HomeA la unePRESOMPTION DE DETOURNEMENT DE 77 MILLIONS DE F CFA AU TGI-OUAGA : Le CADRe pour la mise en accusation des magistrats indexés

PRESOMPTION DE DETOURNEMENT DE 77 MILLIONS DE F CFA AU TGI-OUAGA : Le CADRe pour la mise en accusation des magistrats indexés


Les membres du Secrétariat exécutif du comité universitaire du  CADRe ont animé une conférence de presse le 26 mai 2016 à Ouagadougou. Au menu des échanges avec les Hommes de médias, l’incivisme en milieu scolaire, la  justice et la sécurité.

 

Une présomption de détournement de 77 millions au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Des magistrats, des gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) et une avocate ont été pointés du doigt par une plainte d’un justiciable pour entre autres, «extorsion de fonds, escroquerie et tentative d’escroquerie». Le plaignant dit avoir versé plus de 77 millions de F CFA pour «mouiller la barbe» à plusieurs acteurs de la chaîne judiciaire qui, au finish, n’ont pas résolu son problème. Comme une trainé de poudre, cette information  a été portée à la connaissance du grand public par le bimensuel «Mutations», dans sa parution du 1er  au 15 avril dernier. Lors de leur conférence de presse qu’ils ont animée le 26 mai dernier, les membres du Secrétariat exécutif du comité universitaire du  CADRe ont exigé que les procédures judicaires soient engagées contre les   magistrats trempés dans cette affaire. « Nous interpellons la justice à se remuer, à travailler de  sorte à ce qu’on puisse lui faire confiance (…). Osons se le demander, si cette magistrature quoi que premièrement servie à la hauteur de ses revendications, et qui traîne à se remuer les tripes, est consciente qu’elle a obtenu ce statut pour travailler pour le peuple burkinabè assoiffé de justice.  A quand le déclanchement de la procédure des magistrats récemment indexés pour le détournement de 77 millions de F CFA qui court sur toutes les lèvres ? », s’est interrogé le Secrétaire exécutif du comité universitaire du  CADRe, Daniel Sy Traoré. Pour lui, depuis la publication de l’information, il n’y a pas de communication de quelque nature que ce soit. « Les intéressés n’ont pas marqué objection. Ils ne se sont pas prononcés pour dire s’ils ont été accusés à tort ou à raison.  Mais la justice de façon générale ne dit rien  aussi sur cette affaire. Mais nous, en tant que citoyens lambda, n’arrivons pas à comprendre cela », a-t-il fustigé.

 

Quid de l’incivisme en milieu scolaire et de la sécurité ?

 

Du constat des membres du Secrétariat exécutif du comité universitaire du  CADRe, dans les juridictions de la place,  le droit ne s’utilise que pour tuer le droit. « La justice n’a que trop durer dans sa tergiversation quand bien même qu’elle a obtenu l’indépendance tant souhaitée. Le peuple insurgé veut être précisément situé sur l’état des lieux des dossiers de crime de sang dont celui de Thomas Sankara, de Norbert Zongo, de Dabo Boukary. Il en est de même des dossiers  des martyrs de l’insurrection populaire, du coup d’Etat du général Diendéré et du juge Nébié. A cela s’ajoutent les dossiers de crimes économiques des caciques du pouvoir de la 4e  république, des audits des lotissements de toutes les communes de Ouagadougou, de Bobo Dioulasso qui dorment toujours dans les tiroirs de la justice », a regretté M. Traoré qui a souhaité que tous ces dossiers puissent connaître, le plus tôt possible, leur dénouement pour apaiser les cœurs des victimes. A cette rencontre avec les Hommes de médias, les membres du CADRe se sont aussi prononcés sur les maux qui minent le système éducatif burkinabè. Ils demandent au président Roch Marc Christian Kaboré de s’engager  davantage pour  trouver des solutions idoines à ces différents maux parmi lesquels l’incivisme qui prend des proportions inquiétantes et le manque d’infrastructures conséquentes. Ils souhaitent que le gouvernement offre un cadre et des moyens de formation conséquents aux enseignants du supérieur, mette ceux-ci dans des conditions minimales de travail dignes de leurs rang d’enseignants du supérieur, encadre les activités festives des élèves, élabore et instaure une discipline unique plus rigoureuse dans tous les lycées et collèges aussi bien dans le privé que dans le public. Sur le plan sécuritaire, ils appellent le pouvoir actuel à déployer les moyens conséquents pour recadrer, non seulement l’association d’auto-défense encore appelé Koglwéogo, mais aussi  lutter contre le terrorisme et les attaques à main armée, surtout dans la région de l’Est.  

 

Mamouda TANKOANO

 

 


Comments
  • UNE SORDIDE AFFAIRE DE CORRUPTION…
    (S’il vous plait, ne me censurez pas…)

    Qu’y a-t-il d’étonnant à cela ? Cette affaire me rappelle une sombre histoire qui, au cours de l’année 1993, a mobilisés quelques médiats burkinabé (l’Observateur Paalga, l’Indépendant, le Journal du Jeudi, etc).

    Il s’agissait d’un conflit opposant Mr **** *******, ressortissant français, concepteur et Administrateur d’un projet médico-social, en totalité financé par la Confédération Helvétique, ciblant une frange très défavorisée de la population burkinabé, à l’Association suisse dite … “chrétienne” ******, chargée par la Confédération suisse d’acheminer les fonds au Burkina Faso. Ces fonds transitaient par le compte bancaire d’une ONG burkinabé dite … “chrétienne”, *’***, alors qu’ils auraient dû logiquement être directement transférés sur le compte ouvert au nom du projet par Mr **** ******* à la BICIAB… Ce projet a partiellement été érigé à ****, une ville située à une centaine de km au Nord de Ouagadougou, dans la province du Sanmatenga…

    En janvier 1992, Mr **** ******* à demandé à l’Association suisse ****** que lui soient envoyés les fonds permettant la construction du dernier bâtiment. Il lui a, assez vertement, été répondu que tous les fonds avaient été investis, et qu’il ne restait plus rien… Mr **** ******* était parfaitement conscient que ce n’était pas la vérité. Concepteur du projet, il avait, un an ½ auparavant, reçu une copie du contrat de financement liant l’Association suisse ****** à la Confédération Helvétique. Il était, par ailleurs, tenu d’envoyer chaque trimestre un rapport financier à l’Ambassade de Suisse à Abidjan… Il savait, en conséquence, ce qui avait été réellement investit (un peu moins de 45%), ce qui avait été détourné (un peu plus de 55%), et il tenait une comptabilité extrêmement rigoureuse… Pendant une année, Mr **** ******* à insisté afin que les fonds manquant lui soient envoyé. En vain…

    En février 1993, Mr **** ******* apprends par le Directeur provincial de la police, avec lequel il s’était lié d’amitié, que le Ministre de l’Administration Territoriale, sur la requête de l’Ambassadeur de France, avait signé un “Arrêté d’expulsion” à son encontre… N’ayant commis aucun crime ni aucun délit, Mr **** ******* a entrepris une grève de la faim illimitée jusqu’à ce qu’une Cour de Justice accepte de statuer sur cette affaire. Le Tribunal de Grande Instance de ****, en son audience du 14 avril 1993, et au vu de la solidité de ses dossiers, à totalement donné droit à Mr **** *******, l’a rétabli dans sa fonction, et a ordonné à l’Association suisse ****** de se tenir à l’écart de ce projet en attendant qu’une suite soit donnée à cette affaire… C’est alors que Mr **** ******* a mis un terme à sa grève de la faim. L’Association suisse ****** a fait appel à Ouagadougou. L’audience en appel s’est tenue le 06 juillet 1993, en l’absence de Mr **** ******* et de son avocat, non avertis et non convoqués… Le TGI de Ouagadougou a, comme seule “sentence”, donné 48 h à Mr **** ******* pour quitter le projet, ce à quoi il s’est immédiat soumis… Le 11 juillet 1993, un Magistrat de la Cour Suprême a souhaité rencontrer Mr **** ******* et lui a dit : “Nous savons de source certaine que le Président de la Cour d’Appel a été corrompu par l’Association suisse ******, et par l’ONG burkinabé *’***, mais nous ne disposons d’aucune preuve…” Mr **** ******* pendant les mois qui ont suivis, a exigé qu’une copie du jugement en appel lui soit remise. Il ne l’a jamais obtenue…

    Vingt-trois années se écoulées depuis… Mr **** ******* constate navré que, malgré le changement de régime politique, la Justice burkinabé n’a absolument pas évoluée… Elle est toujours aussi corruptible… Y a-t-il un espoir ?

    28 mai 2016

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