HomeA la unePRESIDENCE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE : Apollinaire Compaoré se dit serein

PRESIDENCE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE : Apollinaire Compaoré se dit serein


L’élection du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) aura lieu le 1er décembre prochain. Mais depuis l’annonce des résultats des élections consulaires du 13 novembre dernier, certains élus consulaires sont en campagne. Parmi eux, Apollinaire Compaoré qui, du reste, selon la déclaration ci-dessous de sa cellule de communication, se dit serein.  Une déclaration qui intervient après l’investiture d’un de ses  challengers, en l’occurrence Mahamadi Savadogo dit Kadhafi. Lisez plutôt !

 

« La première manche des élections de la Chambre de commerce et d’industrie  du Burkina Faso (CCI-BF) a permis, le 13 novembre 2016,  de désigner 148 opérateurs économiques qui constitueront l’Assemblée consulaire. Place maintenant à la phase de l’élection du président de l’institution et des membres de son bureau, c’est-à-dire l’organe dirigeant de la CCI-BF.

 L’enjeu est extrêmement important pour le monde des affaires ; et chaque candidat au poste de président aura à s’investir à fond, chacun à sa manière, pour obtenir l’adhésion des 148 électeurs. Qui aura la confiance des membres de l’Assemblée consulaire pour occuper la présidence de la CCI-BF postinsurrection ?  Réponse le 1er décembre prochain.

A ce jour, certains candidats se sont clairement déclarés et sont activement en train de convaincre sur la pertinence du choix qu’ils représentent. C’est ainsi que d’aucuns, qui avaient eu jusque-là une stratégie de campagne plus ou moins discrète, sont désormais passés à l’offensive dans les médias et dans l’espace public.

Dans ce registre, c’est Mahamadi Savadogo dit Kadhafi qui, au nom d’un regroupement baptisé Alliance pour le Renouveau Consulaire (ARC), a lancé les premières hostilités. Le 17 novembre, dès le lendemain donc de la proclamation des résultats provisoires des élections par la Commission d’organisation, il a réuni une partie des nouveaux élus consulaires pour non seulement annoncer officiellement sa candidature, mais aussi démontrer par là qu’il avait le soutien qui doit lui assurer la « victoire ».

A l’occasion, l’ARC n’a pas hésité à dire qu’il avait le soutien d’au moins 130 des 148 élus… Autre annonce extraordinaire, elle réclame également la présence en son sein de la plupart des organisations représentatives du milieu des affaires, notamment celle des commerçants exportateurs et importateurs, des professionnels de l’industrie, des transporteurs routiers, des banquiers et établissements financiers (excusez du peu !), etc.

Coup de bluff visant à intimider les autres candidats ou exhibition d’un homme véritablement sûr de sa force ? C’est à savoir. En tous les cas, la stratégie, ou du moins la démarche, trop matinale, de Kadhafi au moment même où on venait à peine de savoir officiellement les noms des différents élus, laisse dire aux acteurs avisés et habitués à la façon dont les gens se coalisent dans le milieu des affaires qu’il s’est précipité avec son staff. Certains n’hésitent pas à déclarer qu’il fait preuve d’un manque d’expérience dans une élection de cette nature.

Par ailleurs, c’est l’inexactitude dans les propos tenus lors de la rencontre de l’ARC le 17 novembre dernier, mais aussi la façon dont les gens ont été « convoqués » à cette rencontre qui sont dénoncées, y compris par des participants venus des provinces. « Nous étions censés venir participer à une rencontre organisée par la Chambre de commerce, laquelle souhaitait s’entretenir avec les nouveaux élus. C’est l’information que j’ai reçue. Arrivés, nous nous sommes inscrits sur une liste et nous avons été logés. C’est cette liste qui a été brandie pour faire croire que nous marquons notre adhésion à l’ARC. Participer à une réunion ne signifie pas être d’accord avec ce qui a été dit », a confié un commerçant ayant pris part à la réunion de l’ARC le 17 novembre. Ce dernier dénonce clairement un dol à travers la façon dont on les a conviés à cette rencontre.

Autre fausse note dans la démarche de l’ARC, c’est cette sorte « d’embarquement-surprise ou forcé » de certaines associations du milieu des affaires en son sein. C’est avec étonnement et totalement surpris, que certains opérateurs économiques ont, en effet, appris que les organisations dont ils sont membres soutiennent l’ARC. C’est le cas de membres du SCIMPEX ou du GPI. « Comment notre structure peut-elle décider de soutenir un candidat alors que les membres du bureau ne se sont jamais réunis pour décider de cela ? », s’est demandé un membre du SCIMPEX.

Le plus invraisemblable, c’est l’adhésion dont l’ARC se réclame de la part du Syndicat national des banques du Burkina. Comment des acteurs, qui sont censés accompagner tous les opérateurs économiques, oseront-ils s’afficher dans un camp ? Ce serait une compromission très dangereuse. Il apparaît urgent et très opportun que ce syndicat et tous les autres cités fassent un démenti officiel.

Au-delà de cette stratégie de campagne de l’ARC, qui ressemble à la fois à de l’excitation et de la précipitation dans un milieu où l’efficacité se constate généralement dans la discrétion, c’est le profil même du candidat qui n’emballe pas les poids lourds du milieu des affaires. Dans les coulisses, les avis qui tablent sur l’objectivité misent sur un candidat qui a de l’envergure et dont le niveau des affaires mérite le respect de tous au Burkina et au-delà de nos frontières. « J’ai vu qu’il (Kadhafi) a cité des sociétés dans sa présentation ; mais si vous regardez dans le fond, la plupart de ces sociétés ne fonctionnent plus ou végètent. On se connaît dans ce milieu », regrette un opérateur économique, patron d’une entreprise du BTP.

Un autre candidat en lice pour la présidence de la Chambre de commerce, une autre stratégie de campagne. Il s’agit de l’illustre Apollinaire Compaoré, patron du groupe Planor Afrique, propriétaire de Telecel Faso et attributaire de la troisième licence d’un réseau de Téléphonie au Mali. Il est également porteur d’un projet de banque pour soutenir les PME au Burkina et dans la sous-région. Apollinaire Compaoré, PCA pour les uns, PDG pour les autres, est celui qu’on peut littéralement appeler « l’efficacité dans la discrétion ».

Il incarne parfaitement cette philosophie chère au monde des affaires dans notre contexte. C’est de cette façon que cet opérateur économique, immensément prospère aujourd’hui, gère ses affaires qui, au-delà du visible, s’étendent à plusieurs autres activités très rentables au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Togo et ailleurs.

C’est visiblement la même stratégie de discrétion qu’il est en train d’appliquer à sa campagne pour la présidence de la Chambre de commerce. Le sexagénaire qu’il est, affiche une sérénité dans sa campagne. Depuis qu’il s’est déclaré, le « tout Burkina » des affaires lui fait témoignage de son adhésion, par toutes les voies possibles. Lui qui a la chance d’être présent dans pratiquement tous les trois gros secteurs d’activités économiques (Commerce, Industrie et Services), bénéficie donc d’un réseau de fidèles indéfectibles.

« Nous savons que ton engagement est celui de la transparence et que c’est véritablement au nom du monde des affaires alors que certains sont tout simplement des pions des politiciens », lui a déclaré un de ses soutiens. Beaucoup de ceux qui ont pris part à la rencontre de l’ARC le 17 novembre dernier, sont déjà venus voir Apollinaire pour dire qu’ils ne pouvaient pas le trahir.

Et comme à son habitude, l’homme reste humble et indique qu’il ne fera pas une campagne tapageuse. Quand on lui demande de citer ses soutiens, il refuse, en expliquant qu’il faut éviter de mettre ouvertement les opérateurs économiques dans des camps, au risque d’attiser des rivalités inutiles. « La campagne pour la Chambre de commerce doit être différente de celle des politiciens parce que, chez nous, il ne doit pas y avoir de majorité au pouvoir et une opposition après les élections. C’est une famille et nous devons tous travailler ensemble. C’est pourquoi il ne faut pas semer les germes de la division maintenant », argumente-t-il sagement. Des propos d’apaisement et rassembleurs, qui tranchent avec les malheureuses et maladroites déclarations régionalistes entendues lors de la rencontre de l’ARC ».

 

Cellule Communication

d’Apollinaire Compaoré

 

 


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