PRESIDENTIELLE AU BURKINA : Me Barthélemy Kéré salue le fair-play de Zèph

 

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  Me Barthélemy Kéré, était au cabinet du candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) à l’élection présidentielle, Zéphirin Diabré, le 7 décembre 2015. Objectif : saluer son comportement hautement républicain, observé à l’issue de la proclamation des résultats provisoires  de l’élection présidentielle de 2015 au Burkina.

 Une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  conduite par son premier responsable,  Me Barthélemy Kéré, a rendu visite au candidat malheureux à l’élection présidentielle du 29 novembre dernier, Zéphirin Diabré, le 7 décembre dernier.  Me Barthélemy Kéré a salué le comportement que le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)  a observé pendant le processus électoral. «  Nous avons, au niveau de la CENI, tenu à faire la visite de courtoisie au président Zéphirin Diabré ce matin, dans la constance de notre vision pour le saluer et le remercier pour la particularité de son action,  aussi  bien pendant  la campagne électorale  que pendant le déroulement du scrutin », a dit Me Barthélémy Kéré à sa sortie d’audience. Pour lui, cette expérience  a servi et  va continuer à servir d’exemple au peuple burkinabè, notamment  sa classe politique.  « Le Burkina  va en tirer des profits dans le sens d’une constance de la classe politique pour pouvoir gérer les différences politiques dans le respect de l’un et de l’autre. Dans un système qui est entouré par la non violence,  dans un système de compréhension mutuelle.   C’est quelque chose de formidable au niveau du peuple burkinabè », a indiqué Me Kéré.  Pour sa part, le candidat Zéphirin Diabré a salué l’action de ses hôtes  du jour.   C’est un grand honneur,  a-t-il dit,  de bénéficier de cette démarche de visite de courtoisie, initiée par le président de la CENI,  Me Barthlémy Kéré,  et toute son équipe à l’endroit de l’UPC.   « C’est à la fois un signe de respect, de courtoisie, de considération. Mais c’est  aussi un appel  à toute  la classe politique, au-delà de l’UPC,  à ce que les comportements qu’on doit observer  dans ce genre de situation soient  empreints d’un certain nombre de principes  et de valeurs.  Au-delà des  résultats, au-delà des antagonismes,   au-delà des différences voire de divergences,  au-delà du débat d’idées  qui va continuer  de manière très ferme, il y a le Burkina que nous devons préserver dans sa stabilité, dans sa paix.  Il ne faudrait pas qu’autour des questions  électorales, nous  donnions au monde,  le spectacle que certains pays ont donné et qui s’est soldé par les malheurs que l’on sait », a indiqué Zéphirin Diabré.  Il a,  du reste,  rassuré que le parti politique dont il a la charge continuera de faire de la paix et de la stabilité son cheval de bataille.  Il a par ailleurs  félicité  la CENI pour le  travail  abattu.  Organiser des élections et avoir les résultats dès le lendemain n’est pas chose aisée pour des pays comme le Burkina, a reconnu Zéphirin Diabré.   A noter que le candidat Zéphirin Diabré était le principal challenger du président élu Roch Marc Christian Kaboré.  En effet, plusieurs sondages réalisés au Burkina avant  l’élection présidentielle   le plaçaient parmi les favoris de cette élection dite ouverte. Il s’est rendu, peu avant l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle, le 30 novembre 2015, chez le  président élu  Roch Marc Christian Kaboré pour le féliciter.  Un acte qui fut qualifié d’élégant par plus d’un observateur. En rappel, l’UPC, créée en 2010, avait obtenu 19 députés à l’issue des élections législatives de 2012. Ce qui a permis au premier responsable du parti d’assumer les charges  de Chef de file de l’Opposition burkinabè jusqu’à la chute du régime de Blaise Compaoré en fin octobre 2014.

Issa SIGUIRE