HomeA la unePROCESSUS DE REFORMES ET DE RECONCILIATION AU BURKINA:Pour une meilleure contribution des femmes

PROCESSUS DE REFORMES ET DE RECONCILIATION AU BURKINA:Pour une meilleure contribution des femmes


Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de son programme « Femmes, paix et sécurité », le National democratic institute (NDI) a organisé un atelier, du 25 au 27 juillet 2017, à l’hôtel Pacific, à Ouagadougou. Cet atelier avait pour objectif de renforcer les capacités des femmes leaders sur le processus de réformes et de réconciliation. Les participants sont venus des 13 régions du Burkina Faso.

 

Comment les femmes peuvent-elles et doivent-elles être impliquées dans le processus de réconciliation et de paix au Mali et au Burkina ? Voilà une des problématiques sur lesquelles les réflexions se mènent à travers un atelier de trois jours (du 25 au 27 juillet 2017) à Ouagadougou, initié par le projet NDI en partenariat avec la Coalition femmes, paix et sécurité (COFEPAX). Débuté ce 25 juillet 2017, cette rencontre dont le thème est « quelles contribution des femmes dans les processus de réformes et de réconciliation ? », devrait permettre aux femmes de comprendre davantage l’expérience de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, de s’imprégner des réalités du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale et sur la relance du processus de réconciliation nationale. Selon les dires de la directrice résidente du NDI, Aminata Faye Kassé, les femmes, bien qu’étant impliquées dans le processus de sécurité et de paix, ont un pourcentage très faible en matière de représentativité dans les sphères de prise de décision. Pour Mme Kassé, ce programme, qui a permis la tenue de cet atelier, a pour but de répondre aux difficultés de sous-représentation des femmes dans la construction de la paix, afin que ces dernières puissent se familiariser avec les outils et les techniques d’animation de focus-groupes pour recueillir les préoccupations des populations et les informations sur l’implication des hommes et des femmes dans les différents processus. La directrice a exhorté les participantes à suivre avec intérêt et à mettre en pratique les enseignements reçus.

La présidente de la COFEPAX,  Justine Kyélème, tout en remerciant les femmes pour leur participation massive à cette session de formation, leur a signifié que ce programme, mis en place par le projet NDI, est en collaboration avec un autre pays frère qui est le Mali. Ce pays connaît, au même titre que le Burkina, des  difficultés sur le plan économique, social et sécuritaire. En sa qualité de présidente de la COFEPAX et coordonnatrice de la plateforme des femmes du G5 Sahel, a-t-elle souligné, elle   fera tout ce qui est en son pouvoir pour que tous les points focaux qui vont s’imposer par la qualité de leur intervention et la sincérité de leur cœur, aient les moyens adéquats de travail aux fins de faire briller l’étoile de la femme. Pour ce qui est de l’axe de la gouvernance, Mme Kyélème a souligné qu’elle a fait une requête auprès de l’expert en chef de la gouvernance en vue d’opérationnaliser leur implication dans la désignation des futurs responsables des postes qui seront mis en place au niveau national et international. Elle a aussi demandé aux femmes de ne pas se laisser faire au risque de rater les décisions importantes sur leur implication dans le processus de paix et de sécurité. Beaucoup de programmes, a-t-elle déploré, ont été mis en place sans l’implication de l’aspect genre. Mais, ensemble, a-t-elle promis, elles lutteront sans l’appui des hommes pour que les choses changent.

 

Valérie TIANHOUN


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