HomeA la unePRESIDENTIELLE 2015: « Les patriotes du Faso » pour l’unité des forces du changement

PRESIDENTIELLE 2015: « Les patriotes du Faso » pour l’unité des forces du changement


La coordination nationale de l’association « Les patriotes du Faso » ne veut pas du retour de l’ex-majorité aux affaires au soir du 11 octobre prochain. Pour cela, le mouvement a entrepris une campagne de plaidoyer auprès de ce qu’il a appelé « Les forces du changement », à savoir les partis politiques de l’ex-CFOP, les OSC et les citoyens artisans du changement. Le 17 août 2015, à Ouagadougou, « Les patriotes du Faso » ont rendu visite au président de l’Union pour la renaissance/ Partis sankaristes (UNIR/PS), Bénéwendé Stanislas Sankara, à qui ils ont remis un « plaidoyer pour l’unité et la cohésion des forces du changement ».

 

« Toutes initiatives de coalition contre nature nous sera fatale », a martelé Désiré Guinko, porte-parole du mouvement « Les patriotes du Faso », lors de leur rencontre avec l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS), le 17 août dernier. Cette affirmation, le porte-parole l’a justifiée en ces termes : « Nous constatons un retour en force des anciens dignitaires et si nous n’y prenons garde, les sacrifices seront vains et nous perdrons les acquis de l’insurrection ». C’est donc pour éviter cette situation que son mouvement a entrepris un processus de plaidoyer auprès des « forces du changement », notamment les partis politiques membres de l’ex-CFOP. Ainsi, après avoir remis leur plaidoyer à l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) et au Parti de la renaissance nationale (PAREN), le mouvement « Les patriotes du Faso » a poursuivi son action en rencontrant les responsables de l’UNIR/PS, avec, à leur tête, le président du parti, Bénéwendé Stanislas Sankara. A ce dernier, le mouvement a d’abord rappelé le contexte qui a prévalu à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, et l’unité des forces qui a permis aux insurgés de faire tomber le régime de Blaise Compaoré. Pour Désiré Guinko, cette union a été possible grâce à l’appel lancé, à l’époque, par les politiciens et ayant permis aux OSC, aux partis politiques et à tous les combattants de la liberté de se réunir et de dire « non » d’une seule voix. « C’est à notre tour d’interpeller les politiciens pour qu’ils s’unissent afin d’éviter le retour au pouvoir des caciques de l’ancien régime », a-t-il lancé au président de l’UNIR/PS. Et le coordonnateur du mouvement, Abdoulaye Nabaloum, d’ajouter que : « seule l’unité des forces du changement préservera nos acquis ». A l’ensemble du peuple burkinabè, il a lancé un appel afin qu’il soutienne « Les forces du changement », ceux-là même qui ont lutté contre la révision de la Constitution. « Nous devons nous démarquer de toutes organisations déguisées en force de changement afin d’éviter le retour d’un système qui, pendant 27 ans, a travaillé à instaurer au Burkina une patrimonialisation du pouvoir », a-t-il souligné. Et le coordonnateur d’inviter les partis politiques à l’unité d’action, loin des intérêts égoïstes afin de garantir aux combattants de la liberté, une victoire éclatante au soir du 11 octobre 2015. Pour sa part, Bénéwendé Stanislas Sankara a salué la démarche du mouvement car, a-t-il dit, « en tant que mouvement patriotique, les valeurs que vous prônez sont des valeurs que nous partageons ». D’ailleurs, a-t-il poursuivi, notre parti s’est toujours inscrit dans cette logique de cohésion et d’unité qui fait la force de tout groupe et de conclure que : « Même dans la brousse, les animaux qui vivent en troupeau ne sont jamais vaincus ».

Adama SIGUE

 


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