HomeA la uneRAPPEL D’AMBASSADEURS : « Limite d’âge et activisme politique débordant » en sont les raisons

RAPPEL D’AMBASSADEURS : « Limite d’âge et activisme politique débordant » en sont les raisons


L’actualité nationale est entre autres marquée par le rappel de dix ambassadeurs par le gouvernement. Le ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition (CNT), Frédéric K. Nikièma, a donné les raisons de cette décision gouvernementale. C’était lors du traditionnel « Face à la presse », qu’il a co-animé avec le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Michel Filiga Sawadogo, et celui de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Samadou Coulibaly. Chacun d’entre eux est revenu sur les grands chantiers en cours dans le département dont il a la charge. Le point de presse s’est tenu le 23 mars 2015, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR).

 

« Les ambassadeurs frappés par la limite d’âge de la retraite, où ayant excédé la durée de leur mandat, de même que ceux qui outrepassent leurs fonctions avec un activisme politique débordant seront désormais rappelés, conformément aux textes en la matière ». C’est l’explication donnée par le ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition, Frédéric K. Nikièma, lors du point de presse tenu le 23 mars dernier à Ouagadougou. A l’en croire, cette décision s’inscrit dans la vision du gouvernement de faire respecter les règles régissant la carrière diplomatique des agents du ministère des Affaires étrangères. Il s’est aussi agi, pour le ministre Frédéric K. Nikièma, de faire le point des réformes initiées par le gouvernement de transition et dont des acquis ont été capitalisés. Ce sont entre autres, le vote de la loi de finance gestion 2015, qui a notamment permis la réduction du train de vie de l’Etat à travers une série de mesures qui ont permis de générer 25 milliards de F CFA qui serviront à financer le Programme d’urgence de la transition, l’adoption de la loi portant prévention et répression contre la corruption, dont la mise en œuvre constitue une avancée majeure pour le Burkina en matière de bonne gouvernance. Il a également évoqué la mise en place de la Commission de réconciliation nationale et des réformes qui, selon lui, va permettre non seulement de restaurer et de renforcer la cohésion et l’unité nationale, mais aussi de créer les bases et les fondations d’une vie démocratique véritable. En plus de ces lois déjà votées, a poursuivi le ministre Frédéric K. Nikièma, on peut adjoindre les projets de lois qui seront examinés prochainement par le Conseil national de la transition, à savoir le projet de loi portant relecture du code minier et celui portant révision du code électoral. « Le nouveau code minier devrait permettre d’assainir le secteur et permettre au Burkina de tirer le meilleur profit des richesses minières », a expliqué Frédéric K. Nikièma.

 

De la dépénalisation du délit de presse

 

Le ministre de la Communication est également revenu sur les grands chantiers de développement du gouvernement de la transition, à savoir les travaux de construction du mur de clôture des logements des populations affectées par la plateforme aéroportuaire de Donsin qui permet de relancer et de faire avancer les travaux de cet aéroport et du barrage de Samandeni, pour lequel des instructions ont été données aux ministres en charge du dossier de mobiliser les ressources nécessaires pour une bonne poursuite des travaux.

Parlant du domaine des médias, Frédéric K. Nikièma a indiqué que les avant-projets de loi portant régime juridique de la presse écrite et de la communication audiovisuelle sont sur le point d’être introduits en Conseil des ministres pour adoption, avant d’être transmis au CNT. Des textes innovants, selon lui, qui ouvrent un champ plus large à la libéralisation du secteur de la communication et consacrent la suppression des peines privatives de liberté, qui inscrivent le Burkina dans la dynamique d’harmonisation des textes en matière de régulation de la communication au sein de l’UEMOA. Quant à la loi portant code de la publicité, le ministre a confié qu’elle était en relecture.

« Dans le domaine du renforcement de la viabilité économique des entreprises de presse privée, un fonds d’appui à la presse privée va être créé, conformément aux statuts des fonds nationaux », a dit Frédéric K. Nikièma. Concernant l’importation de matériels et équipements de la presse, le premier responsable du département a ajouté que des facilités fiscales ont été introduites dans la loi de finance pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015. «Les listes des équipements concernés seront validées par les services des douanes et feront l’objet de prises d’arrêtés du ministère de l’Economie et des finances pour la mise en œuvre effective », a conclu Frédéric Nikièma.

 

Le CENOU doit 7 milliards de F CFA

 

Avec le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Filiga Michel Sawadogo, les échanges ont porté essentiellement sur l’affaire de l’utilisation des produits avariés au restaurant universitaire de Ouagadougou et sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD).

Pour ce qui concerne l’affaire de l’utilisation des produits avariés pour la restauration des étudiants, le ministre Filiga Michel Sawadogo a estimé que cette question préoccupe l’administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et le gouvernement, d’où la plainte déposée contre X à la gendarmerie. En attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire, le ministre a confié que le CENOU ayant une dette de 7 milliards de F CFA, ne peut lancer un appel d’offres pour recruter un nouveau prestataire de service qu’après s’être acquitté de cette dette.

 

 

Concernant le système LMD, le ministre Michel Sawadogo a estimé que le Burkina n’avait pas intérêt à quitter ce système d’enseignement dont la mise en place dans les Etats membres de l’UEMOA dont le Burkina fait partie, a été décidée en 2007.

Reconnaissant que de nombreux problèmes minent la mise en œuvre efficiente du LMD dans les universités publiques, Michel Sawadogo a confié que dans le mois d’avril prochain, un atelier s’emploiera à chercher des solutions à celle-ci. En attendant, a-t-il dit, il a été demandé aux enseignants de privilégier les activités des universités publiques plutôt que celles des universités privées.

Pour les concours de la Fonction publique, le ministre Michel Sawadogo a confié que le problème des diplômes intermédiaires a été définitivement réglé et que les détenteurs des diplômes du système LMD, tout comme ceux du système classique, pourront prendre part à ces concours.

Le ministre a également donné les dates des examens secondaires. Le CAP se tiendra du 2 au 26 juin, le BEPC du 2 au 15 juin et le BAC du 18 juin au 6 juillet. Vu l’augmentation significative du nombre de candidats par rapport à l’année dernière, un soutien a été demandé au gouvernement pour supporter l’organisation des examens, a conclu Michel Sawadogo.

Ce fut alors au ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Samadou Coulibaly, de prendre la parole. Avec lui, les échanges ont porté spécifiquement sur la réforme curriculaire de l’éducation de base. Le 16 mars dernier, a rappelé Samadou Coulibaly, le Conseil des ministres a adopté un rapport relatif au cadre d’orientation du curriculum qui va permettre de doter le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation d’un cadre règlementaire de mise en œuvre des curricula du continuum de l’éducation de base dans une vision holistique.

 

Dans le prolongement de l’opérationnalisation du continuum au plan pédagogique, a-t-il poursuivi, un processus de réforme des curricula a été engagé, une étape importante dans la mise en œuvre du continuum dont la phase expérimentale va démarrer dès la rentrée prochaine dans six régions du Burkina Faso, avec en perspective, la généralisation progressive dans l’ensemble des régions.

« Le gouvernement a pris conscience de l’urgence de la réforme des curricula qui devrait permettre aux jeunes qui débuteront leur scolarité avec ces curricula de développer de meilleures compétences de base », a dit Samadou Coulibaly.

Et d’expliquer que le Cadre d’orientation du curriculum (COC), adopté en Conseil extraordinaire des ministres, présente les orientations générales et fait ressortir les principales caractéristiques de l’organisation pédagogique qui orientent la mise en œuvre de la réforme. Selon lui, les contenus des nouveaux curricula prennent en compte les problématiques actuelles telles que les langues nationales et l’éducation inclusive, ainsi que les spécificités de chaque région, les réalités du milieu de l’enfant et le caractère pratique des enseignements. Financé en grande partie par le budget de l’Etat, le coût de la mise en œuvre des curricula de l’éducation de base, s’élèvera à plus de 9 milliards de F CFA.

 

Thierry Sami SOU

 

 


Comments
  • COMMENT POUVONS-NOUS COMPRENDRE QUE LE CENOU PUISSE DEVOIR A UN PRESTATAIRE TANT DE MILLARD? QUE FAISAIT LE CENOU AVEC LES CREDIT MIS
    A SA DISPOSITION? AUSSI CE MONTANT CONCERNE UN ARIERE DE COMBIEN D’ANNEES? JE VEUX COMPRENDRE!

    EN CE QUI CONCERNE LE RAPEL DES DIPLOMATES SOYONS SERIEUX MONSIEUR LE MINISTRE SI C’EST PAR ACTIVISME POLITIQUE IL FAUT NOUS DIRE PLUTOT QUE VOUS LES AVEZ RAPPELER POUR MIEUX BATTRE CAMPAGNE DE PROXIMITE AU PROFIT DU CDP CAR COMME VOUS LE DITE VOUS MEME CETTE ELECTION VA SEULEMENT CONCERNER LES BURKINABES DE L’INTERIEUR DONC NUL BESOIN D’EUX A L’ETRANGER A L4APPROCHE DE L’HEURE DE LA VERITE NOTAMMENT QU’ILS SONT TOUS DU CDP. DE TOUTE FACON L’HISTOIRE NOUS DIRA !!!!!

    25 mars 2015

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