HomeA la unePROCES DE L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA  

PROCES DE L’ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA  


L’interrogatoire du général Diendéré qui a débuté le 9 novembre, s’est poursuivi le 10 novembre 2021 au Tribunal militaire délocalisé à Ouaga 2000. Après avoir plaidé non coupable, le général montre qu’il n’y est pour rien dans la mort du président Thomas Sankara et ses 12 camarades d’infortune.

 

 

Au 2e  jour de l’interrogatoire du général Diendéré, le 10 novembre dernier, il est aux mains des avocats de la partie civile. La parole est à Me Jean-Baptiste Yaméogo, suppléant de Me  Bénéwendé Stanislas Sankara. Il ressort qu’en novembre 1987, le général Diendéré a remplacé Blaise Compaoré et est devenu responsable de la sécurité présidentielle. « Pourquoi avez-vous maintenu Otis et Nabié qui sont responsables d’actes d’indiscipline ? Ne croyez-vous pas que ces éléments qui se livrent à des actes d’indiscipline peuvent encore recommencer ? », demande le conseil de la famille Sankara. Pour toute réponse, Diendéré estime que si Blaise Compaoré n’a pas jugé bon de les remplacer, ce n’est pas lui qui va le faire puisque Blaise les connaissait mieux que lui. « Je suis mal placé pour lui dire de faire sortir ces éléments-là », a-t-il répondu.  Comme on parle d’actes d’indiscipline, un autre conseil de la partie civile, Me Julien Bamogo, veut savoir si Nabié Nsoni était un exécutant. « Je ne l’ai pas vu tuer », répond le général. Par ailleurs, il dit que l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR) voulait attaquer le Conseil de l’entente parce qu’il estimait que le Conseil était le soutien de Blaise Compaoré. Alors, le général qui était, au moment des faits, premier responsable de la sécurité du Conseil, a pris des mesures pour protéger le Conseil qui était le siège du CNR. Ce qui suscite une question chez le juge : « Pour atteindre Blaise Compaoré, fallait-il attaquer le CNEC ? ». Selon le général, pour atteindre Blaise Compaoré, il fallait attaquer le CNEC parce que le CNEC n’allait pas accepter que l’on vienne prendre un des siens. Le juge poursuit : « Pourquoi, pour attaquer le chef suprême des Armées, on n’a pas eu besoin d’attaquer le CNEC ? ». Diendéré explique cela par le fait que l’attaque venait de l’intérieur.  L’avocat fait observer que Gilbert Diendéré devait protéger le CNR qui n’était pas encore dissout contre le nouveau régime. Après des échanges, Gilbert Diendéré demande au conseil de la partie civile : « En quoi le CNR était-il légal ? ». Le conseil répond par une autre question : « Pourquoi défendez-vous le CNR si vous trouvez qu’il n’est pas légal ? ». A la barre, l’accusé fait comprendre qu’en son temps, il n’y avait pas d’ordre légal. Lui, il a entendu que l’ETIR voulait attaquer le camp et c’est pourquoi il a pris des dispositions pour se défendre. Me Julien Bamogo voit les choses autrement. Pour lui, après l’assassinat de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, Gilbert Diendéré, en tant que chef de sécurité du Conseil de l’entente, aurait pu arrêter Blaise Compaoré et tous ceux qui ont agi. « Comment moi, lieutenant en 1987, je vais mettre un capitaine ou un commandant aux arrêts ?  Quand même, monsieur le président !», s’exclame Gilbert Diendéré.  Me Ambroise Farama, un autre avocat de la partie civile, revient à la charge en déclarant qu’il doute du fait qu’un lieutenant ne puisse pas arrêter Blaise Compaoré en son temps. Mais Gilbert Diendéré  persiste : « Thomas Sankara est mort. Moi j’arrête Blaise Compaoré et Boukari Lingani, c’est pour quoi faire ? C’est pour aller dire à la radio que je suis devenu président ? J’étais sous la coupe des ces trois-là.  Si j’arrête Blaise Compaoré et Lingani alors que Thomas est mort, il n’y a plus personne ». Me Ambroise Farama continue. Il veut comprendre pourquoi après la fusillade, Gilbert Diendéré ne s’est pas approché pour voir s’il y avait des survivants. Le général soutient avoir vu l’état des corps et le sang qui coulait, et qu’il ne pouvait pas y avoir de survivant. En plus de cela, « ceux-là qui ont perpétré le coup, étaient à côté. Donc, il faut éviter d’aller vers les corps ». « Et qu’avez-vous dit à l’infirmier qui accourait vers les corps ? », poursuit Me Ambroise Farama. Le général dit qu’il lui a dit que vu l’état dans lequel se trouvaient les corps, il n’y avait pas de survivants. Comme un acte de contrition, le général Diendéré récite : « Il y avait des choses élémentaires qu’on aurait dû faire mais à cause de la situation de stress, on ne l’a pas fait ».

 

« Ce sont mes compétences qui m’ont permis d’être ce que je suis »

 

A tour de rôle, les avocats de la partie civile procèdent à leur interrogatoire jusqu’à ce que l’un d’eux dise au général. « J’aimerais vous découvrir ». Interloqué, le général se retourne vers l’avocat avec le sourire. « Moi-même ? ». En fait, l’avocat voulait avoir une idée sur son parcours. Sur ce, le général dit qu’il a intégré l’armée en 1978. Il est entré au Groupement des forces voltaïques le 7 novembre 1982. Le 27 novembre 1982, il est affecté au CNEC et est l’adjoint du chef de corps. Après, Blaise l’a nommé, en 1987, comme chef de corps du CNEC. En 1995, le CNEC est dissous et est remplacé par le RSP. Gilbert Diendéré devient chef d’Etat-major particulier auprès du Président du Faso. L’attention de l’avocat s’est dirigé vers les témoins de l’accusé qui sont soit en fuite, soit décédés. Il commence à les énumérer. Et il se trouve que Otis est décédé sur la route de Gaoua. « Il a été affecté pour indiscipline. Il devait être escorté et c’est chemin faisant qu’il a tenté de s’évader et il a reçu des rafales ». Nabié et Tapsoba Karim sont  morts de maladie. Gaspard Somé, lui, est mort accidentellement sur la route de Djibo avec Amadou  Maïga. « Ils ont fait un tonneau ». Quant au commandant Lingani, lui, il est mort suite aux évènements de 1989 quand il a projeté de renverser Blaise Compaoré. Quand l’avocat a insinué que le général doit son grade aux faveurs qu’il a reçues de Blaise Compaoré et de Thomas Sankara, atteint dans son amour propre, Gilbert Diendéré rétorque : « Ce ne sont pas leurs actions qui m’ont permis d’être ce que je suis. J’ai évolué normalement. Ce sont mes compétences intellectuelles, militaires et professionnelles qui m’ont permis d’être ce que je suis ». L’avocat réplique en disant qu’il y en a qui avaient les mêmes compétences que le général mais ils n’ont pas eu la même chance. « Donnez-moi un nom », lance le général. Comme l’atmosphère commence à s’échauffer, le juge tranche en affirmant que le chef met qui il veut à la place qu’il veut. Malgré ce recadrage, le conseil de la partie civile fait observer qu’il pense que le général a bénéficié de faveurs pour être là où il est. Mais le général maintient qu’il a évolué normalement.

 

« Hyacinthe était là. Pourquoi on l’a laissé fuir ?»

 

Dans le bloc des avocats de la partie civile, Me Ferdinand Nzpa  récupère le micro et se fend d’une déclaration : « Je pensais que Gilbert Diendéré allait dire qu’il assume même si les fautes ont été commises par des subalternes. Vous êtes Gilbert Diendéré, pourquoi tentez-vous d’échapper à cette responsabilité ? Vous auriez dû dire : « oui, ce sont des actes d’indiscipline mais moi, je prends mes responsabilités ». Après sa déclaration, Gilbert Diendéré martèle : « C’est moi le général mais je ne vais pas assumer quelque chose que je n’ai pas fait. J’étais l’adjoint au chef de corps du CNEC. Les éléments n’ont pas reçu de mission de moi. Pourquoi je vais assumer ce que je n’ai pas fait ? Maître, vous êtes venu avec une idée arrêtée. Si c’est pour vous satisfaire dans ce sens, je ne vais pas le faire. Un point deux traits ! Vous voulez entendre de ma bouche que Blaise m’a envoyé. Blaise Compaoré ne m’a jamais envoyé et je n’ai jamais envoyé quelqu’un commettre ces conneries. Je ne vais pas assumer ce que je n’ai pas fait. Non, non, non ». Par rapport aux témoins du général qui sont soit décédés, soit en fuite, Me Nzpa est surpris et trouve que tout porte à croire qu’il y a une stratégie mise en place par Gilbert Diendéré. Mais celui-ci soutient que ce n’est pas une stratégie et personne n’a organisé quoi que ce soit pour faire disparaître un témoin. « Est-ce que quand ces personnes décédaient, on pensait qu’on allait venir répondre devant ce tribunal ? Hyacinthe était là. Pourquoi on l’a laissé fuir ? J’ai vu sa convocation, c’était le 22 juin ». Sur ce, le président du tribunal observe une pause de 15 minutes. A la repise, le micro est dans les mains de Me Prosper Farama. Il demande au général pourquoi il porte la tenue léopard du RSP, un corps qui n’existe plus. Le général estime que ce n’est pas la tenue qu’il porte qui est importante. « L’important est que je sois là, peu importe la tenue que je porte », affirme-t-il.

 

« Si moi je suis bouché, vous, vous êtes taré »

 

Au cours de l’interrogatoire du 9 novembre 2021, le général a affirmé qu’il a entendu les coups de feu depuis le terrain de sport situé à l’ENAM. L’avocat demande à l’accusé de lui dire combien de personnes il a rencontrées quand il partait au terrain. Le général dit ne pas s’en souvenir puisque cela date. Sur le champ, Me Farama   fait un appel à témoignage, demandant à tous ceux qui ont vu Gilbert Diendéré aller au terrain de l’ENAM, de se signaler. Après quoi, Me Prosper Farama pose la question suivante : « Vous avez entendu des coups de feu ; étiez-vous en train de courir ou de marcher ? » Diendéré répond qu’il courait un peu et marchait un peu mais prudemment. Me Prosper Farama trouve que c’est curieux que le premier responsable d’un lieu aussi sensible que le Conseil de l’entente aille au sport sans arme et après avoir entendu des coups de feu, revienne en courant un peu et en marchant un peu mais prudemment. Certaines interventions du conseil provoque l’hilarité dans la salle si fait que le président du tribunal demande à l’audience de « rire en silence ». Le général ajoute également qu’il avait sur lui un téléphone portatif pour recevoir des messages et un talkie-walkie émetteur et récepteur. Mais qu’il n’a pas utilisé le talkie-walkie parce que le mieux, c’était d’aller voir au lieu de communiquer. Au fur et à mesure, les questions de Me Prosper Farama semblent agacer l’accusé puisqu’il répète à chaque question, « je l’ai dit ici hier ». Et l’avocat de répondre que même si quelqu’un l’écoutait toute l’année, la personne ne comprendrait rien. Le général Diendéré, avec un haussement d’épaules, affirme qu’il ne va pas dire que l’avocat est bouché mais … Cette phrase met de l’huile sur le feu car l’avocat répond : « Si moi, je suis bouché, vous, vous êtes taré ». En bon arbitre, la veille le juge Urbain Méda apaise les esprits et l’interrogatoire reprend non sans couacs. En effet, l’avocat dit que le général a mentionné la veille, qu’il y avait deux camps. « Je n’ai jamais dit qu’il y avait deux camps », affirme-t-il. Les tiraillements recommencent jusqu’à ce que le général finisse par reconnaître qu’effectivement, il a dit hier qu’il y avait deux camps et que lui n’appartenait à aucun des camps. La tension, elle est palpable au vu des réponses que le général donne. « Aviez-vous un problème personnel avec Thomas Sankara ? » Diendéré répond par la négative. Me Farama reprend : « Il semble qu’il aurait fait arrêter votre fiancée, Fatoumata Diallo ». « Lisez bien ce que vous voyez », rétorque le général. C’est à croire qu’il connaît les pièces du dossier par cœur. La remarque du militaire fait monter la tension de l’avocat d’un cran. « Je procède à mon interrogatoire comme je veux », lance-t-il au militaire avant de reconnaître que ce n’est pas « arrêter mais sanctionner ».  L’avocat rectifie : «Il semble qu’il aurait fait sanctionner votre fiancée, Fatoumata Diallo ». « Oui », répond Diendéré. Il  explique comment les choses se sont passées. « Quelque temps après, je suis allé voir Thomas parce que j’avais perdu mon père. Il m’a dit que les gens l’avaient induit en erreur et que ce n’est pas la peine de m’en faire. Et il n’y a jamais eu de note officielle à ce sujet. Par la suite, on était obligé de dire à Blaise Compaoré de la radier pour qu’on puisse régler ses papiers ».  Comme observations, Me Prosper Farama fait remarquer que la ligne de défense du général qui semble dire « je n’y suis pour rien », est usée.  Et de citer en guise d’exemple :« David Ouédraogo et Boukary Dabo sont décédés au Conseil par le fait des éléments du RSP, vous avez dit : « Je n’en sais rien ».  De même, le coup d’Etat a été perpétré par les éléments du RSP, vous avez encore dit :« Je n’en sais rien ».   L’interrogatoire du général continue ce 11 novembre 2021 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000.

 

Françoise DEMBELE et Rahamatou SANON

 

 

A propos de la tenue léopard de l’ex-RSP que le général Diendéré porte

 

« C’est une tenue de l’ex-RSP qui avait été abandonnée avec la disparition du RSP. J’ai suivi la télévision et j’ai vu que le chef d’Etat-major général des armées ainsi que des officiers et sous-officiers de rang portaient cette tenue. Je n’ai pas vu de note officielle qui montre qu’elle est déclassée. Je la porte parce qu’elle n’est pas déclassifiée. S’il y a une note qui la déclassifie, je ne la porterai plus ».

 

Ils ont dit

 

Me  Olivier Yelkouni, avocat de la défense du général Gilbert Diendéré

 

« Ce n’est pas à moi d’apprécier  le fond de ce que la partie civile a développé comme arguments. Mais j’estime que c’est de bonne guerre. Tout ce qui a été dit, si j’étais à leur place, j’allais dire la même chose parce qu’effectivement, quand il y a un procès, chacun défend sa chapelle. J’estime que c’est de bonne guerre. Nous pensons que ce qu’il (Gilbert Diendéré) dit est exact. Même maintenant, des subalternes commettent des choses sans que des supérieurs ne soient forcément au courant. Il est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’Etat. Il y a une infraction de commission ;  ça veut dire une infraction qui nécessite la commission  d’actes par celui qui est poursuivi. Mais là, nous voyons que les avocats de la partie civile lui reprochent des choses qu’il n’aurait pas faites. C’est très différent. En droit, en fait, ça change la donne.  Nous savons tous que l’attentat à la sûreté de l’Etat est une infraction d’action, une infraction de commission. Mais là, on n’a pas dit qu’il a commis, on lui reproche donc des défaillances ».

 

 

Me Ambroise Farama, avocat de la partie civile

 

« Le général Diendéré est dans une logique de défense qui tend à dire qu’il n’était au courant de rien et pourtant, les faits sont suffisamment têtus. D’abord, du point de vue de sa présence au sein du Conseil de l’entente au moment des tirs, il y a bien des témoins qui confirment qu’il était bien présent  et d’ailleurs l’un des témoins viendra. Il dit  qu’il était bien présent et qu’il l’avait rencontré au moment des tirs. Il était bien au Conseil de l’entente,  contrairement à ce qu’il tente de faire croire qu’il était au terrain de sport. De  plus, il y n’a  aucun témoin qui puisse confirmer sa présence sur le terrain de sport. Donc, le général Diendéré, en tant que premier responsable du Conseil de l’entente, était bien présent au sein du Conseil de l’entente lorsque les tirs étaient nourris. Lorsqu’il est arrivé immédiatement sur les lieux, il a lui-même reconnu qu’il n’a pas voulu approcher ce qu’il désigne déjà  lui-même comme étant des corps alors qu’à notre humble avis, quelques minutes après les tirs, si son intention était tout autre, il aurait pu appeler les secours  pour apporter une assistance aux personnes qui avaient reçu des balles. Mais curieusement, en tant que premier responsable du camp, il ne s’approche pas des personnes blessées et il dit que ce sont des corps. Et lorsque l’infirmier de la présidence entend les coups de feu et accourt avec son matériel de secours d’urgence, c’est encore le général  Diendéré qui l’empêche d’intervenir. Aujourd’hui, il veut  nous faire croire qu’il n’était pas au courant des tirs et que  ces personnes-là seraient donc décédées alors même qu’il était peut-être encore possible de leur apporter des  secours d’urgence. Pour nous, nous avons la conviction qu’il était bel et bien  du coup, qu’ils ont préparé ensemble ce  coup d’Etat et que ç’a été exécuté sous son contrôle. Et d’ailleurs, le président Compaoré, dans la nuit, lorsqu’il fait la déclaration du renversement du régime du CNR, il déclare qu’il y avait effectivement une tension entre les deux camps : le camp du Conseil et le camp de la garde rapprochée du président  Thomas Sankara. Il  explique que dans la matinée  du 15 octobre, le premier responsable de la sécurité du Conseil de l’entente a tenté une rencontre de rapprochement et que comme il n’est pas parvenu à apaiser la tension, les éléments de la sécurité du  Conseil de l’entente qui étaient sous la direction du général Gilbert Diendéré, ont pris les devants en neutralisant le président Thomas Sankara et sa garde présidentielle. Donc, il était bien informé et il ne peut pas aujourd’hui  nous faire croire qu’il n’était au courant de rien. Nous pensons d’ailleurs que cela a  toujours été la ligne de défense du général Diendéré dans bien d’autres dossiers que dans celui du coup d’Etat. Dans tous les dossiers d’ailleurs, il tente toujours de faire croire qu’il n’est au courant de rien mais les faits sont têtus. Nous, nous sommes très à l’aise. Les témoins viendront et la confrontation sera faite. »

 

Me Paul Kéré , avocat de la défense du général Gilbert Diendéré

 

« Au niveau de l’organisation du CNEC, à l’époque, n’importe quel soldat, sous la houlette d’un simple sous-officier, pouvait faire le pire qui est arrivé au président Sankara.  Les avocats de la partie civile sont dans leur droit et donc, tout ce qu’ils font, c’est d’essayer d’aller rechercher le général dans ses derniers retranchements pour essayer de comprendre et c’est normal qu’ils posent des questions. Je trouve que le général Diendéré  répond parfaitement aux questions parce qu’il n’y a qu’une vérité. Il n’y a que des faits qui se sont déroulés le 15 octobre, il y a une série de faits que le général Diendéré a bien relatés. Je pense que quand on dit la vérité, on n’a pas besoin de se tromper. Les faits, c’est le déroulé du 15 octobre à 16 heures où des assaillants sont venus de l’extérieur pour assassiner le président  Sankara et douze autres personnes qui étaient dans la salle. Les faits sont connus, même par les journalistes. Ç’a été rappelé, connu et reconnu qu’il n’a jamais appuyé sur une quelconque gâchette. Il n’a jamais tué personne. S’il y a des témoins qui sont morts, on ne peut quand même pas venir lui reprocher la mort des gens ».

 

 

 


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