HomeA la unePROMOTION DE LA CULTURE AU BURKINA : Pensez aussi aux journaux culturels !

PROMOTION DE LA CULTURE AU BURKINA : Pensez aussi aux journaux culturels !


Je constate, comme d’autres, que le pays des Hommes intègres est le centre par excellence de la promotion de la culture en Afrique. De la Semaine nationale de la culture (SNC) dont l’édition 2018 vient de refermer ses portes, au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en passant par le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Burkina Faso a marqué son territoire sur le plan de  la promotion de la culture en Afrique et même dans le monde. Selon moi, qui parle de promotion culturelle, parle aussi de communication, donc de médias. Mais ici au Faso, il y a des considérations et des comportements que je ne peux ni comprendre, ni accepter.  De quoi s’agit-il ? Il s’agit du sort réservé aux médias culturels, dans la dynamique d’ensemble de promotion de la culture. Pour ce que je sais, les journaux culturels ou magazines se saignent, ou du moins se démènent comme de beaux diables pour assurer la mission qu’ils se sont fixée. Le hic dans cette affaire, c’est que le ministère de la Culture, des arts et tourisme ne donne pas l’impression de s’intéresser à leur travail, alors que même les plus fous des fous savent qu’ils sont d’un apport incommensurable pour le rayonnement culturel  du Burkina Faso. A titre d’exemple, ces médias ne sont pas associés aux grands évènements culturels organisés par le ministère. De même, au plan institutionnel,  je n’ai jamais vu d’initiatives allant dans le sens d’apporter un soutien quelconque à ces médias. Or, moi, je sais qu’il y a des millions, sinon des milliards de F CFA qui sont cachés quelque part.

J’ai l’impression que toute la chaîne de la promotion culturelle et tous les acteurs de la culture se foutent royalement des journaux culturels

Au-delà du ministère de la Culture, des arts et du tourisme, j’ai l’impression que toute la chaîne de la promotion culturelle et tous les acteurs de la culture se foutent royalement des journaux culturels. Ce qui n’est pas le cas chez mes cousins Ivoiriens où ces types de journaux bénéficient de la rente publicitaire. Et le résultat est implacable. La preuve, aujourd’hui, nos villes sont inondées des journaux culturels les plus renommés du côté de la lagune Ebrié. Autre chose que j’ai failli oublier : chez nous, ici, au Faso, les gens aiment le « gratos ».  Les acteurs culturels, dans leur écrasante majorité, ignorent que ces médias qui bossent pour eux, ont besoin d’abord  de vivre et pour vivre, il faut que ces acteurs acceptent de payer les prestations qui leur sont offertes. D’aucuns diront qu’il appartient aux promoteurs de médias culturels de trouver les moyens de leurs actions. C’est vrai, mais tout est une question de volonté. Car, si l’on peut mobiliser des sous pour faire des créations artistiques, on peut aussi en mobiliser pour la promotion des journaux culturels. C’est clair, c’est net. Ne pensez pas que j’ai l’intention de nuire à qui que ce soit ou de critiquer inutilement. Je veux faire comprendre seulement que notre manière de faire la promotion de la culture restera inopérante si… Je crains même que les acquis engrangés par le Burkina Faso dans ce secteur, ne soient remis en cause pour certaines considérations. Donc, monsieur le ministre de la Culture, vous devriez penser aussi aux médias culturels. C’est vrai, on dit souvent que le département de la culture est le parent pauvre de l’ensemble des ministères mais moi, je ne rentre pas dans ce débat. Mais bon, si certains pensent que ce que je dis relève de la pure folie, ils peuvent continuer comme avant. En fait, moi, je m’en fous !

Le Fou


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