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PROCESSUS ELECTORAL AU BURKINA  


Le processus électoral tire inexorablement à sa fin au Burkina Faso. Un happy-end, peut-on s’exclamer ! Car, durant tout le processus, on n’a pas enregistré d’actes de violence. Avant, pendant et après les élections, tout était calme. En dehors des violences terroristes, on peut dire qu’aucune goutte de sang d’un Burkinabè n’a été versée. C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à tous les acteurs  qui ont su faire montre de responsabilité et de maturité. Je leur tire mon chapeau. Je le dis parce que je sais qu’il y a eu des difficultés durant le processus, qui pouvaient servir de prétexte à certains opposants pour créer la tambouille. Mais, ils ne l’ont pas fait. Ils ont privilégié l’intérêt supérieur du peuple. Franchement, je salue cette hauteur d’esprit. Car, entre-temps, j’avais personnellement peur quand j’écoutais les sorties de certains acteurs politiques. Je craignais que le Burkina qui avait donné un bel exemple en organisant, en 2015, des élections transparentes et acceptées de tous, ne déçoive. Mais il y a eu plus de peur que de mal. Cela dit, je reconnais que contrairement à 2015, les élections couplées du 22 novembre dernier, ont connu des anomalies d’ordre organisationnel. Cela a été relevé par la plupart des observateurs nationaux et internationaux. C’est le lieu d’en appeler à la responsabilité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui doit se remettre en cause et travailler à éviter, à l’avenir, ce genre de dysfonctionnements qui peuvent jeter le discrédit sur le scrutin.

 

Le plus grand gagnant de ces élections, c’est le peuple burkinabè

 

Il faut éviter de prêter le flanc au risque de donner raison à certains politicards qui ne cherchent que la petite bête. Je le dis parce que je suis sûr que dans d’autres pays, les problèmes organisationnels constatés ça et là, auraient pu constituer le lit d’une crise post-électorale. Pour moins que ça, certains pays ont connu des violences électorales. Heureusement que chez nous, le pire à été évité de justesse, d’où ma fierté d’être Burkinabè. J’ai d’autant plus raison d’en être fier que le Burkina, en attendant de voir ce qui se passera au Ghana et au Niger dans les jours à venir, est l’un des pays qui, en 2020, a pu organiser des élections apaisées. Le Togo qui a ouvert le bal en février dernier, a connu une crise pré et post-électorale. On oublie volontiers la Guinée et la Côte d’Ivoire où les victimes se chiffrent par dizaines en sus du déchirement total du tissu social. Voyez-vous ? Le Burkina, quoi que l’on dise, reste toujours un exemple. Et il nous revient de travailler à préserver cette image. C’est dans l’intérêt de nous tous. C’est pourquoi je dis et répète que le plus grand gagnant de ces élections qui viennent de se dérouler, c’est le peuple burkinabè qui a su, une fois de plus, prouver sa différence comparativement aux autres, sur un continent où les rendez-vous électoraux riment avec violences. Il faut donc maintenir le cap pour que 2025 soit comme 2015 et 2020. Ce n’est pas impossible !

 

« Le Fou »


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