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PRESIDENTIELLE AU ZIMBABWE


 Ça (re) commence mal !

Ça (re) commence mal ! C’est le moins que l’on puisse dire de la présidentielle du 30 juillet prochain au Zimbabwe. Car, à quelques jours de ce rendez-vous électoral très attendu, l’opposition politique commence à donner de la voix. Elle dénonce « l’arrogance de la commission électorale » qui, dit-elle, « a choisi de ne pas jouer le jeu de la transparence ». Et ce n’est pas tout. Le chef de file de l’opposition, Nelson Chamisa, déplore qu’à ce jour, « on ne sait pas combien de bulletins ont été imprimés, ni où ils ont été imprimés ». « Il y a une négation systématique des standards internationaux en matière de divulgation du matériel électoral », a-t-il poursuivi, tout en relevant une « utilisation des médias publics par le pouvoir, qui laisse penser que ces élections sont sur le point d’être frauduleuses ». La couleur est ainsi annoncée. La présidentielle présentée comme la plus ouverte de l’histoire du Zimbabwe, fait déjà l’objet de moultes récriminations et ce, avant même la date du scrutin. Cela présage-t-il de contestations électorales avec leur lot de violences meurtrières dans un pays où tout peut basculer d’un moment à l’autre ? Rien n’est moins sûr.

L’ex-Rhodésie du Sud n’est pas sortie de l’auberge

On croise les doigts, quand on sait que sous l’ère   Mugabe, les élections ont régulièrement été entachées de fraudes et de violences sur fond de chasse à l’homme. Comment pouvait-il d’ailleurs en être autrement quand on sait qu’au Zimbabwe, l’on est en train

de faire du neuf avec du vieux ? Et c’est peu dire. Ce d’autant que le président par intérim, Emmerson Mnangagwa, en plus d’être juge et partie, est connu pour être un ancien bras droit de Robert Mugabe, qui, dit-on, conduisait toutes les missions secrètes.

De ce fait, on peut dire qu’il n’est pas exempt de tout reproche, surtout quand on sait qu’en Afrique, on n’organise pas des élections pour les perdre. Autant dire que l’ex-Rhodésie du Sud n’est pas sortie de l’auberge. Car tous ceux qui rêvaient d’un changement de régime, doivent encore prendre leur mal en patience. Certes, Mugabe a quitté le pouvoir mais son système est loin d’être détricoté. C’est pourquoi la communauté internationale doit veiller au grain afin que ces élections générales qui se profilent à l’horizon, n’augurent pas de lendemains incertains au Zimbabwe. Car, après tant de décennies de dictature, le peuple aspire finalement à la démocratie, la vraie, et au changement.

B.O  


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