HomeA la unePRESIDENTIELLE 2015:Plus de 800 000 nouveaux enrôlés provisoirement

PRESIDENTIELLE 2015:Plus de 800 000 nouveaux enrôlés provisoirement


La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré les acteurs impliqués dans le processus électoral et les hommes de médias, le 8 août 2014, pour faire le point sur la révision de la liste électorale de 2014 et faire le bilan des missions qu’elle a effectuées à l’extérieur du pays pour rencontrer les Burkinabè vivant à l’étranger. A l’occasion de cette sortie, la CENI a procédé à l’installation de ses démembrements dans les ambassades et consulats généraux qu’elle a visités.

 

L’enrôlement biométrique qui s’est déroulé entre avril et juin 2014, a enregistré 838 688 citoyens burkinabè. Ces chiffres ne sont pas définitifs, à en croire le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, car sur les 838 688 enrôlés, environ 9 000 doublons ont été enregistrés. D’ores et déjà, une équipe est à pied d’œuvre depuis le 9 août dernier, pour le dédoublonnage des citoyens qui se sont fait enrôler deux fois ou plus et les chiffres exhaustifs seront communiqués à l’issue de cette phase, a expliqué le président de la CENI, le 8 août dernier, aux acteurs impliqués dans le processus électoral et aux hommes de médias. A l’occasion, il s’est d’abord entretenu avec les organisations de la société civile, les partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition burkinabè, avant de répondre aux préoccupations des journalistes. En ce qui concerne l’enrôlement de la couche juvénile, le président a déploré la faible participation de celle-ci, puisqu’il y a eu moins d’engouement par rapport à l’enrôlement biométrique de 2012. « 129 042 jeunes contre 332 533 en 2012 », a-t-il déclaré.

« Une quarantaine de démembrements de la CENI installés dans les ambassades »

 

Autre point évoqué à ces rencontres : le rapport des missions effectuées à l’étranger qui avaient pour objectif de rencontrer les Burkinabè vivant à l’extérieur du pays, afin d’informer et sensibiliser les acteurs du processus électoral sur les échéances électorales de 2015, et de mettre en place les démembrements de la CENI. Pour ce faire, ce sont au total 32 ambassadeurs et 9 consulats généraux à l’étranger qui ont reçu la visite des membres de la CENI, du 4 au 28 juillet dernier. Et à l’occasion, 40 démembrements ont été respectivement installés dans ces ambassades et consulats généraux, sauf en Libye pour des raisons d’ordre sécuritaire, a indiqué Me Kéré. A l’en croire, ces démembrements sont composés chacun d’un président, représentant la société civile, d’un rapporteur, représentant la majorité, d’un autre rapporteur, représentant l’opposition et d’un trésorier de l’ambassade ou le percepteur du consulat. Pour le président de la CENI, ces missions ne se sont pas déroulées sans difficultés, car « des préoccupations ont été soulevées par les ambassades, consulats généraux et par les Burkinabè vivant à l’étranger », a-t-il révélé. Il s’agit des difficultés liées à l’enrôlement biométrique dont le faible taux de délivrance des cartes consulaires et leur coût, la législation de certains pays d’accueil qui n’autorisent pas l’organisation d’élections dans les lieux autres que dans les locaux de l’ambassade, la prise en compte de nos compatriotes vivant dans les pays relevant de la juridiction des ambassades, qui connaissent une forte concentration de compatriotes et qui n’ont pas la chance d’être administrés par les consulats généraux. Par ailleurs, d’autres préoccupations liées à l’administration du scrutin ont été relevées. Au nombre de celles-ci, le président a cité celles qui ont trait au problème de l’insécurité dans certains pays pouvant perturber les déplacements des Burkinabè et la disponibilité dans certains pays du matériel lourd pour l’organisation du scrutin. Au-delà de ces difficultés, des suggestions et des recommandations ont été formulées par les compatriotes, à l’attention du gouvernement, du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale et de la CENI. Au titre de celles-ci, on retient, entre autres, la concrétisation de la révision du Code électoral permettant de prendre en compte d’autres documents autres que les cartes consulaires pour l’enrôlement biométrique, l’organisation d’une campagne spéciale de délivrance rapide et massive des cartes consulaires, la mise à jour constante du site web de la CENI.

« Pour l’instant, la CENI n’est pas interpellée sur la tenue d’un référendum »

 

Autre point et pas des moindres, évoqué au cours de la rencontre avec les hommes de médias, a été la question de la tenue probable d’un référendum. Sur cette inquiétude des journalistes, Me Kéré dira que pour l’instant, la CENI n’est pas interpellée par les acteurs sur la question et que le chronogramme de celle-ci est connu du public depuis le mois de décembre dernier. Cependant, rien n’est évidemment figé, a-t-il affirmé, avant d’indiquer que s’il arrivait de convoquer un référendum pendant que les commissaires de la CENI sont en mission à l’extérieur conformément au chronogramme préétabli, ce ne serait pas une modification qui vient de son institution, mais une suggestion dont sa structure serait obligée de tenir compte. En conséquence, a-t-il dit, il appartient à celle-ci de prendre en charge cette nouvelle donne et de l’adapter à son chronogramme initial. « A l’instant, nous mettons en œuvre ce qui a été convenu avec la classe politique depuis le début», a-t-il laissé entendre.

Mamouda TANKOANO

 


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