HomeA la unePUTSCH MANQUE DU 16 SEPTEMBRE 2015 : « Le MPP a été le moteur de la résistance », selon Emile Paré

PUTSCH MANQUE DU 16 SEPTEMBRE 2015 : « Le MPP a été le moteur de la résistance », selon Emile Paré


En prélude à la commémoration du 1er anniversaire du putsch manqué du 16 septembre 2015, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a organisé une conférence publique sous le thème : « Historique d’un putsch manqué : leçons et perspectives ». Animée par Pengdwendé Clément Sawadogo et Emile Paré, tous deux cadres du MPP, la conférence s’est tenue le 15 septembre 2016, à la Maison des jeunes et de la culture Jean-Pierre Guingané, à Ouagadougou.

 

« Le MPP a été le moteur de la résistance », foi d’Emile  Paré, Secrétaire à la formation politique et civique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). C’était le 15 septembre dernier, lors de la conférence publique organisée par son parti, à l’occasion du 1er anniversaire du putsch manqué du 16 septembre 2015. Une conférence qui a permis aux conférenciers de faire le rappel des faits, l’analyse, le rôle et la place du MPP lors du putsch du 16 septembre 2015.  Selon Emile Paré, après la nouvelle de la prise d’otage du gouvernement suivie de l’annonce du coup d’Etat, c’est le 1er vice-président du MPP qui, sur les ondes d’une radio internationale, a appelé à la résistance. De même, dans les quartiers de la ville de Ouagadougou, entre autres, a dit Emile Paré,  les militants et sympathisants du MPP étaient aux avant-postes de la résistance populaire contre la « forfaiture de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP)». De même, a-t-il ajouté, la radio clandestine « de la Résistance » initiée pour accompagner la résistance est à l’initiative du MPP. Emile Paré a également confié que c’est le MPP, de par ses relations, qui a contribué à faire échouer l’appui international au coup d’Etat du général Gilbert Diendéré. En témoigne le fait que certains présidents de pays amis ont tapé du poing sur la table pour dire « non » à cette forfaiture.

Pour Emile Paré, le putsch manqué est intervenu dans un contexte particulier et avait plusieurs objectifs dont l’arrêt du processus de la Transition, la restauration du pouvoir déchu et l’engagement à empêcher la prise du pouvoir par le MPP, même au prix de la vie des leaders dudit parti.

Parlant des leçons à tirer de cette parenthèse douloureuse, le second conférencier, Clément Sawadogo, a fait noter que la démocratie est loin d’être un acquis et qu’elle se devait d’être construite continuellement. Pour la sauvegarder, a-t-il dit, il faut se battre en permanence. Il a également rappelé que l’une des leçons importantes à tirer de ce coup de force est que « le peuple est seul maître de son destin ». Entre autres recommandations, Clément P.  Sawadogo a évoqué la nécessité de réformer l’armée afin de la rendre républicaine et apolitique, de bannir à tout jamais la création d’une garde prétorienne et de travailler à l’instauration de la bonne gouvernance. Elément important souligné par le conférencier, satisfaire la soif de justice des populations et consolider davantage l’Etat démocratique.  En outre, l’une des leçons importantes à  tirer du coup d’Etat du 16 septembre 2015, selon le SG du MPP, est la nécessité de respecter les décisions des institutions internationales telles la CEDEAO et l’Union africaine.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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