HomeA la unePRESIDENTIELLE DE 2015 : Gilbert Noël Ouédraogo sera bel et bien de la course

PRESIDENTIELLE DE 2015 : Gilbert Noël Ouédraogo sera bel et bien de la course


Pour la première fois dans sa vie politique, Gilbert Noël Ouédraogo sera candidat à une élection présidentielle : celle du 11 octobre prochain.

L’information a été rendue publique le 8 août dernier à Ouahigouya, à l’issue d’un congrès extraordinaire tenu à cet effet. Il se présentera sous la bannière de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA). Les congressistes sont venus des 45 provinces du Burkina. On notait également la présence de représentants de partis politiques d’obédience libérale du Burkina et du Mali. Les militants qui ont répondu massivement à l’appel de Ouahigouya, ont réaffirmé leur attachement au parti et à son président.

 

« Quel renouveau pour le Burkina Faso radieux, prospère et réconcilié », c’est sous ce thème que l’ADF/RDA a ouvert son congrès extraordinaire, tenu à Ouahigouya les 7 et 8 août 2015. Il s’est agi pour le parti de l’Eléphant de réfléchir profondément sur les enjeux des élections à venir et d’approfondir la démocratie au sein du parti. Ce conclave s’est matérialisé par la restructuration du parti, marquée par le renouvellement des membres de ses instances dirigeantes. Le clou de ce congrès politique est intervenu le 8 août, après une rencontre tenue par le bureau politique dans la salle de spectacles Mamoudou Ouédraogo. Celui-ci (le bureau politique) a rejoint ensuite le grand public sur le terrain de football du secteur 2.

Le comité d’organisation piloté par l’ex-député Sidiki Belem, surnommé désormais « le général du terrain », n’a pas lésiné sur les moyens tant matériels qu’humains. A 14h 55mns, Gilbert, son épouse Myriam et la délégation font leur entrée. « Gilbert la solution, Gilbert la solution » ! Ce refrain repris en chœur par les militants, était en quelque sorte une arme galvanisatrice. La délégation arrache un bain de foule. Cette dernière, surexcitée, ovationne les premiers responsables du parti qui en avaient besoin, surtout après une insurrection qui a durement secoué l’ADF/RDA. Ce rendez-vous post-insurrectionnel était une opportunité pour redonner vie au parti qu’on disait mort au Yatenga. Dans le même temps, le titre fétiche de Dez Altino, « San pa wendé » (Si ce n’est Dieu), était entendu de loin grâce aux hauts parleurs. Quelques instants plus tard, on enchaîne avec un titre d’un single de groupe d’artistes dont Floby qui cartonne actuellement. « Natouma touma » (Nous allons démontrer de quoi nous sommes capables). Gilbert Noël Ouédraogo, alors qu’il avait pris place, n’a pas hésité à se lever pour esquisser des pas de danse, sous la surveillance de la gendarmerie. Vint ensuite l’heure des hymnes : celui du parti qui retrace succinctement le combat mené par le RDA depuis 1946 pour parvenir à l’indépendance. Et lorsque le nom de Gérard Kango Ouédraogo y a été cité, les militants applaudissent à tout rompre. Bien que n’ayant pas été représenté, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tout de même été cité. Et sur la longue liste des allocutions, celle de Moïse Traoré, ex-député CDP, fait partie de celles qui ont été longuement ovationnées. L’homme a fustigé le « tâtonnement et le balbutiement de la Transition », de même que « la politique d’exclusion, le règlement de comptes, la violence » prônés par certains. Allant jusqu’à se moquer des plans A, B, C et …Z, il a demandé au Conseil national de la transition (CNT) de « mettre balle à terre », car, a-t-il dit, le « Burkina Faso a besoin de tous ses fils pour construire une nation forte ». Au passage, il a salué la décision de la Cour de justice de la CEDEAO d’invalider le Code électoral voté par le CNT le 7 avril dernier.

Mahamadou Ouédraogo, secrétaire à la communication du Parti citoyen pour le renouveau (PCR) au Mali, parti d’obédience libérale, a fait les éloges du président du parti de l’éléphant. « Votre calme, votre solidité, le courage et la lucidité dont vous avez fait preuve dans les moments les plus délicats, qu’on vous aime ou pas, tout cela n’a échappé à personne. Vous êtes inébranlable », a-t-il lancé, avant de conclure à propos d’une probable coalition entre l’UPC et l’ADF/RDA au second tour de la présidentielle. « Le souhait de mon président, même si vous n’allez pas ensemble au 1er tour, l’UPC, l’ADF/RDA et leurs alliés doivent gagner au second tour », a confié Mahamadou Ouédraogo. S’il est un autre discours qui a été écouté avec parcimonie, c’est celui de Zéphirin Diabré qui a été représenté à l’occasion. Le président de l’UPC, empêché à la dernière minute, a dit apporter son soutien total à l’ADF/RDA. « Notre pays, notre cher pays, l’unique que nous avons et que nous aimons tant, traverse des moments d’incertitudes: incertitudes quant à la conduite de la transition jusqu’à son terme; incertitudes quant au bon déroulement des élections. Pour nous, il ne sert absolument à rien d’attiser les haines, de créer des frustrations. C’est convaincu de cette vision que je déclare que l’UPC n’a pas d’ostracisme vis-à-vis de qui que ce soit. A l’UPC, nous souhaitons que tous les partis politiques puissent présenter des candidats de leur choix à tous les postes qui soient, et nous pensons que c’est au Conseil constitutionnel de juger de la validité des candidatures. Nous devons bannir de nos actes et propos tout ce qui peut créer la division, la haine, l’intolérance », a laissé entendre le représentant du parti du Lion. Quant à Gilbert Noël Ouédraogo, après son investiture solennelle par le Secrétaire général de son parti, Bouba Yaguibou, il a remercié, d’une voix émue, tous les participants et les partis qui se sont fait représenter. Evoquant sa mise en inculpation ordonnée par le CNT, l’incriminé a dit qu’il choisissait cette occasion pour dire haut et fort qu’il n’a jamais eu accès aux comptes d’un ministère quelconque. Il dit être serein et   attend le moment venu pour prouver son innocence. Idem pour son implication supposée dans la mort des jeunes gens à son domicile de Ouahigouya. « Comment je peux être à Ouaga ce jour-là et être en même temps responsable des choses qui se passaient à Ouahigouya ? », s’est-il interrogé avec une voix quelque peu émue. Concernant son soutien à la modification de l’article 37, il a reconnu avoir commis une erreur d’appréciation et pense qu’il n’est pas le seul responsable en ce qui concerne la détérioration de la situation. En outre, il a juré n’avoir jamais reçu un copeck pour sa décision. « C’était pour éviter le chaos à notre pays », a-t-il confié. Il faut préciser qu’un message de soutien de Sa Majesté Naaba Kiiba a été délivré par le   Bangrin Naaba. Message souhaitant plein succès à l’ADF/RDA et à son président. Etant fortement représentés, les chefs coutumiers ont dansé avec le candidat Gilbert Noël Ouédraogo.

Hamed NABALMA


Comments
  • Plutôt voter une mule que voter cet éléphant de la honte, répugnant et dégoûtant.

    10 août 2015
  • Plutôt voter une mule que de voter cet éléphant de la honte, répugnant et dégoûtant.

    10 août 2015
  • L’adage qui dit « Le monde est malade des scandales. Malheurs à l’homme par qui le scandale arrive ». Cet adage trouve sa manifestation concrète dans les comportements de Gilbert Ouédraogo et de tous les caciques CDP du régime déchu par le peuple burkinabé à travers l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. C’est trop facile de commettre des fautes aussi graves, et des forfaitures ayant causés des dizaines de morts et de vouloir de sitôt revenir aux affaires dans une posture de démagogie et de mépris des martyrs qui ont payés de leur vie afin d’un changement profond de gouvernance ! Non ! Il faut corroborer à l’esprit de l’insurrection populaire en sanctionnant avec la rigueur qui sied tous les fomentateurs et les tripatouilleurs de notre loi fondamentale, dans le but de leurs intérêts bassement matériels et égoïstes ! Ce sont les mêmes tripatouilleurs de la constitution et les mêmes politicards qui défendaient par des arguties juridiques cherchant coute que coute à réviser l’article 37 pour les intérêts d’un individu, face à laquelle le peuple au prix du sang s’est farouchement opposé ! Aujourd’hui, encore ces dirigeants dans le rôle de parfaits « caméléons équilibristes » veulent continuer sans scrupule à mentir et à manipuler certaines consciences dans un langage trompeur et démagogique : « L’ADF-RDA sous ma direction, n’a pas bien mesuré la grande soif de justice et de changement du peuple ». Ecoutez, est-ce le peuple qui vous avait cloisonné à l’Hôtel durant des jours, entouré de chars et de militaires armés pour que trahissez la confiance du peuple ? Est-ce le peuple qui vous a dit d’assouvir la soif de pouvoir à vie de votre protecteur Blaise Compaoré ? Est-ce que vous acceptiez la moindre vérité et les interpellations répétées du peuple ? Non ! Reconnaissez, que votre soif de pouvoir et d’argent était plus forte que les interpellations et les conseils des hommes de bonne volonté ! A ce propos, ne déclariez-vous pas que vous et votre parti n’ont pas de leçons démocratiques et juridiques à ne recevoir de personne ? Il faut assumer les conséquences de ses actes. A notre avis, il faut appliquer le code électoral dans toute sa rigueur et sans tergiversation, si tant qu’il est en vigueur ! En attendant, qu’il soit relu après les élections, il faudra choisir entre le peuple burkinabé insurgé et les injonctions des institutions comme la CEDAEO. Car si la CEDEAO dans ce cas, avait en temps opportun joué son rôle de veille démocratique et de bonne gouvernance à l’endroit du système de Blaise Compaoré et de son clan, pour voir les intérêts fondamentaux du peuple burkinabé, on n’en serait là ! En tout état de cause, le peuple burkinabé et ses martyrs méritent beaucoup de déférence et à droit à une gouvernance plus vertueuse que celle de ces politiciens de la politique politicienne, qui ont vécu sous le régime déchu en parasites, ponctionnant dans les deniers publics autant qu’ils le pouvaient au détriment des intérêts des citoyens et du peuple Burkinabé ! Salut !

    10 août 2015

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