui attendent du gouvernement qu’il les reclasse comme il se doit, avec reconstitution de carrière à compter de 1997.

Lonsani SANOGO

 

 

 


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