HomeA la uneLE PRESIDENT DU FASO A PROPOS DE ZIDA : « Nous ne pouvons pas remettre en cause son grade de général »

LE PRESIDENT DU FASO A PROPOS DE ZIDA : « Nous ne pouvons pas remettre en cause son grade de général »


Après trois mois de gouvernance, le président du Faso  était devant la presse le 3 avril 2016 à Bobo-Dioulasso.  Devant les hommes de médias et en présence de certains membres du gouvernement, le président du Faso a fait le tour des sujets relevant de l’actualité nationale et un bilan succinct de ses actions.

Les mesures sécuritaires, l’authentification des écoutes téléphoniques, le mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro et le bilan de ses trois mois de règne furent, entre autres, les sujets abordés.

 

Après les attaques terroristes du 15 janvier 2016, le président du Faso rassure que les dispositions sont prises pour éviter à l’avenir  ce type de drame.  Il s’agit   notamment de la mise en place d’une coordination de sécurité sur tous les sites sensibles. Il souhaite par ailleurs une collaboration franche des populations pour parer à toute éventualité. En ce qui concerne l’authentification des supposées écoutes téléphoniques impliquant le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro dans le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, le président du Faso  a rappelé que la Justice militaire a en charge le dossier.  Par conséquent, il ne saurait se prononcer  sur leur authenticité. « L’indépendance de la Justice a été consacrée. La dernière fois que j’ai essayé de me renseigner sur ce dossier, j’ai été critiqué par la presse. Il faut laisser la Justice faire son travail », a laissé entendre le président du Faso, avant d’ajouter que  « le seul problème est que je n’ai pas été informé du mandat lancé contre Guillaume Soro. C’est à mon retour de Cotonou que j’en ai été informé».

En ce qui concerne les réformes politiques, le président a confirmé la suppression du Sénat. Par contre, de nouvelles réformes prévoient la réduction des pouvoirs du président du Faso.  Mieux, il s’agira d’un rééquilibrage de pouvoirs entre le Législatif et  l’Exécutif. A souligner que ces textes seront soumis à l’approbation du peuple. Le président s’est aussi prononcé sur  l’annulation de la nomination de  Yacouba Isaac Zida au poste d’ambassadeur. A l’en croire, la nomination du Premier ministre de la Transition  ne s’est pas faite dans le respect des procédures requises. « C’est en conseil des ministres que l’on nomme un ambassadeur. En ce qui concerne le cas de Zida,  on a été surpris de voir dans la presse qu’il a été nommé par décret », a-t-il dit. Quant à son élévation au rang de général, elle reste intacte car, selon le président du Faso, il a été nommé  par une autorité compétente. Nous ne pouvons pas remettre en cause son grade de général», a-t-il renchéri.

Pour le président du Faso,  la question des Kolgwéogo pose deux questions essentielles. D’abord, la capacité de l’Etat à pouvoir se déployer partout où il y a le banditisme et celle de la confiance que les citoyens placent en la Justice. Comment peut-on supprimer quelque chose qui n’existe pas ?, s’est interrogé le président du Faso. Les Kolgwéogo  doivent avoir pour rôle de soutenir l’Etat dans sa lutte contre le banditisme et non se rendre justice. Dans ce cas, ils tombent sous le coup des sanctions pénales, en témoigne le cas de Fada. Sur la question de la réconciliation,  le président du Faso a dit que des actions ont déjà été entreprises pour réconcilier les fils et filles du pays, telle  la mise en place du Haut conseil de réconciliation. « Il ne nous reste qu’à trouver un siège pour le début des travaux. Il s’agira de faire en sorte de ne plus regarder dans le rétroviseur mais plutôt vers l’avenir », a-t-il dit.

Au titre des actions menées au bout des 100 jours passés à la tête de l’Etat burkinabè et des actions en cours,

sur le plan  sanitaire, le président du Faso a annoncé tout une  batterie de mesures au nombre desquelles les récentes mesures adoptées en faveur de la femme et de l’enfant, 135 spécialités qui seront formées et déployées  dans les centres de santé pour éviter le déplacement des patients.

Sur le plan éducatif, le gouvernement prévoit la construction de 1000 classes à la place des écoles sous paillote, 200 CEG et 80 lycées.

Sur le plan énergétique, le gouvernement travaillera à orienter les populations vers l’utilisation de l’énergie solaire. Car, dit le président du Faso, plus de quarante provinces seront dotées de plaques solaires.

 

Rahamatou SANON

 

 

 

 

 


Comments
  • Comme le dit la Chanson « Il n’y a pas de vérité dans le silence » « Il faut toujours servir ce que l’on croit ». D’abord, il est très important de ne pas désabuser les citoyens burkinabés ! Car les problèmes et les préoccupations des gens sont plus importants, les défis nationaux économiques et sociaux à relever sont cruciaux ! Si les CERTAINS Burkinabé verront leurs conditions sociales et de vie améliorées, il convient de ne pas négliger tous les autres. Sans oublier bien entendu la nécessité de traiter avec célérité les dossiers de crimes sociaux et économiques dans le Cadre de la Réconciliation Nationale. Sinon la Réconciliation Nationale ne saurait être l’impunité à accorder aux Politiciens comme certains le soutiennent. De même, on ne peut pas demander d’instaurer l’impunité fiscale parce que certains auraient financé la campagne du MPP Parti au pouvoir. Certes, Il apparait évident que l’accession au pouvoir du Président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré et du MPP a fait naitre un certain espoir d’un Changement réel, au sein des populations, et conséquemment les attentes sociales sont fortes. Mais en vérité pour le moment, en dehors des politiciens, aucune couche sociale n’est satisfaite de sa situation actuelle dans un contexte de pauvreté, de précarité et de vie chère. C’est pourquoi, ceux qui font des analyses « opportunistes » et « erronées » en conseillant au nouveau pouvoir de se démarqué ou de se couper de l’esprit de l’insurrection populaire d’octobre 2014, ne rendent pas vraiment services aux nouvelles autorités. Parce qu’Il faut comprendre que ceux qui étaient sortis les 30 et 31 octobre 2014, ont traduit en fait un ras de bol et de colère. Et si certains ont donné jusqu’à leur vie. Ce n’était pas seulement contre la révision de l’Article 37, mais sans doute, pour avoir plus démocratie et d’amélioration de leurs conditions vie sociales et économiques. Par ailleurs, on nous a dit que les Caisses de l’Etat sont au rouge ou vides. Dans ce cas, pourquoi, ne prendrait-on pas des décisions hardies pour réduire autant que possible le train de vie du gouvernement, des institutions, et des hauts fonctionnaires de l’Etat ? Par exemple :
    – Réduction d’au moins de 30% des salaires et avantages des Ministres, Députés et Présidents d’institutions et des Directeurs généraux durant un certain temps, et quand les Caisses seront revenues au vers on pourrait les y rétablir ;
    – Pas de grosses cylindrés ou de V8 rutilantes pour tout responsables publiques ;
    – Ne pas augmenter les postes de Directeurs ou Chefs de cabinets avec des Adjoints ;
    – Ne pas louer des Falcon 7 X rutilantes à coup de millions or on peut voyager simplement par des transporteurs réguliers qui sont tout aussi performants etc.
    – Non utilisation des climatiseurs toutes l’année dans l’Administration et autres, seulement en période de chaleurs ; le reste de l’année les ventilateurs peuvent servir etc…
    Alors que faire ? Il faut avoir le courage d’instaurer la vrai Changement et une nouvelle bonne gouvernance, la justice sociale, l’équité, la transparence, moraliser la vie publique en jugeant et en vidant par un Tribunal Spécial tous les dossiers de crimes économiques. (Ex : les TPR étaient des Audits Publics efficaces ; mais l’ancien régime de Blaise compaoré dans sa politique politicienne y a mis un terme.), la reconnaissance du mérité dans tous les compartiments de l’Etat, du Privé (ex : La Chambre de Commerce doit se doter de textes transparents et une nouvelle gouvernance pour relancer les activités commerciales et économiques), et bien sur dans la société burkinabé. Autrement, il faut prendre à bras le corps les choses, sinon tôt ou tard, les mêmes causes risqueront de produire les mêmes effets ! La politique et le droit doivent servir les intérêts des populations. Car, après plus de 50 ans d’indépendance et avec les expériences du Burkina Faso, le peuple Burkinabé ne devrait plus endurer outre mesure des différents maux tant décriés et des souffrances sociales et économiques. Courage et Salut !

    4 avril 2016

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