HomeA la uneRABI YAMEOGO, PORTE-PAROLE DU PARTI DU « LION » : « Il n’y a pas de remue-ménage à l’UPC »

RABI YAMEOGO, PORTE-PAROLE DU PARTI DU « LION » : « Il n’y a pas de remue-ménage à l’UPC »


 

Le Secrétariat exécutif national de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu sa première session statutaire, le 9 janvier 2016 à Ouagadougou. Au cours de cette session, les membres du  parti du « Lion » ont non seulement échangé sur la vie du parti, mais aussi sur la situation nationale.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC)  se porte très bien. C’est l’avis de Rabi Yaméogo,  porte-parole de  ce parti, qui  a répondu aux questions des journalistes lors de la session ordinaire du Secrétariat exécutif national (SEN) du parti, tenue le 9 janvier dernier.  A cette occasion, les Hommes de médias ont voulu savoir la position du SEN de l’UPC sur la sortie de son 2e  vice- président,  Louis Armand Ouali, qui avait déclaré ceci : « Sauf à vouloir entrer dans l’histoire à reculons, la place de l’UPC est et demeure aux côtés du MPP ». Sans langue de bois, le porte-parole de l’UPC a soutenu qu’il revenait au parti d’en apprécier.  « Nous sommes un parti de liberté. Chez nous, il y a  la liberté d’expression. C’est normal qu’un militant puisse donner librement son point de vue sur un sujet donné. Ce que nous pouvons dire par rapport à son intervention, c’est que nous avons laissé le soin au parti d’apprécier en temps opportun son point de vue. Nous voyons en lui un militant  comme tout le monde, qui a agi comme tout le monde. A-t-il bien ou mal agi ? C’est  une instance qui appréciera. Pour nous, ce n’est pas un problème, l’UPC se porte très bien. Nos bases sont solides. Il n’y a pas de remue-ménage à l’UPC», a-t-il soutenu.

« Nous sommes un parti d’opposition républicaine »

Parlant de l’objet de la session ordinaire du SEN du parti, il a indiqué que les membres se sont réunis avec leur président, Zéphirin Diabré, pour faire des projections pour l’année 2016 et tracer les sillons des municipales à venir.  « Nous sommes un parti très jeune, qui s’est construit avec le temps. Nous avons participé aux élections couplées de la présidentielle et des législatives. Nous y avons fait un très bon score. Nous remercions le peuple burkinabè pour la confiance placée en notre parti. L’avenir nous appartient. Nous devons nous projeter dans l’avenir, nous donner toutes les chances de réussir, d’où la tenue de cette session », a-t-il indiqué.  A la question de savoir quelles sont les attentes de l’UPC vis-à-vis du nouveau gouvernement qui sera dirigé par Paul Kaba Thiéba, nommé le 6 janvier dernier, M. Yaméogo a été on ne peut plus clair. « Nous n’avons pas de point de vue à donner. Le bon maçon se reconnaît au pied du mur. Un gouvernement est formé pour répondre aux attentes des populations. L’UPC va apprécier le gouvernement par rapport à son action (…). Si les actions que le gouvernement posera vont dans le sens des attentes du peuple burkinabè, l’UPC y adhérera. Dans le cas contraire, l’UPC ne suivra pas. Nous sommes un parti d’opposition républicaine », a-t-il soutenu. Auparavant, le président du parti du « Lion », Zéphirin Diabré, a souligné dans son mot d’ouverture de la session, que lui et ses camarades souhaitent que le gouvernement de Paul Kaba Thiéba  puisse réussir la mission qui lui sera assignée, notamment celle de répondre aux attentes de la majorité des Burkinabè. « Nous ne portons pas de jugement sur les individus mais sur les résultats de leur action. Toute action qui fera que le Burkinabè soit plus heureux, nous allons l’accompagner et toute action contraire nous trouvera sur son chemin. Bonne chance au nouveau Premier ministre et à son équipe », a conclu Zéphirin Diabré.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Voilà qui est clair. Ne dit-on pas que:” Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement”. Il ne faut pas chercher des poux sur un crâne rasé. Je le répète après mon analyse sur la position du camarade Armand Louis Ouali, la place de l’UPC est dans l’opposition républicaine. En cela, elle respectera la volonté du peuple qui en a décidé ainsi. En ne donnant pas de majorité parlementaire à un parti, le peuple a voulu concrétiser son slogan à savoir que: “Plus rien ne sera comme avant”. Il faut en effet, restaurer à la politique toutes ses lettres de noblesse pour reconquérir la confiance des citoyens, abusés pendant plus de 55 ans par ce qu’il était convenu d’appeler pudiquement, la “real politik”, pour ne pas dire le machiavélisme politique. Et, c’est le machiavélisme politique qui a conduit le Burkina au bord du gouffre. A peine, en sommes-nous sortis, grâce aux intercessions des uns et des autres et, surtout, grâce à la main divine, à l’orée de l’année de la Miséricorde, que certains, pour leurs glorioles,voudraient déjà nous replonger dans les affres de l’enfer. Non, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Pour une fois, méritons notre nom de burkinabé, c’est-à-dire, homme ou femme intègre. Il n’y a pas de honte à être de l’opposition, bien au contraire, on y acquiert de la combativité, de l’honneur et de la dignité. Alors, camarades, merci de cette décision prise à l’issue de la première session statutaire du parti, tenue le 9 janvier 2016 et par laquelle le parti réaffirme sa position de demeurer dans l’opposition républicaine pour veiller aux intérêts et rien qu’aux intérêts du peuple. Celui-ci saura reconnaître les siens en temps opportun. “La patience est un chemin d’or” (dicton populaire) ou “le génie est une longue patience” (Buffon). A bon entendeur, salut!

    12 janvier 2016

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