HomeA la uneRAPPORT DU  GIEC SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

RAPPORT DU  GIEC SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE


Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié, le 9 août dernier, son sixième rapport sur le réchauffement climatique. Pour un rapport alarmant, c’en est véritablement un puisqu’à en croire les experts, le réchauffement de la planète est en train de s’accélérer, avec des conséquences désormais bien visibles qui risquent de s’amplifier si rien n’est fait à temps, en termes de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Pire, le dépassement des 1,5°C, objectif de l’Accord de Paris, semble désormais quasi inéluctable. C’est dire si l’humanité doit élever son degré de conscience sur le danger que court la planète. C’est en cela que de tels rapports revêtent toute leur importance en tirant la sonnette d’alarme pour interpeller la conscience humaine. Et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que ce rapport est « une alerte rouge pour l’humanité ». Poursuivant qu’« il n’y a pas le temps d’attendre et pas de place pour les excuses ». L’on a envie de dire que ce message est plus pour les dirigeants des grandes puissances qui sont les grands décideurs de ce monde et dire en même temps que leurs pays respectifs sont les plus grands pollueurs. 

 

Les plus riches sont les grands pollueurs mais ce sont les plus pauvres qui en font les frais

 

 

Face à ce péril, celui qu’il faut le plus plaindre, c’est le continent africain qui subit de plein fouet les conséquences de ce réchauffement climatique sans avoir véritablement les moyens d’y faire face. Ni aux inondations, ni à la sécheresse encore moins à la famine, au moment où la diminution annoncée des terres arables et le déclin des cultures de base, autres conséquences de ce réchauffement climatique, se présentent comme une pression supplémentaire. Déjà considérée comme la poubelle du monde, l’Afrique, continent  pauvre et démuni, semble aussi le plus exposé, condamné à subir les conséquences de ce réchauffement climatique dont il est pourtant loin d’être le principal responsable. Comme quoi, les plus riches sont les grands pollueurs mais ce sont les plus pauvres qui en font les frais.  Maintenant que l’humanité est prévenue des dangers que court la planète, la question qui se pose est la suivante : que faire, face à une telle situation critique ? En effet, la seule note d’espoir est que l’humanité a encore son sort et celui de la planète entre ses mains. C’est-à-dire qu’en se montrant responsable, on peut encore influer positivement sur le cours des choses à l’effet d’un ralentissement du réchauffement de la planète. La question est maintenant de savoir si les uns et les autres seront prêts à consentir les efforts et les sacrifices nécessaires pour sauver la planète. En la matière, quand on sait le poids d’un pays comme les Etats-Unis d’Amérique dans les décisions qui concernent la planète, l’on peut déjà se féliciter de savoir qu’il n’y a plus de climato-sceptique à la Maison Blanche.

 

 

L’Afrique risque de subir encore le cours de l’histoire qu’elle n’a pas le pouvoir d’influencer

 

 

L’ex-président Donald Trump, qui multipliait les décisions néfastes pour le climat au nom de la concurrence économique et de « la défense de la grandeur de l’Amérique »,  s’étant appliqué à détricoter méticuleusement la politique de son prédécesseur, Barack Obama, en matière d’environnement et de réduction des gaz à effet de serre, allant jusqu’à minimiser l’action de l’homme sur le réchauffement climatique.  Et la décision de son successeur, Joe Biden, de ramener son pays dans l’Accord de Paris dont il s’était retiré, est déjà un pas dans la bonne direction. D’autant que son pays est, avec la Chine et d’autres grandes puissances, parmi les plus grands pollueurs de la planète.  Il appartient maintenant à ces grands décideurs du monde, de se montrer à la hauteur de l’histoire en prenant des décisions allant dans le sens d’une bonne maîtrise des émissions de carbone. Quant à l’Afrique dont la voix porte généralement peu dans ce genre de débats qui la concernent pourtant  au plus haut point, elle risque de subir encore le cours de l’histoire qu’elle n’a pas le pouvoir d’influencer, en étant celle qui va payer les pots cassés au prix fort. Exposée qu’elle est aux plus grandes calamités de ce monde tout en restant fortement dépendante de l’aide internationale. C’est dire si le continent noir est loin d’avoir son destin en main.

 

« Le Pays »

 

 


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