POLEMIQUE AUTOUR DU « FACA », MEDICAMENT CONTRE LA DREPANOCYTOSE :Le ministre Jean Noël Poda rassure les consommateurs
Le FACA, médicament utilisé pour le traitement de la drépanocytose est une trouvaille du Burkina Faso. Depuis un certain temps, la polémique enfle autour de ce médicament, relativement à son efficacité et à sa fiabilité. Pour rassurer les populations, l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a organisé une conférence de presse dans ses locaux, à Ouagadougou, le lundi 12 janvier 2015.
Tout est parti d’une polémique sur la qualité du FACA, médicament fabriqué à l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) à Ouagadougou. Le FACA est utilisé pour le traitement de la drépanocytose, maladie génétique, héréditaire. Pour lever toute équivoque, le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Jean Noël Poda, a tenu à rassurer les populations en ces termes : « les médicaments qui circulent sont de bonne qualité ainsi que les spécialistes fabricants». Selon le ministre, « l’organisation de la conférence de presse a un triple objectif. D’abord faire découvrir l’Unité de fabrication de médicaments U-pharma aux journalistes, ensuite rassurer les populations en général et les malades en particulier quant à l’efficacité et la fiabilité du FACA et enfin présenter les perspectives relatives à l’Institut ». Le tout était surtout de rassurer sur la fiabilité du FACA et les spécialistes qui le fabriquent. Selon le Pr Pierre Guissou, pharmacologue et toxicologue, «la polémique ne doit pas, exister en santé. U-pharma est une structure conçue pour respecter les normes internationales ». Alors « que toute personne qui estime qu’il y a du FACA de mauvaise qualité sur le marché, porte plainte en justice. Il faut débattre sur des preuves palpables », renchérit-il lorsqu’un journaliste a relevé qu’il est question d’un FACA de mauvaise qualité sur le marché. Face à l’insistance des journalistes sur ce point, le ministre Jean Noël Poda ajoute : « ne rentrez pas dans une polémique qui va angoisser les malades. Les populations sont contentes du FACA et ce médicament est même apprécié au-delà du Burkina. Que ceux qui prennent le FACA et qui ont des problèmes nous le disent. Cela fait partie de la pharmaco-vigilance. Nous sommes là pour sauver des vies et non les ôter ». Lors de la conférence de presse, le problème de la contrefaçon, a été souligné. Sur ce point, il a été dit que « ce sera difficile d’empêcher la contrefaçon, du moment où les grandes firmes n’ont pas réussi à s’en soustraire ». Au cours des échanges entre les officiels et la presse, il est ressorti que la polémique sur le FACA « provient d’un problème d’ordre organisationnel ». Et « qu’il n’y a pas à U-pharma de médicaments de mauvaise qualité. Alors, que la polémique s’estompe, parce que certains malades de la drépanocytose ont cessé de prendre leurs médicaments».
En guise de perspectives, le ministre en charge de la Recherche et de l’innovation, Jean Noel Poda, a affirmé que « U-pharma est en train de s’étendre par la construction d’autres bâtiments, afin de pouvoir fabriquer d’autres médicaments. Il a aussi demandé d’encourager les chercheurs, de soutenir le système de la recherche, parce que le Burkina Faso a des chercheurs qui trouvent ».
Par ailleurs « le médicament « FACA » est une propriété de l’Etat burkinabè. Et les recettes enregistrés en 2014 s’élèvent à 22 millions et iront crescendo au fil du temps », selon les dires des conférenciers.
Françoise DEMBELE