PREVISIONS SAISONNIERES 2021
L’Agence nationale de la météorologie (ANAM) a animé une conférence de presse le 27 mai 2021 à Ouagadougou. Objectif : rendre publics les résultats de la prévision saisonnière des pluies des mois de « juin-juillet- Août et de juillet-août-septembre » et les caractéristiques agroclimatiques de la campagne agropastorale 2021.
L’Agence nationale de la météorologie prévoit, pour les périodes de « juin-juillet-août-septembre » 2021, des cumuls pluviométriques supérieurs à la moyenne établie sur la période de référence 1981-2010, sur la majeure partie du pays. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le 27 mai dernier à Ouagadougou. Des cumuls proches de la moyenne avec une tendance excédentaire sont prévus dans les parties Sud-Ouest et extrême Est du pays. Pour Gregoire Baki, ingénieur en agrométéorologie, expert en prévision saisonnière, pour la campagne agricole 2021, il est attendu sur tout le territoire national une installation normale de la saison à tendance précoce. En ce qui concerne la fin de la saison des pluies, elle pourrait être également tardive sur l’ensemble du pays. Des séquences sèches moyennes à courtes durées sont attendues dans la zone sahélienne ainsi que sur le Centre et l’Est de la zone soudano-sahélienne en début de saison. Dans la zone soudanienne et la partie Ouest de la zone soudano-sahélienne, il est prévu l’avènement de séquences sèches dont la durée serait moyenne, à tendance courte. Aussi vers la fin de la saison, il est prévu des séquences sèches moyennes supérieures à la moyenne sur l’ensemble du territoire. A en croire le directeur général de l’Agence nationale de météorologie du Burkina, Joël Zoungrana, selon les prévisions, on note également des risques d’inondations. Pour atténuer le risque sur les personnes et les biens, il est recommandé d’éviter l’occupation des zones inondables (habitations et cultures); de curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie; d’assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières; de sensibiliser les populations des zones exposées aux risques d’inondation; de prévoir des sites d’accueil pour les populations exposées aux sinistres; d’éviter de semer le mil, le maïs, le niébé, le sésame et le sorgho dans les zones inondables; et de réserver les bas-fonds principalement pour le riz pluvial.
Il est recommandé aux agriculteurs d’augmenter les superficies des exploitations agricoles
Face aux risques de maladies, dans les localités humides ou inondables, il est fortement recommandé de prévoir des stocks de moustiquaires, d’antipaludéens, de produits de traitement de l’eau; de vacciner les animaux en vue de prévenir les épizooties à germes; et de renforcer la vigilance contre le cholera, la malaria, la dengue et la bilharziose. Face aux risques phytosanitaire et de sécheresse, il est fortement recommandé de renforcer la surveillance vis-à-vis d’une éventuelle invasion acridienne dans le pays, et de renforcer la vigilance contre les phytopathologies et les ravageurs des cultures (chenilles et autres insectes nuisibles). Il est aussi recommandé d’utiliser des variétés à haut rendement et résistantes à la sècheresse. Des recommandations ont été aussi faites pour la valorisation des opportunités agricoles. Il est en effet recommandé aux agriculteurs, éleveurs, autorités, projets, ONG d’augmenter les superficies des exploitations agricoles; de soutenir le déploiement de techniques d’augmentation de rendements des cultures, à travers l’apport des fertilisants (fumure organique et engrais minéral); et de faciliter aux producteurs l’accès aux semences améliorées. Ces prévisions sont susceptibles d’évoluer au cours de la saison des pluies. Par conséquent, il est fortement recommandé de suivre les mises à jour qui seront faites en juin, juillet et août par l’ANAM, le Centre Régional Agrhymet et l’ACMAD.
Rahamatou SANON