PROGRAMME NATIONAL DU SECTEUR RURAL
Le 31 décembre prochain doit prendre fin la phase 2 du Programme national du secteur rural (PNSR 2) au Burkina Faso. Et afin de doter ce secteur d’un nouveau cadre de planification, le gouvernement a engagé la formulation de la troisième génération du programme qu’est le PNSR 3. C’est dans le cadre du lancement du processus d’élaboration de cette phase que le Secrétariat permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP-CPSA) a organisé un atelier le mardi 13 octobre 2020 à Ouagadougou.
« L’importance du secteur rural dans notre pays n’est plus à démontrer. Ce secteur est la principale source de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a relevé Salif Ouédraogo, ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles. C’était le 13 octobre dernier lors de l’atelier de lancement de la formulation du troisième Programme national du secteur rural (PNSR 3). Et le ministre de faire savoir que le secteur rural occupe l’essentiel de la population active, fournit environ 45% des revenus des ménages agricoles et participe à hauteur de 32,4% en moyenne à la formation du produit intérieur brut. Avant d’affirmer qu’il demeure la base du développement socio-économique du Burkina Faso. C’est dans ce sens que le gouvernement burkinabè tout comme bien d’autres pays, dit-il, ont pris des engagements au niveau national, régional, continental et international pour assurer le développement de ce secteur. Ainsi, au niveau de la sous-région africaine, il y a les Programmes nationaux d’investissements agricoles qui constituent les instruments de mise en œuvre de la politique agricole de la CEDEAO et du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine. Et au Burkina Faso, le PNSR est le programme national d’investissement agricole et il est comme le cadre de mise en œuvre et de suivi des engagements dans le secteur agricole au plan régional ? continental et international. « Le Programme national du secteur rural a connu deux générations de sa mise en œuvre au Burkina Faso depuis 2011 », a rappelé le ministre Salif Ouédraogo. Tout en soulignant que « la deuxième phase du PNSR 2 qui constitue le volet rural du Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020) arrive à terme en 2020 ». Ce qui a amené le gouvernement burkinabè à s’engager avec tous les acteurs du secteur pour un nouveau Programme national d’investissement agricole pour la période 2021-2025 et pour la circonstance, des termes de références ont été conçus et validés en vue de l’élaboration d’une note conceptuelle. « La note conceptuelle, validée, a été élaborée par l’ensemble des acteurs pour donner les grandes orientations du processus de formulation du PNSR 3 », a indiqué Dr Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP-CPSA). Avant de faire savoir que « cette note conceptuelle qui a été adoptée le 9 septembre 2020, est le fruit d’un large consensus des différents groupes d’acteurs du secteur ». Tout en relevant que les travaux de l’atelier marquent le début de l’opérationnalisation de la feuille de route du processus contenue dans cette note conceptuelle. En procédant au lancement officiel du processus, ces travaux visaient également à informer et obtenir l’adhésion de l’ensemble des acteurs au processus. En appréciant l’élaboration d’une note conceptuelle, le chef de file des partenaires techniques et financiers, Jean-Michel Limat, chef du bureau de Coopération suisse, a relevé que le bilan à mi-parcours du PNSR 2 a montré que sa mise en œuvre a permis de maintenir la production du PIB agricole croissant, d’augmenter les exportations de viande, de doubler la production de produits forestiers non-ligneux. Et de noter que les principaux indicateurs de performance du secteur n’ont pas évolué de manière significative. Cela s’explique, fait-il savoir, à la dégradation de la situation sécuritaire ; la faible mobilisation des ressources pour les investissements structurants qui occupent 50% du coût du PNSR. Jean-Michel Limat a rassuré le gouvernement burkinabè de la disponibilité des partenaires techniques et financiers pour son accompagnement dans le processus d’élaboration du PNSR 3.
Antoine BATTIONO