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POLITIQUE NATIONALE  


 Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a animé une conférence de presse le lundi 12 avril 2021 à Ouagadougou, pour donner sa lecture d’un certain nombre de sujets d’actualité dont la reconfiguration de l’espace partisan post-élections, la situation sécuritaire à l’Est et au Sahel et la crise dans le secteur de l’éducation.

 

Les nouvelles réformes dans l’éducation continuent de faire couler beaucoup  d’encre et de salive. Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a donné sa lecture de cette situation au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 12 avril 2021 à Ouagadougou. Pour le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo, sa structure  est inquiète de la situation de décrépitude totale dans laquelle se trouve l’école burkinabè. A l’entendre, les récentes manifestations de scolaires contre les réformes entreprises par le gouvernement ne sont en réalité que la face visible de l’iceberg. « Nos écoles sont devenues des repères de non droit, des lieux de consommation et de trafic de stupéfiants, des zones de violences physiques et de promotion de l’incivisme et de l’intolérance », a-t-il dit. Selon lui, il faudra bien plus qu’un forum national pour diagnostiquer les problèmes afin d’y apporter des solutions idoines. « Tenter de régler la question de la gouvernance éducative au Burkina Faso sans tenir compte de tous les autres paramètres sociétaux, sera une entreprise périlleuse dont le succès ne sera pas forcément garanti », a-t-il martelé. Concernant la reconfiguration de l’espace partisan post-élections, Issiaka Ouédraogo a soutenu que « les bouleversements opérés sur la scène politique, ont par moments laissé plus d’un pantois avec le risque  même de brouiller définitivement la visibilité sur l’ensemble de l’échiquier politique ».  A l’en croire, les tiraillements observés autour de l’affiliation à la majorité et à l’opposition ou au CFOP, interpellent sur la nécessité de relire la loi sur le statut du Chef de file de l’opposition politique, afin d’éviter les amalgames. « Les récentes sorties médiatiques de certains  partis politiques d’opposition non affiliés au CFOP, dénonçant une lettre du MATD qui, les enjoignant à le faire, est la preuve que cette loi n’a pas la même interprétation chez tous les acteurs politiques », a-t-il confié. Les responsables du CISAG souhaitent également que des amendements soient rapidement apportés au nouveau Code électoral afin que l’échéance de 2022 prévue pour l’organisation des élections municipales, soit respectée. Les conférenciers du jour ont aussi abordé la question de la sécurité. D’après le président du CISAG,  en dépit du discours volontairement optimiste et rassurant véhiculé par les autorités, les attaques terroristes  perdurent. Il  exhorte donc le gouvernement à la prise en compte diligente  des difficultés rencontrées par les Volontaires pour la défense de la patrie afin de leur donner les moyens qui vont avec leur engagement. Relativement au secteur du transport, Issiaka Ouédraogo a fait savoir qu’ : «  entre les corporatistes et les comportements monopolistiques, l’on assiste à des passes d’armes entre certains acteurs et les autorités sur fond d’accusation de tous genres ». Les représentants du CISAG estiment qu’il est  dans l’intérêt de tous de soutenir les efforts du gouvernement en vue d’instaurer  une meilleure gouvernance dans le secteur des transports. Le CISAG dit être également préoccupé par la situation de l’économie nationale, en particulier celle du secteur privé qui a été durement éprouvé par la crise sanitaire due au Covid-19.   A ce sujet, le CISAG espère une ouverture rapide des frontières terrestres des pays membres de la CEDEAO, avec la prise de mesures adéquates pour faire face à la crise du coronavirus, et envisage, dans les jours à venir, l’organisation d’une marche de soutien à la relance économique et d’encouragement de tous les acteurs. Le CISAG dénonce par ailleurs ce qu’il qualifie de campagne d’intoxication contre apollinaire Compaoré par des médias internationaux, et par conséquent, condamne par la voix de son président, «  les allégations sans preuves contre un chef d’entreprise dynamique et entreprenant et qui fait la fierté du Burkina Faso tant au plan national qu’international».

 

Rahamatou SANON

 

 

 

 

 


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