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PRESIDENTIELLE AMERICAINE


Ça y est ! Le nom du 46e président des Etats-Unis est connu. Il s’appelle Joe Biden. A 78 ans, ce démocrate modéré, né en 1942, à Pennsylvanie, a battu à plate couture le président sortant Donald Trump qui, à la surprise générale, continue de dénoncer des fraudes. Pire, de violences ont même éclaté un peu partout à travers le pays. Mais aux Etats-Unis, contrairement aux pays africains, les institutions sont si fortes que la mauvaise foi ne saurait prendre le dessus sur la vérité des urnes.  Cela dit, Donald Trump entre dans l’histoire par la petite porte, devenant ainsi le quatrième président américain à avoir échoué à se faire réélire pour un second mandat. C’est le républicain Gérald Ford qui a ouvert le bal en 1976, suivi du démocrate Jimmy Carter en 1980. Ce fut aussi le cas pour le républicain George Bush père qui, en 1992, avait été contraint de faire valoir ses droits à la retraite. On oublie volontiers le démocrate Lyndon Johnson qui, quant à lui, avait renoncé à se représenter en 1968. C’est dire donc qu’avec la défaite cuisante de Trump, ce sont donc au total trois républicains qui n’ont pas réussi la prouesse d’obtenir, par les urnes, un  second bail à la Maison Blanche. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement quand on sait que Donald Trump, durant son premier mandat, a multiplié les frasques et les pitreries au point que d’aucuns lui reprochaient d’avoir démythifié la fonction présidentielle ? Et ce n’est pas tout. La presse américaine avec laquelle il a des rapports tumultueux, n’a de cesse d’étaler « ses mensonges » sur la place publique avec parfois des révélations fracassantes sur ses proches et ses finances. Tant et si bien qu’il avait perdu de la cote avec une impopularité qui, si l’on en croit les sondages, culmine les 58%. A cela s’ajoute sa gestion sur fond de dilettantisme de la pandémie du coronavirus qui a fait et continue de faire des ravages aux Etats-Unis devenus l’un des pays de la planète le plus durement frappé. Au plan international, Donald Trump a pratiquement réussi à faire l’unanimité contre lui.  En Afrique comme dans le monde arabo-musulman, le successeur de Barack Obama jouit d’une impopularité à nulle autre pareille et ce, du fait de ses sorties primesautières et de ses décisions aventuristes. A titre d’exemple, on peut citer sa volonté clairement affichée de réduire voire de retirer les troupes américaines du Sahel et ce, au moment même où les populations de ladite région souffrent le martyre, endeuillées qu’elles sont par des groupes armés dont la capacité de nuisance le dispute à la barbarie. Et comme si cela ne suffisait pas, Donald Trump qui a ostensiblement tourné le dos aux pays africains puisqu’il n’y a mis pied dans aucun d’entre eux, les a qualifiés de « pays de merde », en rajoutant ainsi à la colère des dirigeants du continent même si ces derniers, de peur de représailles, n’ont pas osé lever le petit doigt en signe de protestation.

 

B.O 


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