POLITIQUE NATIONALE : Le MOCAD pour la dissolution pure et simple de la CODER
Le Mouvement citoyen pour l’ancrage de la démocratie (MOCAD) a animé, le mardi 25 avril 2017 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), un point de presse relatif à la situation nationale. Au menu des échanges avec les Hommes de médias, il y avait le meeting que l’opposition s’apprête à organiser le 29 avril prochain et les agissements de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER).
A cette occasion, le président du MOCAD, Bayire Rahouf, s’est montré très critique envers l’opposition, notamment son chef de file, Zéphirin Diabré, qu’il n’a cessé de brocarder. Selon lui, le meeting que s’apprête à organiser l’opposition politique le 29 avril prochain est inopportun et constitue une insulte pour le peuple burkinabè qui est dans l’attente de la vérité et la justice suite aux déviations d’acteurs politiques qui ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines lors de l’insurrection populaire et du putsch manqué. « Le MOCAD se désolidarise de cette manifestation du 29 avril de l’opposition et lance un appel à tous les Burkinabè épris de paix, de justice et soucieux du développement économique et social, de se démarquer de ces actions sans fondement en dehors des calculs politiques et politiciens », a-t-il soutenu, non sans avoir ironisé en disant : « Zéphirin Diabré devrait plutôt se servir de l’argent de son meeting du 29 avril pour faire des œuvres sociales ». Bayiri Rahouf a aussi critiqué la présence dans le jeu politique de certains acteurs sociaux qui attisent de façon souterraine des grèves intempestives, voire illimitées, juste pour affaiblir le pouvoir et le voir échoué. Faisant feu de tout bois, le président du MOCAD a fustigé le récent déplacement de la CODER à Abidjan pour rencontrer son « père spirituel », Blaise Compaoré, pour, selon ladite organisation, engager une démarche inclusive en faveur de la réconciliation. « Nous nous retrouvons dans une situation où ceux qui ont œuvré à plonger notre patrie dans le sang, veulent se faire une virginité politique en enjambant les tombes de nos martyrs », a-t-il déploré. Selon le bureau exécutif du MOCAD, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase aura été incontestablement cette déclaration d’Ablassé Ouédraogo après sa rencontre avec Blaise Compaoré : « Nous avons eu l’honneur d’être reçus par l’ancien président Blaise Compaoré. Un homme que nous avons trouvé en grande forme. Tout au long de l’entretien, il est resté tout souriant. Il a pu démontrer qu’il était sans amertume et qu’il avait pardonné ». Le MOCAD qui estime que ces propos ne visent que la restauration des bourreaux d’hier au mépris de la Justice et de la vérité exige donc la dissolution pure et simple de la CODER « afin que la Justice fasse aisément son travail de vérité et de lumière ». Pour le reste, les conférenciers se sont contentés d’apprécier en des termes très élogieux la gouvernance de nos autorités actuelles. Sur le plan économique, Bayire Raouf a affiché son optimisme quant à la phase d’opérationnalisation de la mise en œuvre du PNDES. Concernant le volet sécuritaire, il a invité chaque Burkinabè à apporter sa pierre dans l’édification d’une nation sécurisée où il fait bon vivre.
Seydou TRAORE