HomeA la unePROMESSE DE REDECOUPAGE DE LA REGION DE L’EST

PROMESSE DE REDECOUPAGE DE LA REGION DE L’EST


C’est une promesse de campagne qui fait déjà grand bruit dans les gargotes et même sur les réseaux sociaux. Il s’agit de la promesse faite par le président Roch Marc Christian Kaboré, de revoir l’organisation administrative de la région de l’Est, s’il est réélu. Il avait promis de redécouper la région en trois. Mais depuis qu’il a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 22 novembre dernier, le débat fait rage. Le débat prend une telle ampleur que je n’ai pas envie de rester silencieux. Même si, personnellement, j’approuve largement l’idée, je reste pour le moment, encore très prudent pour ne pas donner l’impression d’aller trop vite en  besogne au risque de devancer l’iguane dans l’eau. En tout cas, en attendant, nombreux sont les Burkinabè, à commencer par les fils et filles de la région, qui saluent cette décision. Ils estiment, et je suis d’avis avec eux, que pour mieux administrer la région de l’Est, il faut la diviser ; tant elle est très vaste. Ce qui n’est pas faux. Car, pour autant que je sache, c’est la région la plus vaste sur les treize que compte le Burkina, en terme de superficie. Et à elle seule, elle compte  cinq provinces alors même que certaines autres régions n’en comptent que deux ou trois tout au plus. Scinder donc la région de l’Est en deux ou trois parties n’aurait rien de mauvais. Bien au contraire, ce serait faire preuve de réalisme, surtout par ces temps où des groupes armés menacent notre pays dans son existence. Et tout le monde sait que l’Est est une des régions qui est frappée de plein fouet par l’insécurité. Peu avant le terrorisme, la région était déjà en proie au grand banditisme qui  se caractérisait par des attaques à mains armées. Comment peut-il en être autrement quand on sait que la région est non seulement boisée, mais aussi ne dispose pas d’assez de services de police ou de gendarmerie. Ce n’est pas moi qui le dis. Tous ceux qui connaissaient bien la région le savent.

 

Je souhaite que la recommandation faite par les parlementaires d’ériger la région de l’Est en une région militaire, soit instamment mise en œuvre

 

Si ce n’est pas avec l’avènement du terrorisme, vous pouviez, il y a quelques années en arrière, parcourir près de cent kilomètres à l’Est sans y voir un poste de police ou de gendarmerie. C’était le cas sur les axes Fada-Pama, Matiacoali-Kantchari, Fada-Gayéri, etc. En tout cas, je ne sais pas quelle forme prendra la réorganisation administrative de la région dont parle le chef de l’Etat, mais je pense que quelque chose mérite d’être fait au grand bonheur des populations qui se sentent même parfois abandonnées. Il suffit de faire un tour à Logobou, dans le Sud-Est de la région, pour comprendre à quel point les  populations sont amères. Tout  se passe, pour elles,  comme  si leur vie n’intéressait pas les plus hautes autorités. Et elles n’ont peut-être pas tort. Car, malgré sa vasteté, la commune de Logobou, située à une soixantaine de kilomètres de Diapaga, ne dispose  ni de poste de police ni de gendarmerie et ce, depuis près de sept ans. La mairie qui était fonctionnelle, a dû baisser les rideaux depuis bientôt un  an à cause de l’insécurité. C’est le cas également à Tansarga et à Bottou, dans la province de la Tapoa. Voyez-vous ? La situation actuelle de la région nécessite une réorganisation administrative. Je souhaite même que la recommandation faite par les parlementaires d’ériger la région de l’Est en une région militaire, soit instamment mise en œuvre. Il y va de la sécurité des populations qui souffrent le martyre. Roch est donc attendu au pied du mur.

 

« Le Fou »


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